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Ulric Bokeme veut créer une autre fédération de Kick Boxing en RDC

Profitant de son séjour à Kinshasa, le kick-boxeur Ulric Bokeme a fait savoir à la presse, le samedi 11 janvier à sa résidence dans la commune de Limete, son vœu de créer une fédération de ce sport en RDC, mais aussi de faire des actions humanitaires.
Âgé de 29 ans, Ulric Bokeme, pratiquant le kick-boxing depuis près de 10 ans, affiche même son ambition de diriger lui-même cette structure afin de » promouvoir cette discipline qui peine à décoller à Kinshasa ».
« Je suis venu au pays dans le but de créer une fondation qui va s’occuper des enfants démunis. Nous voulons donc sortir l’enfant de la violence en créant des Centres de formation ( menuiserie, informatique, coupe et couture) dans l’objectif ultime de réduire le taux de violence. Nous voulons aussi organiser des combats de kick-boxing tous les deux ou trois mois… », a dit cet athlète.
D’ores et déjà, Ulric Bokeme a révélé être en contact avec le secrétaire général aux Sports en perspective de création de cette fédération. Il affirme même avoir obtenu son soutien. « La fédération actuelle ne fonctionne pas. Je me vois créer une autre que de m’associer avec ça. Je veux le faire avec toute ma force et mon énergie. J’étais en contact avec le secrétaire général aux sports (Barthélémy Okito, ndlr ), il m’a promis tout son soutien », a-t-il évoquéé.
Signalons par ailleurs que la Fédération de Kick Boxing existe depuis 2008 et gérée par un certain Bavon Bamana. Créer une autre fédération va sans doute créer un bicéphalisme qui ne profitera pas à cette discipline.
Ulric Bokeme est né à Genève, en Suisse. Ses parents congolais ont immigré en Europe à l’âge de 20 ans. Il a commencé en tant que joueur de football. En raison de blessures au genou, il a dû abandonner sa carrière de footballeur. Il a commencé à s’entraîner au kickboxing pour soigner ses blessures et a décidé de devenir kickboxeur.
ll est auteur de 33 combats pour 30 victoires dont 17 en KO (9e mondial) . 29 ans d’âge, Ulric pèse 85 Kg et évolue dans la catégorie de Lourd Léger.
Le kick-boxing est une discipline sportive appartenant au groupe des boxes pieds-poings (BPP) développée au début des années 1960 par les Américains, ou « kick-boxing américain » (avec coup de pied circulaire en ligne basse – uniquement sur la cuisse) et parallèlement à la même époque par les Japonais, appelé « kick-boxing japonais » avec autorisation des coups de genou direct, coups de coude et projections de judo.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.
Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.
L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.
Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.
Un retour controversé malgré les alertes
Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.
La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.
Une atteinte grave à l’État de droit
Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.
Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.
Vers une action judiciaire ?
Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.
La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.
Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net