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Réorganisation de la RDC : Pr Isidore Ndaywel préconise la rédaction d’une nouvelle Constitution
» Une nouvelle Constitution doit être mise en place en RDC, naturellement après les élections. Il faudra, pour pouvoir s’organiser, donner la possibilité aux Congolais de mettre les choses à plat, faire maintenant une Constitution qui puisse réellement refléter leurs aspirations et corresponde à leur histoire « .
Cette déclaration pointue est du professeur historien, Isidore Ndaywel è Nziem, au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée, le vendredi 28 avril à Kinshasa, devant plusieurs personnalités du monde politique et scientifique, ainsi que des acteurs de la société civile.
Pendant près de 4 heures du temps, Isidore Ndaywel a mis en haleine la salle père Boka du Centre » CEPAS » à Gombe, qui avait refoulé du monde, autour du thème : » L’histoire de la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Congo : Quelles leçons pour l’avenir ? « .
De sa brillante intervention, on peut retenir que la République Démocratique du Congo fait face à la balkanisation voulue par les puissances internationales qui utilisent le Rwanda.
En effet, soutient le professeur Ndaywel, lorsqu’il y a eu le rapport du panel des experts des Nations-Unies, en 2002, une petite note confidentielle destinée au Secrétaire Général des Nations Unies disait ce qui suit : » Un haut fonctionnaire de renseignement du Gouvernement rwandais, reflétant la pensée de plusieurs de ses collègues rwandais, a affirmé que le Congo était trop grand, pour être dirigé à partir de Kinshasa. Le Rwanda devait soutenir l’émergence d’un État pour l’Est du Congo. Goma devait être lié à Kinshasa, de la même manière que Djouba était lié à Khartoum, avant l’indépendance du Sud Soudan « .
Tous les accords et contre accords de Zaire-Congo avec le Rwanda, souligne-t-il, comportent toujours des demandes et des offres de cession foncière ou d’octroi de nationalité zaïroise-congolaise.
Pour ce professeur d’histoire, lutter contre la balkanisation du Congo, on peut y arriver et on y arrivera.
Il pense qu’il faut lutter surtout contre l’implosion du Congo c.à.d la faillite de l’Etat où il n’y a rien qui fonctionne, laissant libre cours à son pillage.
» Il faut absolument passer d’un pays en quête d’un Etat, à un Etat ayant la maîtrise du pays « , a-t-il renchéri.
S’inspirant de la pensée de l’ancien président français, le Général de Gaulle, qui disait : » La guerre permet d’accéder à un degré de table rase qu’il est impossible d’atteindre en temps de paix « , Isidore Ndaywel estime, pour sa part, que cette guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo doit absolument amorcer un tournant, en remettant les choses à plat, en revoyant totalement l’organisation du pays sur plusieurs points.
Il s’agit, entre autres, de la question de la carte d’identité, de la précision sur les origines des Congolais ( territoires, secteurs, chefferies, tribus, etc.), de l’affirmation de l’autorité de l’Etat ( l’armée, la police, le corps de sapeurs-pompiers, le corps administratif, etc.), de l’éloignement géographique, politique et social de la capitale, du régime électoral, de la nationalité, de la situation économique, de la marchandisation de l’éducation, de la réhabilitation des services sociaux, etc.
Bref, tout ceci, conclut le professeur Ndaywel, demande la mise en place d’une nouvelle Constitution, naturellement après les élections.
Jules KISEMA KINKATU/CONGOPROFOND.NET.
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RDC : La CENCO veut de Jean-Pierre Bemba, les preuves de 1.000.000$ remis à chaque diocèse
Dans une mise au point faite ce jeudi 05 décembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les propos du vice-premier ministre et ministre des transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, lors d’une intervention mercredi, sur top Congo FM.
Tout en contestant ces allégations, la CENCO considère cette sortie comme une allusion d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique en RDC.
« Nous déplorons cette sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique de la RD Congo », fait savoir son secrétaire général abbé Donatien Nshole.
L’église catholique dément également les affirmations du VPM des transports selon lesquelles, chacun de ses 47 diocèses aurait reçu la faveur de bénéficier d’un montant de 1.000.000 $ de la part du président de la République, pour la construction des œuvres caritatives et de développement.
Pour la CENCO, le gouvernement congolais et l’église catholique ont convenu de collaborer pour une mise en œuvre des projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses de la RDC. « Sans jamais été demanderesse, et surtout dans le souci de rendre service à la population, de bonne foi, l’Eglise s’est engagée », poursuit abbé Nshole.
Les accusations non fondées
Cependant, la CENCO demande à Jean Pierre Bemba de rendre publique les preuves de ses allégations de 1.000.000$ remis à chaque diocèse.
Par ailleurs, l’église catholique rappelle sa mission qui est de préserver la paix et l’unité entre les fils et filles du Congo, ce qui soutient son refus catégorique à tout éventuel changement de la constitution.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET
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