À la Une
Travaux de 100 jours : Soraya Mpiana impliquée dans le dossier Samibo !
La saga judiciaire continue au sujet du Programme de 100 jours du Chef de l’Etat. Le coup de frein que tout le monde redoutait avec le confinement qui était annoncé de la commune de Limete n’aura plus lieu. Le confinement non plus.
L’instruction va donc se poursuivre activement avec l’audition de plusieurs « invités » dont on ignore encore les identités.
Ce qui est sûr, c’est que deux points centraux du dossier continuent, entre autres, de requérir une grande attention. Il s’agit notamment de l’affaire des médicaments périmés ayant coûté au trésor public une bagatelle de dix millions de dollars.
Lentement mais sûrement, l’étau se resserre autour du coupable et de ses complices. D’ici quelques semaines, certaines personnes ne pourront plus manipuler l’opinion publique, tant leur implication dans la magouille sera établie de façon irréfragable.
À côté de cette affaire des médicaments périmés, il y a celle des maisons préfabriquées, c’est-à-dire le fameux dossier de 47 millions de dollars qui ont curieusement disparu du circuit bancaire aussitot arrivés à la Rawbank sur le compte du libanais Jammal Samih, directeur général de la société Samibo. L’homme, on le sait, arrive à peine à justifier huit millions de dollars. Où est passé le reste ? Qui sont ses complices ?
Ici aussi, la vérité est en train d’éclore à la vitesse grand «V». On sait par exemple, comme le révélait récemment l’ancien ministre Bitakwira, que le dossier qui était monté au niveau du ministère du Développement Rural avait été recalé par celui du Budget. Bien plus, le ministre du Budget avait formalisé le rejet du dossier par un courrier officiel.
Fort curieusement, le même dossier a été refilé au ministre des Finances par une procédure de contournement digne d’Al Capone. C’est ainsi qu’il a poursuivi son chemin jusqu’au paiement, tout cela à l’insu du ministère du Budget.
Une chose insolite dans ce dossier, c’est l’intrusion de Soraya Mpiana. La fille de Hamida Chatur et JB Mbiana a reçu, de manière inexplicable, en cession, une concession à Utexafrica. L’homme à la manœuvre n’est autre que le libanais Jammal, directeur général de Samibo. Cherchez l’erreur…
Toujours dans le même contexte, on apprend que le fugitif Shangalume Nkingi Daniel alias Massaro, un simple agent à la Société Nationale d’Assurances, a acheté cash une maison à Gombe pour la valeur d’un million de dollars et ce, en plus d’autres biens en dehors de la Gombe. L’argent vient de quelque part…
Tiré du Journal Le Phare de ce lundi 20 avril 2020
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà
Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.
À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »
Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.
A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».
« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.
Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.
Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.
« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »
Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.
Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.
Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.
RFI
There is no ads to display, Please add some