Environnement
Technologie verte : le groupe singapourien MM prêt à appuyer la vision de la ministre de l’environnement

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle Économie du Climat, Marie Nyange Ndambo, a reçu en audience, mercredi 8 octobre, une délégation du groupe singapourien MM, conduite par son directeur général, Manoj Vembu.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération internationale pour l’intégration de la technologie dans la gestion durable des ressources environnementales en République démocratique du Congo.
Séduit par la vision de la ministre Marie Nyange Ndambo, le dirigeant du groupe MM a réaffirmé la volonté de son entreprise d’apporter des solutions technologiques innovantes pour accompagner la transformation du secteur environnemental congolais.
Selon lui, cette ambition rejoint la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui prône un développement durable et inclusif, fondé sur la transparence et la valorisation des ressources naturelles du pays.
Manoj Vembu a présenté trois axes majeurs de collaboration :
1. L’intégration de la technologie comme levier de transparence et de performance dans la gestion environnementale ;
2. La valorisation des ressources congolaises sur le marché international, afin de générer davantage de bénéfices pour le pays ;
3. Une approche internationale et durable, plaçant la RDC au cœur des échanges mondiaux autour de l’économie verte.
Pour la ministre Marie Nyange Ndambo, cette rencontre marque une étape clé dans la concrétisation de la Nouvelle Économie du Climat. Elle a salué la réactivité du groupe singapourien et sa volonté de contribuer activement à la transition écologique de la RDC.
Cette collaboration émergente entre le ministère de l’Environnement et le groupe MM symbolise un tournant stratégique vers un modèle de développement durable, fondé sur l’innovation, la coopération et le progrès partagé.
Dorcas Mwavita
Actualité
Journée mondiale de la géodiversité : La RDC, un trésor géologique encore méconnu

Le monde a célébré, ce lundi, la Journée mondiale de la géodiversité sous le thème « One Earth, Many Stories » (Une Terre, plusieurs histoires). Cette journée vise à mettre en lumière la richesse géologique de notre planète et à rappeler l’importance de mieux connaître, protéger et intégrer ce patrimoine dans les politiques de développement durable.
En République démocratique du Congo, cette célébration revêt un sens particulier. Pays-continent aux ressources naturelles inestimables, la RDC possède une diversité géologique exceptionnelle, souvent négligée dans les débats scientifiques et environnementaux. Du rift Albertin aux monts Mitumba, des hauts plateaux du Kasaï aux plaines alluviales de la cuvette centrale, le territoire congolais abrite une mosaïque de formations géologiques uniques et un sous-sol parmi les plus riches au monde.
Pourtant, cette géodiversité reste peu étudiée et rarement valorisée. L’attention se concentre presque exclusivement sur les ressources minières (cuivre, cobalt, or ) au détriment de la compréhension des paysages géologiques eux-mêmes, de leur histoire et de leur rôle essentiel dans l’équilibre écologique.
Des enjeux majeurs pour la RDC
– Préservation : de nombreux sites géologiques sont aujourd’hui menacés par des exploitations anarchiques et le manque de cadre de protection.
– Éducation géoscientifique : rares sont les établissements scolaires et universitaires qui intègrent la géodiversité dans leurs programmes.
– Tourisme géologique : un potentiel énorme reste inexploité dans un pays abritant des volcans actifs, des grottes spectaculaires, des lacs de cratère et des formations rocheuses singulières.
– Planification territoriale : plusieurs provinces manquent encore de cartes géologiques détaillées, indispensables à une gestion rationnelle du territoire.
La Journée mondiale de la géodiversité offre à la RDC une opportunité unique de repenser la gestion de son patrimoine naturel. Valoriser non seulement les ressources que recèle le sous-sol, mais aussi les récits qu’il porte (ceux de l’évolution géologique, climatique et biologique du pays) pourrait constituer un levier pour un développement durable et identitaire.
Les géologues congolais, les universités, les institutions environnementales et les autorités publiques sont appelés à unir leurs efforts pour documenter, protéger et vulgariser cette dimension méconnue mais essentielle du patrimoine national.
Blaise ABITA/CongoProfond.net