Connect with us

À la Une

RSE dans le secteur minier : Quelle approche à adopter ? ( Tribune de Joseph Sekabo/Consultant RSE et spécialiste en communication)

Published

on

En République Démocratique du Congo, bien qu’à ce jour aucune loi ne fixe formellement le cadre pour la pratique de la Responsabilité sociétale (RSE), certaines entreprises se distinguent par la mise en place de cette démarche axée sur la stratégie volontariste ou suivant les directives de leur « maison-mère ».

Dans le secteur minier, la plupart des exploitants miniers appliquent la RSE en RDC comme elles relèvent des entités à capitaux étrangers bien souvent cotées en Bourse en Europe, au Canada ou aux Etats-Unis.

Fort malheureusement, il sied de constater que bon nombre de ces entreprises confondent les actions sociales ponctuelles et la mise en place concrète de la RSE. Pour certaines entreprises, le fait de réhabiliter les écoles, de faire des dons dans les hôpitaux ou orphelinat ou encore soutenir une œuvre caritative constituerait la base de leur politique RSE. Pourtant, il n’en est pas le cas car cette démarche va au-delà des simples actions puisqu’il s’agit de répondre aux défis contemporains aussi bien globaux (réchauffement climatique, protection de la nature, réduction de la pauvreté, protection des droits humains, innovation social et technologique, etc.) que locaux (promotion de l’emploi, de la formation professionnelle, soutien de l’entrepreneuriat, amélioration du niveau et des conditions de vie, promotion de la culture, etc.). Bref, La RSE ne se limite pas à une approche sociale, mais tente de concilier les dimensions économique, sociale et environnementale. Il s’agit de la contribution des entreprises au développement durable.

Ainsi, les entreprises minières exploitant en RDC, hormis les obligations règlementaires locales, devraient se référer à la norme ISO 26000 qui fixe le cadre pour la mise en place effective et cohérente de la RSE pour plus d’impact positif. La politique RSE des entreprises minières doivent se fonder sur les lignes directrices de la norme ISO 26000 en référence aux questions centrales ci-après : Gouvernance, droits de l’Homme, relations et conditions de travail, environnement, loyauté des pratiques et communauté et développement local.

Joseph Sekabo/Consultant RSE et spécialiste en communication

Spread the love

À la Une

Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Published

on

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.

« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.

Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.

Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.

Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.

Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.

Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.

Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.

En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.

“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.

Dorcas Mwavita

Spread the love
Continue Reading