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Symposium International de Kinshasa/UCC : Le Cardinal Fridolin Ambongo a présenté au peuple de Dieu, les 33 recommandations issues du Symposium !

Le Symposium International de Kinshasa, organisé par la Fondation Internationale Religions et Sociétés, en collaboration avec l’Université Catholique du Congo, du jeudi 03 au samedi 05 novembre 2022, au campus de Limete, s’est cloturé avec un lot de 33 recommandations adressées respectivement à l’Eglise, aux Etats, aux Ecoles et Universités catholiques, lesquelles recommandations qui viennent d’être présentées au peuple Dieu par le Cardinal Fridolin Ambongo, au cours d’une grande célébration eucharistique à la paroisse St Alphonse, dans la commune de MATETE, le dimanche 06 novembre 2022.
C’était sous le thème : « Pacte éducatif africain. Pour une concrétisation africaine du projet du Pape Francois », que ce Symposium a été organisé.
En effet, la cérémonie de clôture dont la modération était assurée par le professeur Georges Ndumba de l’UCC et qui est intervenue l’après-midi du samedi 05 nombre 2022 après plusieurs conférences, a connu quatre interventions, à savoir : la mise en perspective par le Secrétaire général de la Fondation Internationale Religions et Sociétés, le professeur Jean-Paul Niyigena, le mot de remerciements du Recteur de l’UCC, l’abbé Léonard Santedi Kinkupu, le mot de clôture du Co-président Nord de la Fondation Internationale Religions et Sociétés, Père Abbé Bernard Lorent et enfin le mot de clôture de l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, Son Eminence Fridolin Cardinal Ambongo Besungu.
Chacun, en ce qui le concerne, a félicité les conférenciers pour le sacrifice consenti et surtout pour la qualité des échanges et des conclusions auxquelles ces travaux ont abouti, et aussi l’équipe d’organisation, ainsi que la presse.
Recommandations
Comme si bien souligné ci-haut, au total 33 recommandations issues de ce Symposium International de Kinshasa. Elles ont été présentées à l’assemblée le samedi 05 novembre, par le secrétaire général de la Fondation Religions et Societés, Jean-Paul Niyigena, puis remises auprès du Cardinal Ambongo Besungu, pour qu’il puisse les présenter à son tour, au Peuple de Dieu.
Prenant donc la parole pour son mot de clôture et sa bénédiction finale, Son Eminence Fridolin Ambongo a lancé l’invitation à tout le monde, pour prendre part à la célébration eucharistique qu’il avait prévue de présider, pour cette circonstance, à la paroisse St Alphonse, dans la commune de Matete.
Célébration eucharistique
Tel que prévu et annoncé par le Cardinal, c’est le dimanche 06 novembre 2022 dans la matinée, que la messe a été célébrée. Dans son homélie, tirée de livres d’Apocalypse, 7, 2-4. 9-14 et de 1Jean, 3,1-3, ainsi que de l’Evangile de Matthieu, 5:1-12, le Cardinal dit : ” _c’est avec une immense joie que l’Eglise Famille de Dieu qui est en RDC, célèbre en ce jour la solennité de la Toussaint c.à.d la fête en l’honneur de tous les Saints, qui vivent désormais auprès de Dieu et constituent l’Eglise du ciel. Avec les anges, rejouissons-nous tous ensemble de cette fête_ “
Aussi, a-t-il souligné : ” _Avec tous mes frères, Archevêques et Évêques de la RDC, et tous ceux venus des Eglises sœurs de l’Afrique et d’autres continents, que je vous salue très fraternellement. J’offre également ce sain sacrifice de la messe en action de grace, pour le bon déroulement du Symposium International de Kinshasa, organisé par la Fondation Internationale Religions et Sociétés, en collaboration avec l’Université Catholique_ “.
Au terme de cette célébration, a-t-il souligné, les grands enseignements de ce Symposium vous seront communiqués.
Voici donc ces recommandations présentées au nom du Cardinal, par le Recteur de l’UCC, l’abbé Léonard Santedi, à la fin de la messe.
Recommandations à l’organisation interne de l’Eglise :
1. Partir des textes du Magistère sur l’Eglise en Afrique : Ecclesia in Africa et Africae munus ;
2. Introduire ou renforcer la place de la théologie pratique et la théologie publique dans la formation de futurs prêtres ;
3. Travailler avec toutes les structures liées à l’éducation dans un esprit synodal et être attentifs à la question de la diversité ;
4. Accompagner les intellectuels catholiques dans leurs engagements au niveau de la vie publique et politique ;
5. Veiller à la place des femmes dans les structures d’éducation catholique ;
6. Assurer la présence d’une commission continentale sur l’éducation au niveau du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM) ;
7.Instaurer des commissions régionales pour l’éducation catholique ;
8. Créer ou renforcer les bureaux de coordination de l’enseignement catholique, au niveau paroissial, diocésain et national ;
9.Assurer une mutualisation des compétences entre les Conférences Episcopales en terme d’expertise et ressources humaines ;
10. Accompagner les familles dans leur role d’éducation des enfants.
*Recommandations aux écoles catholiques :*
1. Mettre en exergue, dans chaque institution éducative de l’Eglise, une politique consistant à avoir un pourcentage ente 5 et 10 % d’enfants issus de milieux et de familles defavorisés, bénéficiant d’une bourse scolaire financée par les fideles et les parents d’élèves. Cette solidarité interne et ecclésiale, est également valable pour les internats ;
2. Recommander la création d’internats surtout dans les contextes sociaux où les ressources financières sont assez limitées ;
3. Garantir une gestion synodale des écoles catholiques aux laïcs, femmes, prêtres et religieux ;
4. Renforcer l’accès des filles à l’éducation de qualité ;
5. Veiller à l’éducation à la citoyenneté chrétienne pour préparer les citoyens capables de s’engager pour une société démocratique et pour le bien commun ;
6. L’école catholique doit être un endroit sûr où l’enfant et les personnes en général et en particulier les vulnérables, sont protégés, respectés dans leur dignité. Il est important d’avoir des protocoles de protection contre les abus de toutes sortes ;
7. Etablir et proposer un projet pédagogique mettant en relief les valeurs et les missions de chaque établissement éducatif, sur la base des principes chrétiens ;
8. Introduire ou renforcer l’éducation à la beauté et à l’intériorité ;
9. Former à l’esprit critique pour résister à toutes les formes de manipulation ;
10. Introduire ou renforcer l’éducation à l’écologie et encourager les pratiques écologiques.
Recommandations aux Etats :
1. Partir des valeurs ancestrales pour offrir un système éducatif qui promeut l’apprentissage des langues nationales et l’ouverture aux langues étrangères, en vue de développer les talents des apprenants, en fonction des besoins de la societé et pour former les citoyens du monde, enracinés dans leurs cultures locales ;
2. Organiser des Etats généraux de l’enseignement. Cela est également valable pour l’Eglise ;
3. Appuyer financièrement et socialement les familles les plus défavorisées dans leurs missions éducatives ;
4. L’Etat devrait assurer et encourager la protection des personnes vulnérables avec des lois appropriées ;
5. Etre à l’écoute des sociétés civiles, spécialement celles qui portent et promeuvent les valeurs chretiennes ;
6. Renforcer le budget de l’éducation en vue d’améliorer les infrastructures et la qualité de l’enseignement ;
7. Veiller à la qualité de la formation initiale et permanente des enseignants et assurer à ceux-ci un salaire décent.
Recommandations aux Universités catholiques :
1. Encourager les recherches pratiques et la mobilité des enseignants, comme des étudiants ;
2. Former tous les étudiants en philosophie et en anthropologie chrétiennes ;
3. Encourager les théologies contextuelles et comparatives ;
4. Confier les sept thématiques du Pacte éducatif mondial à cette grande Université catholique du continent ;
5. Renforcer l’innovation et la créativité dans tous les domaines d’enseignement universitaire ;
6. Garantir un pourcentage de 5 à 10 % aux jeunes issus de milieux défavorisés.
Notons en guise de conclusion que le prochain Symposium aura lieu en 2023 à Abidjan, en Cote d’Ivoire. Cette information a été officialisée par le Co-président Nord de la Fondation Internationale Religions et Sociétés, le professeur Abbé Bernard Lorent, lors de son mot de clôture du présent Symposium, le samedi 05 novembre 2022.
Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET.
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Campagne 2023: Analyse du comportement controversé de la RTNC et le silence du CSAC en période électorale

En période électorale en République démocratique du Congo (RDC), la diffusion impartiale de l’information est cruciale pour garantir l’équité entre les candidats. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant au comportement de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et au silence de la Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Cet article examine objectivement ces préoccupations et met en lumière les implications sur l’impartialité des institutions et le favoritisme présumé en faveur d’un candidat, en l’occurrence Félix Tshisekedi.
Le rôle de la RTNC en période électorale
La RTNC est la principale chaîne de télévision suivie dans toute la RDC, et en période électorale, son rôle est crucial pour assurer une couverture équitable des candidats. Cependant, des allégations ont été formulées selon lesquelles la RTNC aurait accordé un traitement de faveur au candidat Félix Tshisekedi, en lui permettant d’apparaître en direct, tandis que ses concurrents n’auraient pas bénéficié de la même opportunité. Ces allégations soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité de la chaîne et son respect des principes démocratiques.
Le silence du CSAC
La Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) est l’organe chargé de veiller au respect des normes éthiques dans le secteur de l’audiovisuel en RDC. Cependant, le silence abasourdissant de la CSAC face aux allégations concernant le comportement de la RTNC en période électorale est préoccupant. La CSAC a la responsabilité de garantir l’équité et l’impartialité dans la couverture médiatique des élections, et son silence remet en question son rôle et son indépendance.
Implications sur l’impartialité des institutions
Les faits rapportés concernant le comportement controversé de la RTNC et le silence de la CSAC soulèvent des préoccupations plus larges quant à l’impartialité des institutions en RDC. Dans une démocratie fonctionnelle, il est essentiel que les médias publics agissent de manière impartiale et fournissent une couverture équitable à tous les candidats. De même, les organes de régulation doivent faire preuve d’indépendance et d’intégrité pour garantir des élections libres et équitables.
Le comportement controversé de la RTNC en période électorale et le silence de la CSAC face à ces allégations jettent une lumière inquiétante sur l’impartialité des institutions congolaises. La diffusion équitable de l’information et la garantie d’élections libres et équitables sont des éléments essentiels pour renforcer la démocratie en RDC. Il est impératif que des mesures soient prises pour enquêter sur ces allégations, garantir l’impartialité des médias publics et renforcer l’indépendance des organes de régulation. Seule une véritable transparence et un engagement en faveur de l’intégrité permettront de rétablir la confiance du public dans ces institutions clés.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain
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