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Santé sexuelle et reproductive : la RDC évalue 2 ans de mise en œuvre de l’engagement régional AOC

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en collaboration avec le gouvernement congolais, organise du mardi 8 au jeudi 10 avril, à l’hôtel Memling de Kinshasa, un atelier d’évaluation des deux premières années de mise en œuvre de l’engagement des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR).
Cet engagement, signé le 6 avril 2023 à Brazzaville par 25 pays de la région, vise à promouvoir une jeunesse éduquée, épanouie, en bonne santé et surtout autonome. Il s’articule autour de plusieurs priorités : l’accès à des services de santé de qualité, la création d’un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes, le renforcement des partenariats, et la mise en place de mécanismes de suivi efficaces pour garantir la responsabilisation des parties prenantes.
« Ces pays se sont engagés à relever les défis liés à la SSR, notamment les cas fréquents de grossesses précoces, de mariages forcés et de violences basées sur le genre en milieu scolaire », a expliqué Jolie Masika, chargée des questions liées à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents à l’UNESCO.
Elle a précisé que la première journée de l’atelier était consacrée à l’évaluation des actions entreprises depuis la signature de l’engagement à Brazzaville. « On s’est interrogé sur ce que la RDC a déjà accompli, ce qui doit être amélioré et ce qui reste à faire pour que, d’ici 2027, les pays soient en mesure de répondre aux attentes de l’AOC », a-t-elle ajouté. La deuxième journée, quant à elle, a été dédiée à la poursuite des évaluations et à la formulation de recommandations par les parties prenantes.
Les ministères congolais concernés par les questions de jeunesse et d’adolescence (ESU, Jeunesse, EDU-NC, Genre), ainsi que des experts du domaine, ont pris part aux travaux. L’objectif : analyser les résultats obtenus et formuler des projections sectorielles pour permettre à la RDC d’atteindre les cibles fixées.
En tant que pays signataire, la RDC a mis en place un groupe de coordination interministériel chargé du suivi de la mise en œuvre de l’engagement sur l’ensemble de son territoire. Une feuille de route, élaborée de manière inclusive et participative, sera présentée à l’issue de l’atelier. Celle-ci fera l’objet d’évaluations trimestrielles afin de mesurer l’impact et l’évolution des activités proposées.
Exaucé Kaya / CONGOPROFOND.NET
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Plus d’un milliard de pertes dans la fraude minière : L’État mise sur Didier Kaku Kingwabidi pour inverser la tendance

Par arrêté interministériel en date du 16 avril 2025, Didier KAKU KINGWABIDI, Inspecteur Général des Mines, a été nommé Coordonnateur National de la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude et la Contrebande Minière (CNLFM).
Cette désignation s’inscrit dans une volonté affirmée du gouvernement congolais de renforcer la gouvernance du secteur minier, en proie à des défis majeurs : fraude à grande échelle, contrebande systémique, et exploitation illégale parfois orchestrée par des groupes armés.
La nomination de l’actuel patron de l’Inspection Générale des Mines, reconnu pour sa rigueur et son expertise, vise à doter la CNLFM d’un leadership solide et crédible, capable de porter une réforme ambitieuse.
Ce changement à la tête de la CNLFM représente un jalon important dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les pratiques illicites dans le secteur minier-un phénomène qui coûte chaque année plus d’un milliard de dollars au Trésor public. À travers ce geste fort, les autorités réaffirment leur engagement à protéger les ressources naturelles du pays et à garantir une exploitation minière profitable à l’économie nationale.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET