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Tragédie en Ituri : Une cérémonie funèbre se transforme en un bain de sang ce dimanche à Djugu !

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La région de Tchomia dans le territoire de Djugu au bord du lac Albert, en province de l’Ituri, s’est réveillée ce dimanche 23 juillet dans une consternation généralisée. Une dizaine de civils, dont majoritairement des femmes et enfants, ont été massacrés par un élément de l’armée régulière.

C’est aux alentours de 22h45, heure locale, du samedi 22 juillet que des coups de balles ont retenti au village Nyakova, situé dans le groupement Tchomia, en chefferie de Bahema Banyagi, semant une panique généralisée dans cette partie de l’Ituri, qui est allée même jusqu’à ce dimanche matin.

Les premières informations recueillies sur place par nos confrères de buniaactualite.cd rapportent qu’un militaire, pris de colère, a tiré à bout portant sur toutes ces personnes innocentes.

Tout est parti de son mécontentement à l’égard de sa belle-famille qui a pu organiser la cérémonie d’enterrement de son enfant à son absence. Décédé le 20 juillet, son fils a été enterré un jour plus tard, soit le vendredi 21 juillet. Il n’a pas digéré cette attitude, une fois arrivée à ce lieu où se tenait la cérémonie funèbre de son enfant, qu’il a transformée en un véritable bain de sang.

Pour l’instant, 12 civils majoritairement des enfants (au moins 9) ont perdu la vie, d’autres sources parlent de 13. Des blessés ont été conduits dans une structure sanitaire de la place pour des premiers soins.

L’armée congolaise annonce être « à la recherche » de cet élément FARDC auteur de meurtre d’une dizaine de civils.

« Aucun humain n’a droit de ôté la vie à un autre, quel que soit le problème », l’armée rassure que le meurtrier de son acte, une fois arrêté.

“ C’est une vraie aberration et c’est inacceptable. Nous allons mettre la main sur lui, partout où il ira”, indique que le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires en Ituri qui, au nom du commandement, présente ses condoléances aux familles victimes.

Rappelant que la « discipline reste la mère des armées », cet officier des FARDC, parlant aussi, au nom du gouverneur de province « condamne fermement » ce cas odieux et n’avance, cependant pas, un bilan.

Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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