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Justice

Tribunal Permanent des Peuples : la parole aux victimes de l’exploitation pétrolière

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Kinshasa, 1er octobre 2025 – La Coalition des Organisations de la Société Civile pour le Suivi des Réformes de l’Action Publique (CORAP) organise, du 1er au 2 octobre 2025, une mini-session du Tribunal Permanent des Peuples (TPP-RDC) à la salle Garamba, dans la capitale congolaise.

Placée sous le thème « Le Tribunal Permanent des Peuples, une justice alternative face à la problématique de perte des terres par les communautés », cette rencontre met en avant les témoignages des communautés locales, en particulier celles de Muanda (Kongo Central), affectées par plus de trois décennies d’exploitation pétrolière.

Selon les organisateurs, cette mini-session constitue un espace d’expression et de plaidoyer contre les injustices sociales, économiques et environnementales causées par l’extractivisme. Pollution des rivières, destruction des écosystèmes, déplacements forcés et privation du droit à la terre figurent parmi les violations régulièrement dénoncées.

« Les multinationales extractives exercent une pression énorme sur nos communautés, les privant de leurs droits fondamentaux et de leur souveraineté », affirme la CORAP, qui considère le Tribunal Permanent des Peuples comme un instrument de justice alternative, destiné à documenter les violations et à porter les dossiers devant un jury indépendant.

Durant ces deux jours, les participants – communautés locales, experts et membres du jury – partageront leurs expériences et soumettront des preuves de violations des droits humains et environnementaux. Le jury rendra une décision symbolique, ouvrant la voie à une présentation de ces cas lors d’une grande session du TPP-RDC.

En mettant en lumière les luttes des communautés de Muanda, cette mini-session veut sensibiliser l’opinion publique, nationale et internationale, aux conséquences de l’exploitation abusive des ressources naturelles en République démocratique du Congo, et plaider pour un meilleur respect des droits humains et environnementaux.

Désiré Rex Owamba/CONGOPROFOND.NET

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Incidents au ministère de la Justice : Guillaume Ngefa ferme, le SG Booto Lolimba appelle à la retenue

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Le ministère de la Justice a été secoué, ce mardi 30 septembre 2025, par des incidents marqués par l’incendie de pneus, la coupure d’électricité et le blocage des accès. Une agitation qui a perturbé le fonctionnement normal de cette institution clé de l’État.

Derrière cette crise se cache, selon plusieurs sources, la contre-attaque de certains agents et de leurs complices, asphyxiés par la suspension de leur business illégal basé sur le monnayage des documents administratifs. Privés de leurs pratiques frauduleuses, ces profiteurs chercheraient à déstabiliser le ministère en instrumentalisant le malaise social lié au non-paiement des primes.

Face à cette situation, le ministre de la Justice, Guillaumr Ngefa, a réagi avec fermeté. Tout en instruisant une enquête pour identifier les instigateurs de ces troubles, il a tenu à distinguer les revendications légitimes des agents des manœuvres orchestrées par des individus sans qualité, déterminés à paralyser l’action de son département.

Le Secrétaire général du ministère, Booto Lolimba, est également monté au créneau. Devant les agents rassemblés à la Gombe, il a reconnu l’existence d’un malaise lié aux arriérés de primes, tout en invitant les protestataires à ne pas céder aux influences extérieures.

« Est-ce dans ces conditions que nous devons travailler ? Même s’il faut des correspondances, comment allons-nous les rédiger sans électricité ? Pourquoi couper le courant ? Qu’est-ce que cela vient faire dans cette affaire ? » a-t-il interpellé avec vigueur.

Booto Lolimba a rappelé que le fonctionnaire de l’État est régi par des règles précises : « Je vous préviens : lorsqu’on est agent public de l’État, on est soumis à un code de conduite prévu par la loi. En cas de manquement, les responsabilités peuvent être administratives, pénales ou civiles. Mais je ne souhaite pas que l’on en arrive là. »

Appelant à la retenue, il a invité les agents à rejoindre leurs bureaux et à exprimer leurs préoccupations dans un cadre légal et transparent. « Demandez la parole et je vous l’accorderai. Ne murmurez pas. Ne me dites pas que tous ceux qui sont ici sont réellement des agents de la Justice. Ne vous laissez pas instrumentaliser. Soyez conscients de vos responsabilités », a-t-il insisté.

Cependant, malgré cet appel au calme, une grogne sociale persiste devant le siège du ministère. Plusieurs agents affirment n’avoir pas perçu leurs primes depuis plusieurs mois et maintiennent leur exigence d’un règlement rapide.

Entre la fermeté du ministre Ngefa et l’appel au dialogue de son secrétaire général, le message est clair : le ministère de la Justice ne cédera ni à la manipulation ni aux pratiques illégales qui fragilisent l’administration.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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