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Politique

Tragédie de Mulondo au Lualaba : le député national Kahilu Kawele Diddy plaide pour la création urgente des ZEA

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La carrière de Mulondo, située à Kawama dans le territoire de Mutshatsha, a été frappée le 15 novembre 2025 par un drame d’une rare violence : 32 creuseurs artisanaux ont perdu la vie, selon un bilan provisoire. Une tragédie qui met une fois de plus en lumière les conditions de travail précaires dans l’exploitation minière artisanale au Lualaba.

Dans une motion d’information consultée par votre média, le député national KAHILU KAWELE Diddy dénonce avec fermeté la répétition macabre de tels accidents.

« Ce drame, hélas récurrent au Lualaba, n’est pas une fatalité. Il expose les failles persistantes dans l’encadrement de l’exploitation artisanale et l’absence intolérable de Zones d’Exploitation Artisanale (ZEA) dûment qualifiées et attribuées dans une province dominée par l’exploitation minière. Ce n’est pas normal », écrit-il.

Cette catastrophe révèle non seulement la vulnérabilité des travailleurs, mais également la nécessité d’une régulation rigoureuse des ressources minières, renforçant l’appel à une action urgente du Gouvernement.

Face à ce drame qui touche profondément sa base électorale, le député KAHILU KAWELE Diddy a élevé la voix à l’Assemblée nationale, exhortant le Gouvernement à prendre ses responsabilités.

« La représentation nationale ne peut demeurer silencieuse face à cette tragédie. Nous interpellons le Gouvernement, et particulièrement le Ministère des Mines, sur l’urgence d’agir : cartographier, qualifier et attribuer les ZEA au Lualaba, conformément au Code minier et à son règlement. Cela implique la capacitation technique et financière des coopératives minières agréées », a-t-il déclaré.

L’élu insiste également sur la mise en place de mécanismes stricts de traçabilité ainsi que sur le respect des normes de sécurité et d’hygiène dans les sites artisanaux.

« Voilà la normalité », a-t-il martelé.

Dans son intervention, le député va plus loin en appelant à une vision stratégique globale. Pour lui, ce drame met en lumière les limites d’une économie trop dépendante du secteur minier informel.

« Au-delà de l’urgence minière, ce drame rappelle la nécessité d’une diversification économique nationale. Le Gouvernement doit présenter une stratégie claire, assortie d’un calendrier et d’indicateurs, pour développer l’agriculture, les PME locales, la transformation industrielle et l’emploi des jeunes. Nos populations doivent avoir des alternatives viables et durables », a-t-il ajouté.

Il a également insisté sur la nécessité de sortir des discours répétitifs pour prioriser des actions concrètes.

« L’attribution des Zones d’exploitation artisanale, l’agriculture, la transformation locale et l’emploi des jeunes doivent cesser d’être des slogans et devenir de véritables priorités gouvernementales », a-t-il souligné.

Enfin, s’adressant à ses collègues députés, KAHILU KAWELE Diddy a lancé un appel appuyé à la responsabilité institutionnelle :

« Notre mandat nous impose d’agir. L’heure n’est plus aux compassions. La population du Lualaba attend que l’Assemblée nationale, à travers ses commissions permanentes et ses instruments de contrôle, s’approprie ce dossier et contraigne l’Exécutif à agir. »

Dorcas Mwavita 

Actualité

L’Institut Français / Halle de la Gombe inondé : va être exceptionnellement fermé dès ce mercredi pour réaménagement

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 Après les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale dans les heures du crépuscule ce mardi 18 novembre, l’Institut Français de Kinshasa / Halle de la Gombe a été gravement touché par une nouvelle montée des eaux. Face aux dégâts visibles, la direction a annoncé sur ses réseaux sociaux une fermeture exceptionnelle dès ce mercredi, afin de permettre le lancement urgent des travaux de réaménagement du site.

 

 

Un communiqué officiel publié ce mardi

 

Selon un communiqué transmis à la presse, dont CongoProfond.net a réceptionné copie, plusieurs espaces du centre culturel — la cour, les accès principaux et certaines salles — ont été submergés après l’envahissement du site par les eaux de ruissellement.

La cellule de communication explique que cette fermeture immédiate vise à engager des travaux structurels, afin de protéger durablement le complexe culturel contre les inondations à répétition, un phénomène devenu quasi systématique à chaque pluie intense dans la ville de Kinshasa.

Un problème ancien qui s’aggrave

 

Ce n’est pas la première fois que la Halle de la Gombe fait face à une telle situation. Déjà en 2024, une inondation similaire avait entraîné une fermeture partielle du site pour quelques jours, le temps de réaliser réparations et nettoyage.

 

Mais cette fois, l’ampleur des dégâts nécessite une intervention plus profonde :

réaménagement du système de drainage, consolidation des pentes,amélioration de l’évacuation des eaux,protection renforcée du bâtiment contre les débordements de la rivière Gombe.

La proximité dangereuse de la rivière Gombe

 

Situé à quelques pas de la rivière Gombe, sur l’avenue éponyme, l’Institut Français paie depuis longtemps sa proximité avec un cours d’eau au lit instable et insuffisamment maîtrisé. Les débordements réguliers provoquent souvent des dégâts dans plusieurs parcelles environnantes.

 

Combinée à un système d’évacuation défaillant dans ce périmètre, la moindre pluie intense suffit à exposer l’édifice — parfois surnommé le « consulat culturel de la France » — à des risques d’inondation aujourd’hui récurrents.

 

 

Réouverture à une date ultérieure

 

La direction n’a pas précisé la durée des travaux, mais assure que la réouverture interviendra « dès que les conditions de sécurité et d’accueil seront réunies ».

 

En attendant, plusieurs activités prévues pourraient être reportées, délocalisées ou déployées en ligne, en fonction de leur nature et des possibilités matérielles.

 

 

 

 

Enjeux : préserver un lieu culturel emblématique

 

Pilier de la vie culturelle kinoise depuis plusieurs décennies, la Halle de la Gombe accueille expositions, concerts, projections, résidences artistiques, ateliers et rencontres littéraires. Sa capacité à continuer de jouer ce rôle central dépend aujourd’hui d’une mise à niveau urgente face aux défis climatiques et aux risques hydrologiques de plus en plus marqués.

 

Avec ce chantier annoncé, l’Institut Français espère tourner définitivement la page des inondations répétitives et garantir un environnement sécurisé et durable pour les artistes et le public.

 

 

 

 

Barca Horly Fibilulu Mpia

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