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Tshikapa : annulation des élections au conseil urbain de la jeunesse et des communaux

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Les élections au conseil urbain et communaux de la jeunesse de Tshikapa dans la province de Kasaï ont été annulées, le lundi 19 octobre 2020, par le ministre provincial en charge de la Jeunesse et Genre.

Dans une correspondance rendue publique, le ministre Jean Kabamba a dénoncé des irrégularités graves qui ont émaillées le déroulement de dites élections. Selon la lettre du ministre provincial, ces scrutins n’ont pas tenu compte des instructions conformes à l’arrêté ministeriel portant réorganisation et fonctionnement du Conseil national de la jeunesse.

« Ces irrégulantés denoncées sont, entre autres, la non délégation des membres représentant des structures des mouvements de jeunes, soit un membre par structure, et la non délégation des membres de confessions religieuses et en règle avec l’État », lut-on dans ce document.

Pour lui, les structures intéressées devraient être identifiées et enregistrées auprès des services technique, obtenir l’arrêté provincial, la taxe d’agrément, ainsi que la notitication des statuts par le notaire.

Du fait que ces élections, organisées dans les communes de Dibumba 1, Mabondo et Kinzala, ont été biaisées, le ministre provincial en charge de la jeunesse a, à travers cette lettre, appelé tous les jeunes du Kasaï au calme. Il leur a demandé d’attendre l’organisation desdites élections, avec un calendrier actualisé qui respectera les modalités pratiques conformes à l’Arreté ministeriel ci-haut cité pour éviter la confusion.

Pendant ce temps, certains jeunes dénoncent l’implication des politiciens du Kasaï dans les éléctions du Conseil de la jeunesse à tout les niveaux. Ils affirment que certains bourgmestres auraient été soudoyés pour imposer des candidats uniques lors des élections. Les scrutins pour les membres du Conseil provincial, prévus pour le lundi 19 octobre, sont renvoyées à une date ultérieure.

Clementus Lusamba Lua Mbombo à Tshikapa Congo profond.net

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Violences sexuelles en RDC : « une femme violée toutes les quatre minutes »

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Les chiffres ont de quoi choquer. Près de 900 viols dans l’est de la RDC en l’espace de deux semaines – soit une moyenne de 60 par jour. Telle est l’ampleur du phénomène observé durant la première quinzaine de février, selon les données collectées sur place par les agents humanitaires et dévoilées, lundi, par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Toutefois, avant même l’offensive militaire lancée en début d’année par les rebelles du M23, avec le soutien de l’armée rwandaise, dans le Nord- et le Sud-Kivu, les deux provinces étaient déjà en proie à une augmentation alarmante des violences sexuelles.

En 2023, 123.000 cas ont ainsi été recensés dans l’ensemble de la RDC, dont plus de 70 % d’entre eux à l’est du pays.

« Cela correspond à une femme violée toutes les quatre minutes », précise Mady Biaye, le principal représentant en RDC de l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA), dans un entretien avec ONU Info.

L’an dernier, le nombre de cas signalés a encore augmenté, pour atteindre plus 130.000 victimes, en grande majorité des femmes et des filles.

C’est dans ce contexte de prolifération des violences sexuelles dans la région que s’inscrivent les 895 cas de viol rapportés en début de semaine par le HCR.

Et M. Biaye de préciser que les cas en question concernent uniquement les survivantes ayant bénéficié de soins médicaux dans les 23 sites soutenus par l’UNFPA à Goma, la principale ville du Nord-Kivu tombée, fin janvier, sous le contrôle du M23.

Pour ce statisticien-démographe de formation, originaire du Sénégal, il ne fait pas de doute que les chiffres réels sont largement supérieurs.

« Ce qui se passe ici est à grande échelle », explique-t-il. « C’est totalement inacceptable ».

Une arme de guerre

La persistance de conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles dans les provinces riches en minerais de l’est de la RDC explique en grande partie un tel recours systématique aux violences sexuelles, souvent utilisées comme arme de guerre par des groupes armés comme le M23, en quête de contrôle de territoires.

« C’est une façon, par exemple, de dominer ou bien de détruire le tissu familial et la communauté afin de récupérer des terres », explique M. Biaye, qui travaille depuis plus de 20 ans sur ces problématiques au sein de l’UNFPA, dans le cadre de déploiements au Sénégal, en Guinée équatoriale, en Angola et, depuis l’an dernier, en RDC.

« Les femmes, les filles sont utilisées pour anéantir ces sociétés », ajoute-t-il.

Leur instrumentalisation est selon lui exacerbée par les enjeux économiques considérables et la présence d’acteurs externes, impliqués dans des luttes d’influence souvent teintées d’une dimension ethnique.

« Ça complique la situation », tranche-t-il.

Ces facteurs structurels contribuent à la reproduction des violences sur le long terme.

« Il y a même des générations qui n’ont connu que ça », note Mady Biaye. « On en parle depuis plus de 30 ans ; c’est beaucoup, 30 ans ».

Conséquences irréversibles

Les répercussions pour les survivantes à court et à long terme vont de l’apparition de fistules anales à la transmission de maladies infectieuses, comme le VIH, en passant par des grossesses non désirées.

A ces blessures physiques s’ajoutent celles d’ordre psychologique qui, selon le responsable de l’UNFPA, semblent irréversibles.

Les femmes, les filles sont utilisées pour anéantir ces sociétés

Ces dernières se manifestent notamment par la dépression ou des symptômes de stress post-traumatique.

« Il y a aussi de la honte », souligne-t-il.

Parfois, le viol d’une mère a lieu en présence de ses enfants. Ces derniers subissent alors eux-mêmes un traumatisme profond.

En RDC, la stigmatisation sociale alourdit également le fardeau des survivantes, souvent victimes d’exclusion au sein de leur communauté, en plus de l’injustice subie.

« Ce n’est pas très bien accepté », constate Mady Biaye. « Des mariages peuvent être brisés ».

Dans bien des cas, le rejet des femmes ayant subi des violences sexuelles s’accompagne d’une précarisation économique. Pour survivre, le représentant de l’UNFPA explique que certaines d’entre elles s’enfoncent dans l’exploitation sexuelle au sein de maisons closes.

« Ici, ils ont l’habitude de les appeler maisons de tolérance, que moi j’appelle maison de d’intolérance », dit-il.

Des milliers de maisons de ce type ont, selon lui, ouvert leur portes à l’est du pays dans le cadre du conflit en cours, au sein desquelles les femmes, mais également de nombreux enfants, subissent les pires sévices.

« Ils sont soumis à une exploitation et des abus sexuels qui n’ont pas de nom »

ONU info

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