À la Une
Télé 50 : les agents en grève, le patron joue au brigand !
Annoncée dimanche dans la matinée, la grève blanche à la chaîne de Télévision Télé 50 a bel et bien commencé ce lundi 11 février 2019.
Réputée comme télévision d’information en temps réel, Télé 50 s’est, depuis ce matin, revêtue d’un statut de Télé musicale, passant en boucle spots publicitaires et documentaires sportifs, voire des archives politiques.
Les fidèles téléspectateurs de la première édition du Journal présenté à 7h et de la tranche BONJOUR (la matinale), n’ont pas été servis comme à l’accoutumée.
La peur d’un chef dépourvu d’arguments
Menaçant certains de ses agents individuellement via appels et messages téléphoniques, pendant que se murmuraient des bruits de grève, Jean-Marie KASSAMBA, le patron de Télé 50 et président provincial de l’UNPC/Kinshasa, est passé à la vitesse supérieure le dimanche dernier à 23 heures.
En effet, à en croire les témoignages de ses propres collaborateurs faits à CONGOPROFOND.NET, le patron est personnellement descendu au siège de son entreprise sis avenue de l’Équateur, avec de l’argent en mains qu’il a personnellement remis aux policiers et aux shégués (enfants de la rue violents et voleurs) afin de brutaliser tout agent qui se tiendra à la porte de l’office sans y accéder.
Peu avant la grève, Jean-Marie Kassamba aurait balancé à ses collaborateurs: « Vous êtes tous des ingrats. Plusieurs sont arrivés ici sans de quoi mettre sur la peau ! Je vous ai donné un toit, une identité; Je vous ai pris pour mes enfants, mais voilà comment vous me remerciez ».
Il a, par ailleurs, affirmé au cours d’une réunion tenue samedi à la rédaction de Télé 50 qu’il était têtu. « Je suis avec Beya (conseiller de sécurité du Président de la République, Félix TSHISEKEDI). D’ailleurs, Félix, c’est mon cousin; Il sera de mon côté et vous ne me ferez rien du tout. Joseph KABILA, c’est mon ami et sa femme également »
Nonobstant ces menaces et trafic d’influences d’une autre ère, les agents de Télé 50, techniciens, journalistes, ouvriers, etc., n’ont pas fait marche arrière. Tous unis comme un seul homme, ils sont décidés de rentrer dans leurs droits en respectant la loi dans toutes ses formes. » Nous ne reclamons qu’une chose la paie de nos arriérés qui s’élèvent à 11 mois d’impaiement! », indiquent-ils.
Jean-Marie KASSAMBA a trois jours pour répondre a la requête de ces derniers.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Mort d’une étudiante à l’IBTP/Butembo : Vive polémique sur les dérapages d’une bleusaille à l’université
L’étudiante Kyakikimwa Kandolani Suzanne, nouvellement inscrite en préparatoire à l’Institut de Bâtiment et des Travaux Publics (IBTP-Butembo), au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo, vient de mourir, dans la nuit du vendredi 14 à ce samedi 15 février 2025 dans une structure sanitaire suite à « une courte maladie », selon un communiqué nécrologique de la direction générale de cette institution, parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.
Les informations recueillies auprès de son chef de promotion, de ses camarades, du comité estudiantin et de son médecin traitant, renseignent que la défunte Suzanne, naturellement de santé fragile, est morte à la suite d’une courte maladie, précise le communiqué nécrologique signé par la Directrice Générale de cette institution d’État, le professeur Riziki Lufungula Agnès.
Cette version semble corroborer avec celle du président du comité des étudiants de l’IBTP-Butembo qui témoigne des malaises que la défunte auraient connus. « Et d’ailleurs, elle suivait les soins ambulatoires dans une structure sanitaire locale. Ceux qui parlent des coups qu’elle a reçus de la part des autres étudiants, propagent des fausses rumeurs qui visent à ternir l’image de l’IBTP-Butembo », a déclaré Mayani Menga Victoire.
Une version balayée d’un revers de la main par le président de l’Association des étudiants et élèves ressortissants d’Oïcha et environs (AEROE), dont la fille était membre. Pour lui, la demoiselle aurait succombé suite aux blessures de bleusailles subies de la part des autres étudiants de cette institution.
Prince Musavuli indique que son membre était en bonne santé et elle n’a jamais été fragile. « Notre sœur aurait été tabassée à travers la pratique de bleusailles, selon les premières personnes qui ont été présentes. Nous connaissons notre sœur, nous vivons avec elle, sa santé n’a jamais été fragile comme c’est dit dans le communiqué de l’IBTP », a-t-il regretté.
Prince Musavuli condamne fermement cette mort et réclame qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les vraies circonstances de la mort de l’étudiante Kyakimwa Kandolani Suzanne, afin que justice lui soit faite.
Il convient de noter que cette institution est mal réputée dans la contrée pour ses pratiques agressives de bleusailles, déjà interdites par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).
Pour rappel, il y a peu, l’IBTP-Butembo a réouvert ses portes après plusieurs mois de suspension des activités académiques par le ministère de tutelle. Le personnel administratif avait récusé certains membres du comité de gestion dont l’ancien Directeur général à l’époque. Il lui est reproché la mégestion.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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