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Tshisekedi/Kabila : Réforme CENI, loi électorale, décès Kahimbi, coalition FCC-CACH… les points forts de la rencontre de la N’sele

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Il s’est tenu, comme convenu entre les deux hautes personnalités de la Coalition CACH – FCC, ce jeudi 12 mars 2020 à la Cité de la N’Sele à Kinshasa, une
importante rencontre. D’après le compte-rendu de la réunion fait par Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’État, deux points importants étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre à savoir :

1. Evaluation de la mise en œuvre de l’Accord de la Coalition CACH – FCC ;

2. Dispositions à prendre pour la décrispation politique et la bonne marche de la coalition.

S’agissant du premier point relatif à l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord de la Coalition CACH – FCC, les deux hautes personnalités ont constaté qu’il y avait
réellement un malaise dans le fonctionnement de la Coalition. Malaise dû essentiellement aux malentendus, à certains agissements, à des sorties médiatiques inappropriées dans les deux camps et à des incidents à l’égard des
personnalités FCC à certains postes frontaliers. Tout en regrettant ces comportements, ces personnalités ont dissipé le malentendu et pris l’engagement à mettre tout en œuvre pour que ces genres d’agissements déplorés ne se reproduisent plus.

Ces leaders ont également regretté le décès du général-major Delphin KAHIMBI et attendent, avec diligence, les conclusions de l’enquête en cours pour élucider les circonstances de la survenance de ce malheureux évènement.

Les deux leaders de la coalition FCC-CACH ont enfin, dans le cadre de l’évaluation de l’Accord, abordé la question de nomination des mandataires à la tête des entreprises du portefeuille de l’Etat et convenu de privilégier les critères de compétence et de moralité à celui
de l’appartenance politique pour éviter la politisation du portefeuille de l’Etat, outil important pour la bonne gouvernance du pays.

En ce qui concerne le deuxième point relatif aux dispositions à prendre pour la décrispation politique et à la bonne marche de la coalition, pour éviter que ces genres de désagréments ne se reproduisent dans l’avenir, les deux hautes
Personnalités invitent les acteurs politiques de deux Regroupements politiques CACH et FCC à œuvrer dans l’esprit d’entente et de cohésion pour contribuer à une
bonne mise en œuvre de l’Accord et par ricochet, à la paix et la stabilité, ingrédients nécessaires et essentiels pour la bonne marche du pays.

Par ailleurs, elles ont décidé de mettre à un niveau élevé, un cadre permanent de concertation.

Pour terminer, elles ont décidé de mener des réflexions dans le cadre de la Coalition pour la réforme de la Loi électorale et de la CENI.

Après cette rencontre, plusieurs observateurs s’interrogent pouvons-nous espérer des nouveaux jours au sein de cette coalition ? La réponse est Oui, répondent-ils, s’il y a discipline, sincérité entre les deux partenaires.

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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