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Tribune : Des terres rwandaises au Congo en question ( Par Ewing Ahmed Salumu, Analyste )

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Depuis mi-avril 2023, les autorités rwandaises revendiquent des terres du “Ruanda ancien” qui seraient au Congo. Une déclaration qui met les réseaux sociaux congolais en ébullition. Les internautes concluent que « le Rwanda devoile enfin son projet de balkanisation de la RDC”.

Le passé influe sur le présent

Comme démontré plus haut, nous nous rendons compte que le narratif historique a toute sa place dans la communication actuelle et aura un impact significatif sur le conflit dans le long terme entre le Rwanda et la RDC. Ce même argumentaire revient si souvent dans des conversations avec les populations d’origines Rwandaises pour qui le Kivu c’est juste le Rwanda. Certains dans la diaspora congolaise ont opté pour ce même narratif et considère les tribus de l’Est de la RDC « comme d’origine Rwandaise« . Ces derniers ne savent pas qu’au Rwanda la tradition orale perpétue des épopées et des mythes qui font la fierté du Ruanda précoloniale et qui si souvent sont exagérées.

Le développement du narratif historique des terres du Rwanda au Congo et toute la rhétorique actuelle du Rwanda liant le passé et le présent renforce la formation d’une mémoire collective, d’une identité nationale et l’unité derrière un leader visionnaire. La réclamation des terres renforce cette dynamique de la formation de l’unité nationale qui se base sur un grand Rwanda qui aurait existé. L’utilisation du passé sert plus le besoin présent dans une logique idéologique dans un contexte déjà tendu entre la RD Congo et le Rwanda. Ainsi, une adhésion populaire devient possible et la mémoire collective réactivée.

Vous êtes-vous rendu compte du nombre d’articles publiés depuis que les revendications des terres ont commencé ? Le livre de Jan Vansina est depuis de plus en plus partagé que les dix dernières années. Nous pouvons juste conclure que le narratif historique impacte sur le quotidien et ses effets sont globaux et locaux. Glocal, comme diraient les spécialistes en Security Studies.

Ewing Ahmed Salumu
Analyste


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Restitution des travaux sur l’examen décennal de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la Population et le Développement en RDC : Un appel à une synergie pour le développement du pays

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La République démocratique du Congo a participé à l’examen décennal de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement (AADPD + 10), qui s’est tenu à Lusaka, en Zambie, du 7 au 10 novembre 2023. Cet événement fait suite à la Conférence régionale sur la population et le développement qui s’est tenue en 2013, dans le but d’examiner la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), adopté au Caire, en Égypte, en 1994.

Dans ce contexte, la restitution des travaux de Lusaka aux parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba a été organisée le mardi 9 avril 2024 au siège du PNUD à Kinshasa. Les échanges ont réuni plusieurs parties prenantes, notamment le gouvernement à travers le ministère du Plan, la société civile et les partenaires. Ils ont été informés des revues continentales et nationales relatives à cette question, ainsi que des progrès réalisés, des défis persistants et des opportunités pour promouvoir les droits humains, l’éducation et la santé sexuelle et reproductive pour tous, en vue de favoriser le développement du pays.

À l’issue de ces discussions, plusieurs recommandations ont été formulées. Elles portent notamment sur les mécanismes visant à maintenir les filles dans le système scolaire, la prise en charge des femmes vulnérables dans le processus de planification du développement, le renforcement et le financement du système statistique, l’organisation rapide d’un recensement général pour permettre au pays d’élaborer un plan de développement adapté à ses réalités, ainsi que le renforcement du partenariat tant au niveau mondial que national pour une approche intersectorielle. Il a également été souligné l’importance de garantir la participation et l’implication des jeunes dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement, ainsi que la mise en place d’une éducation sexuelle complète dans la planification.

La représentante du ministère du Plan a salué des échanges enrichissants, soulignant qu’il est impossible d’atteindre le développement sans une synergie entre toutes les parties prenantes, à savoir le gouvernement, la société civile et les partenaires. Elle a déclaré : “Il s’agissait d’échanges enrichissants concernant les six piliers de la Déclaration d’Addis-Abeba”.

Par ailleurs, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a rappelé que la RDC avait élaboré son rapport d’évaluation en août 2023 avec le soutien de son agence. Elle a déclaré : “Comme d’autres pays africains, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la République démocratique du Congo a élaboré en août 2023 son rapport d’évaluation de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement. Lors de cette session d’aujourd’hui, nous aurons l’occasion de présenter le rapport national d’évaluation de la Déclaration d’Addis-Abeba, dix ans après, en RDC, et également d’échanger des idées, de partager des expériences et d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour progresser vers la réalisation des objectifs de la Déclaration d’Addis-Abeba en RDC”.

Il convient de noter qu’en Afrique, la CIPD s’est appuyée sur l’examen décennal de la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement (DAAPD), qui comprend le Programme d’Action de la CIPD pour le continent.

Ben Kapajika/ Congoprofond.net


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