À la Une
Tshisekedi-Kagame: Rencontre de « vérité » ce mercredi à Luanda !

La situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo sera au centre d’un mini -sommet tripartite convoqué ce mercredi 6 juillet 2022 à Luanda en Angola, rapporte la cellule de presse Présidentielle.
Initiée par le président Angolais Joâo Lourenco, cette réunion mettra en face le président Félix Tshisekedi et son homologue du Rwanda.
En froid depuis le regain de violences à l’Est de la RDC et l’appui avéré du Rwanda au M23, les deux chefs d’État ne se sont plus retrouvés en tête-à-tête.
C’est pour participer à cette rencontre voulue « de vérité » que le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est arrivé depuis ce mardi 5 juillet en fin de journée à Luanda en Angola.
Les présidents congolais et rwandais se retrouveront donc à Luanda, en Angola, mercredi 6 juillet 2022, aux côtés du président angolais Joao Lourenço, désigné médiateur par l’Union africaine dans la crise qui oppose les deux pays. Depuis des mois, Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe rebelle M23, en pleine résurgence dans l’est de la RDC. Un soutien nié par les Rwandais.
Clarification demandée
Selon un bon connaisseur du dossier, la partie congolaise exigera une chose : que le Rwanda clarifie ses liens avec le M23 et mette fin à son soutien. « Les preuves s’accumulent. Il faut que cela cesse et que Kigali tienne un langage de vérité », indique un représentant du Congo, rapporte RFI. Kinshasa affirme même avoir présenté des preuves au médiateur angolais.
Le président Joâo Lourenco a été désigné par l’Union Africaine comme médiateur, en vue de renouer le dialogue entre les deux parties et faire baisser la tension au sein de la sous-région.
Le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est accompagné du ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula et de son mandataire spécial Serge Tshibangu.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita