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TRAFIGO : un cas d’école pour l’endiguement du coulage des recettes de l’État

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La position géostratégique de la RDC, située à cheval entre l’Afrique centrale et l’Afrique australe, et entourée de 9 pays limitrophes, lui confère un rôle naturel de carrefour des échanges commerciaux transfrontaliers. Cette position revêt toute son importance au regard de l’activité minière soutenue qui se développe dans la région du Copper-belt, ainsi que de ses corollaires que sont la création des emplois, la construction des infrastructures routières, la consolidation de la sécurité de la chaîne logistique dans le corridor WALVIS BAY tant pour la SADC que pour le COMESA.

Cependant, le poste frontalier de Kasumbalesa (PFK) constituait un goulot d’étranglement qui ralentissait les échanges commerciaux entre notre pays et l’Afrique australe suite à la faible capacité du parking à l’import (250 camions) et à l’export (150 camions), l’étroitesse et l’état de délabrement avancé des différents accès d’entrée et de sortie du PFK, du côté RDC.

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A ces difficultés s’ajoutaient la faible capacité d’accueil du parking unique du côté zambien, servant à la fois à l’import et à l’export, l’usage d’une seule voie d’accès au parking ne permettant qu’un seul mouvement de véhicules à la fois (entrée ou sortie), le délai de franchise de 48h accordé aux transporteurs pour séjourner dans les installations douanières frontalières.

Il est à noter que bon nombre de ces difficultés avaient été héritées de l’ancien concessionnaire qui bénéficiait d’un contrat conclu avec l’ancien gouverneur de province du KATANGA ne prévoyant aucune rétrocession dans les caisses de l’Etat.

Après la rupture du contrat de ce concessionnaire et la remise et reprise entre les autorités de la province du Haut-Katanga et celles de la DGDA, cette dernière confia la gestion du parking à son partenaire TRAFIGO Sarl, tenant compte des performances déjà réalisées dans le cadre de l’optimisation de la collecte des recettes de la carte d’entrée et de sortie. La DGDA s’est par la même occasion conformé aux dispositions légales et règlementaires qui confèrent la gestion des frontières au gouvernement central à travers son organe technique qu’elle représente.

Dans ce cadre, TRAFIGO Sarl a développé et mis en œuvre en moins d’une année, un dispositif de gestion constitué d’un logiciel performant de traçabilité et de récolte des différentes taxes et redevances annexes imposées aux usagers, de procédures transparentes intégrées au système bancaire ainsi que d’une politique de gestion axée sur l’éthique et la formation des ressources humaines.

La plateforme ainsi mise en place contribue à la lutte contre la fraude dans la mesure où tous les passages sont tracés et les différentes données stockées dans une base de données que la DGDA peut exploiter à sa guise.

La canalisation des recettes de l’Etat a rendu possible le niveau de mobilisation des ressources requis pour répondre aux défis non seulement de notre frontière mais de toute l’Afrique australe en vue de rendre possible la facilitation des échanges transfrontaliers.

Les recettes du parking ont été ainsi majorées de plus de 100% et celles de la carte d’entrée et sortie de 700% et, pour les autres partenaires notamment, la province du Haut-Katanga, les recettes du pré péage ont été majorées de 900% et, le PNHF pour lequel, les recettes relatifs à la taxe de désinfection, dératisation et désinsectisation des véhicules routiers transfrontaliers, « DDVR » ont été majorées de 10.000%.

TRAFIGO SARL, nouveau concessionnaire de la DGDA pouvait encore mieux faire mais, comme nous l’avons épinglé ci-haut, l’état des infrastructures héritées de l’ancien concessionnaire notamment, les parkings et ses voies d’accès ainsi que les bâtiments empêchait tout effort supplémentaire. A cela, il faille ajouter les multiples plaintes des usagers, les miniers en particulier.

Mettant l’accent sur l’importance d’avoir au plus vite un parking moderne et des infrastructures répondants aux normes, TRAFIGO SARL obtiendra de la DGDA après avis du Ministre ayant les finances l’accord pour réaménager le poste frontalier et le rendre capable de répondre à la forte demande d’évacuation minière à l’export ainsi qu’à celle des entrées des produits de transformation et autres à l’import.

TRAFIGO SARL, maître d’ouvrage délégué a également obtenu le financement de ce réaménagement auprès des banques et assure un suivi intense et journalier des travaux avec un taux de réalisation exceptionnelle.

A ce jour, plusieurs réalisations peuvent ainsi être mises à l’actif de ce solide partenariat DGDA-TRAFIGO Sarl ou sont notamment :
L’augmentation de la capacité d’accueil des parkings (1.200 camions à l’import et 500 à l’export pour une évacuation de 2.000 camions par jour) répondant ainsi aux attentes présentes et futures ;
L’augmentation du circuit des voies d’évacuation et leur réhabilitation ;
L’amélioration du dispositif sécuritaire : acquisition de 2 camions anti-incendie, , d’une ambulance, de caméras de surveillance et d’un room control à accès limité ; d’une dépanneuse (en voie d’acquisition)
La mise en place du premier portique électronique d’Afrique centrale composé d’antennes RFID (poste de capture d’information Radar) et de lecteurs à distance des plaques pour le contrôle instantané du flux, avec une vitesse de lecture de 6 secondes par plaque ;
Création d’un marché sous douane qui permettra à la population locale de s’approvisionner en produits de première nécessité du côté congolais évitant la fuite des devises vers la Zambie et permettre ainsi à la douane d’éradiquer la contrebande (phénomène bilanga) ;
L’arrimage électronique pour la gestion optimisée des files par ordre de priorité des entrées et des sorties (panneau d’affichage disponible) pour une meilleure prise en charge et l’exécution rapide des procédures requises pour la traversée de la frontière ;
La construction des bureaux modernes de la douane et de tous les services de l’ordre opérationnel adaptés aux standards internationaux, de sanitaires, de restaurants, etc.

Tout ceci n’est ni un rêve, moins encore une utopie mais, un ensemble de réalisations concrètes en presque deux années de collaboration.

Ainsi, il sied de signaler que les travaux de réaménagement du Poste Frontalier de Kasumbalesa qui est le site pilote entre dans la vision de modernisation de tous les Postes Frontaliers de notre pays en vue d’assurer la fluidité des marchandises et d’améliorer la cotation du pays dans le doing Business.

la modernisation des infrastructures routières afin qu’elles répondent aux mêmes standards que les infrastructures frontalières permettra d’accroître encore ces éléments.

Au regard de ces résultats, l’extension de ce projet dans tous les postes frontaliers de la RDC contribuerait encore d’avantage à l’accroissement de la performance de la DGDA dans la mobilisation des recettes.

NB : TRAFIGO n’intervient pas dans la procédure de liquidation et de perception des droits de douane.


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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