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« Réussir ses relations » : Un guide pour mieux vivre avec les autres, exploité ce jeudi 14 août à Kinshasa avec Mussa Mupasa
Le concept « Réussir ses relations », développé dans l’ouvrage Vainqueur ou victime de nos relations de Mussa Mupasa, a été présenté comme un véritable guide pratique pour harmoniser les relations humaines, tous domaines confondus. Cette mise en lumière a eu lieu jeudi 14 août, lors d’un atelier organisé à la salle polyvalente de la Délégation Wallonie-Bruxelles.

Selon l’auteur, la qualité de nos relations détermine en grande partie celle de notre vie. « Pour réussir ses relations à tous les niveaux, il faut savoir les gérer pour obtenir de meilleurs résultats. Cet ouvrage est un guide pratique qui aide à harmoniser aussi bien les relations personnelles que professionnelles », a affirmé Mussa Mupasa devant un public attentif.
Les relations, entre douleurs et réussites
Mussa Mupasa souligne que des relations saines peuvent être des ponts vers une vie exceptionnelle, apportant guérison et délivrance dans des situations complexes. Il insiste également sur le fait que de nombreuses douleurs, frustrations, souffrances et blessures trouvent leur origine dans les relations humaines.
« A l’inverse, nombre de réussites y prennent également racine. C’est pourquoi il est essentiel de savoir gérer ce domaine », a-t-il expliqué.
Il identifie plusieurs causes fréquentes de conflits relationnels : des valeurs opposées, un manque de communication, des malentendus ou encore une mauvaise gestion des émotions.
Promouvoir la paix et les choix responsables
Pour faire face à ces difficultés, l’auteur propose des pistes concrètes telles que le développement d’une culture de paix, l’utilisation de la communication non violente, ou encore la clarification des attentes entre les personnes.
« Pour mieux réussir ses relations, il faut remplacer les mauvais choix par de bons choix. Les relations ne se trouvent pas, elles se construisent. Sans elles, nous ne pouvons pas vivre », a rappelé l’écrivain.
Une formation continue à la gestion relationnelle
L’atelier « Réussir ses relations » fait partie d’un cycle de rencontres mensuelles destinées à outiller les participants pour une meilleure gestion de leurs interactions, tant dans la sphère privée que professionnelle.
Un auteur engagé au service des autres
Mussa Mupasa est bien plus qu’un auteur. Il est également conférencier spécialisé dans les thématiques sociétales. Lors de sa dernière intervention à Kinshasa, il avait abordé la notion de productivité relationnelle, soulignant combien les relations humaines peuvent influencer la construction d’une société harmonieuse et performante.
Barca Horly Fibilulu Mpia/CONGOPROFOND.NET
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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO
Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._
Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.
« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »
Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.
Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.
Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.
Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.
Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.
À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
