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Sud-Kivu : des rebelles blessés, d’autres capturés, dans les affrontements FARDC – rebelles

Le commandement de la 33ème Région militaire Sud-Kivu et Maniema confirme avoir capturé des dizaines de combattants dans 4 différents fronts du sud au Nord de la province.
« Sur la liste, 46 rebelles capturés parmi lesquels des autochtones et des étrangers dans la plaine de la Ruzizi, 17 capturés dont 6 étrangers et 24 tués dans les rangs des Forces nationales pour la libération (FNL), une rébellion burundaise active sur le sol congolais », renseigne un document de la 33ème région militaire destiné aux médias.
Il s’agit des opérations qui couvrent presque tous les territoires de la province en proie aux groupes armés.
A Kalehe par exemple, le général-major Akili Muhindo Charles dit Mundos appelle les deux groupes armés qui s’entretuent à déposer les armes dans un bref délai. Il précise que des mesures idoines sont prises pour les traquer.
Toutefois, il demande à la population de collaborer avec son armée pour mettre hors d’état de nuire l’ennemi qui endeuille la population.
Elargi jusque dans la province du Maniema, le commandement de la 33ème Région militaire, le major Tshimwanga M-Shaludo Louis Claude, renseigne que 12 combattants Maï-Maï OMAR BROUN sont tombés dans les filets des FARDC avec 3 armes AKA47 récupérées.
Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET