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Sama Lukonde aux magistrats :  » Aucun pardon ne sera accordé à ceux qui vont couvrir des actes de corruption ! »

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Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a procédé, ce mardi 19 octobre 2021 à l’hôtel Rotana de Kinshasa, à l’ouverture des travaux des états généraux de la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo.

Dans son mot d’ouverture, le chef du Gouvernement a souligné le rôle essentiel que les magistrats et agents de la Police judiciaire sont appelés à jouer dans la lutte contre ce fléau, indiquant que la République n’accordera aucun pardon à ceux d’entre eux qui auront facilité ou couvert des actes de corruption ou de détournement des deniers publics.

Ces assises, organisées dans le cadre de la mise en oeuvre du projet « d’appui à la lutte contre la corruption en RDC », ont pour objectif de poser un diagnostic complet sur l’état des lieux de la lutte contre la Corruption en RDC. Elles devront identifier des réformes et actions prioritaires à mener et définir les modalités de mise en œuvre et les mécanismes de suivi desdites réformes et actions. Elles doivent conduire à faire prendre conscience des ravages de la corruption sur la vie des populations ainsi que dans l’efficacité des institutions et inciter aux changements profonds des mentalités.

Pour donner le ton, la ministre de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo, a fait un bref aperçu sur les méfaits et causes  de la corruption.

Dans son allocution, le chef du Gouvernement a rappelé qu’il s’agit du cheval de bataille du Président de la République depuis son investiture à la magistrature suprême et que ces assises tombent à point nommé au regard d’une  promesse faite par le Chef de l’État au mois de juillet dernier.

 » C’est un grand honneur pour moi d’avoir été convié à prendre parole, au nom de son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République, Chef de l’État, à l’occasion de l’ouverture des états généraux de la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo, ici à Rotana Hôtel. Il vous souviendra que lors de son investiture à la magistrature suprême, le Président de la République, Chef de l’État, avait donné le ton de cette lutte contre la corruption en prenant l’engagement de travailler pour l’avènement d’un État des droits, débarrassé de la corruption et de toutes sortes  d’antivaleurs, a-t-il affirmé.

Le Premier Ministre croit que les présentes assises permettront de jeter un regard sur ce qui a été fait, de relever le défi majeur avant de projeter le pays vers le futur, en vue d’assurer un avenir meilleur à son peuple.

 » Aujourd’hui, il est plus que nécessaire que soit faite l’évaluation de la nouvelle politique publique qu’il ( Ndlr: le Chef de l’Etat) a préconisée. Les présentes assises tombent à point nommé, dans la mesure où, elles nous permettront de jeter un regard sur ce qui a été fait, de relever le défi majeur avant de nous projeter vers le futur, en vue d’assurer un avenir meilleur à notre peuple », a-t-il lancé.

Pour le Premier Ministre, Sama Lukonde, la corruption est un des écueils qui plombent le décollage du pays. C’est pourquoi, il salue la mise sur pied par le Chef de l’État de tous les mécanismes destinés à définir et mettre en œuvre tout programme permettant de détecter les agissements assimilables à ce mal profond.

La corruption constitue l’un des obstacles majeurs à la réduction de la pauvreté, au développement des capacités nationales à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens pour la réalisation des objectifs du développement durable. Promesse faite dans son discours, lors de la première édition de la journée africaine de lutte contre la corruption, tenue à Kimpeski Fleuve Hôtel, le jeudi le 11 juillet 2019, le chef de l’État a mis en place, par l’ordonnance n°20/013, un service spécialisé dénommé « Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption », APLC en sigle. En effet, aux termes de l’article 2 de l’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de l’APLC, ce service a été chargé de définir et mettre en œuvre tout programme permettant de détecter les agissements susceptibles d’être considérés comme relevant de la corruption ou d’une infraction y assimiler, de mener toute étude et diligenter des enquêtes nécessaires, de provoquer des poursuites pour faire sanctionner toute personne ou groupe de personnes, organisation, organisme, entreprise ou autre service impliqué dans les actes de corruption, de blanchiment des capitaux ou des faits assimilés dans les conditions fixées par la règlementation en vigueur. Aux côtés de ce service, le Président de la République a voulu accentuer le contrôle des finances publiques en réactivant un autre service plus vieux et dont on ne parlait presque plus. Il s’agit, comme vous vous en doutez, de l’Inspection générale des Finances. A l’instar du premier, ce service est également rattaché à la présidence de la République. Le travail effectué par ces deux structures, nous sera présenté par leurs animateurs au cours de ces assises. Et au sein du Gouvernement de la République et de différentes institutions, plusieurs mécanismes sont développés actuellement pour lutter contre la corruption, la fraude de tout genre et le coulage des recettes », a-t-il affirmé.

Enfin, le chef du Gouvernement a attiré l’attention des acteurs qui doivent permettre l’effectivité de cette lutte sur le rôle qui est le leur et les avantages que le pays peut tirer s’ils jouent bien ce rôle.

« L’embellie actuelle de nos finances publiques est donc l’œuvre de la conjugaison et des efforts de toutes les institutions que je viens de citer ci-haut.

Et le Gouvernement compte procéder à une meilleure redistribution des richesses de l’État pour en faire bénéficier à tout notre peuple. C’est ici l’occasion d’attirer l’attention singulièrement des magistrats et agents de la  Police judiciaire, qui doivent pleinement jouer leur rôle. La République n’accordera aucun pardon à ceux d’entre eux, qui auront facilité ou couvert les actes de corruption ou de détournement des deniers publics », a-t-il martelé.

Au total, 150 participants issus des institutions publiques du secteur privé et des organisations de la société civile vont, durant 5 jours, décortiquer et trouver des voix et moyens d’éradiquer  la corruption sous toutes ses formes.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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M23/AFC et Kinshasa en pourparlers à Doha : Vers une trêve à l’Est de la RDC 

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Après une longue série d’échanges sans résultats à Doha, au Qatar, entre la délégation du M23/AFC et celle du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), un espoir de paix semble enfin poindre à l’horizon, notamment dans la partie orientale du pays.

À l’issue des discussions de ce mercredi 23 avril entre les deux parties, sous la médiation du gouvernement qatarien, un communiqué signé par le chef de la délégation gouvernementale, Papy Mbuyi Kanguvu, a été rendu public. Ce document marque un tournant : une volonté commune a été exprimée pour mettre fin à l’hémorragie de la guerre dans l’Est de la RDC.

Lue ce mercredi 23 avril 2025 sur la chaîne nationale, cette déclaration acte un engagement ferme entre les deux parties en faveur du retour à la paix. Il y est question d’une cessation immédiate des hostilités, du rejet des discours de haine et d’intimidation, et d’un appel aux communautés locales à respecter ces engagements. Une trêve est également envisagée afin de permettre l’instauration d’un cessez-le-feu effectif.

Les signataires conviennent de respecter ces engagements comme préalable à un dialogue constructif, censé s’attaquer aux causes profondes de la crise et définir les modalités de sortie du conflit dans les territoires de l’Est de la RDC. Ce dialogue vise à instaurer une paix durable, tant au niveau national que régional.

Par ailleurs, les représentants du gouvernement et du M23/AFC se sont engagés à respecter immédiatement ces engagements, tout au long des pourparlers en cours.

Dans cet élan, les deux parties appellent le peuple congolais, les leaders religieux et les médias à soutenir les efforts en faveur de la paix.

Cette déclaration commune intervient dans un contexte où certaines zones de la RDC restent confrontées à des violences et à une agression persistante.

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué du gouvernement congolais

Joseph Malaba/Congoprofond.net

 

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