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Culture

« Regard’Ici » : Une revue littéraire pour éclairer les ténèbres du temps

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Après un numéro 00 qui avait déjà suscité curiosité et promesses, la revue « Regard’Ici » signe son véritable acte de naissance avec le lancement officiel de son premier numéro, audacieusement intitulé « Belligérances et ténèbres ». Un thème d’une acuité brûlante, à la croisée des urgences sociales, politiques et existentielles qui traversent notre époque.

Dans ce numéro inaugural, la plume devient résistance, et l’écriture, un outil de lucidité face au chaos. Regard’Ici n’entend pas simplement raconter le réel : elle le scrute, l’interroge et, souvent, le bouscule. À travers ses pages, les voix émergentes trouvent un espace vital d’expression, entre engagement, création et réflexion critique.

Présent lors du lancement, l’écrivain Richard Ali, par ailleurs directeur de la Bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, a salué avec ferveur cette initiative portée par Destin Weragi, jeune auteur, éditeur et figure montante de la scène littéraire congolaise. « Il n’est pas de ceux qui attendent. Il est de ceux qui osent, pensent et passent à l’acte », a-t-il déclaré, soulignant que cette revue vient répondre à un besoin criant : celui d’un espace éditorial congolais structuré, exigeant et ancré dans son temps.

Plus qu’une publication, Regard’Ici se veut un véritable laboratoire d’idées, où littérature, société et actualité dialoguent sans concessions. Dans un contexte où les repères vacillent, cette revue propose un regard neuf, incisif et profondément nécessaire.

Le vœu unanime des auteurs, lecteurs et observateurs ? Que cette flamme tienne. Car en ces temps de confusion, la RD Congo a besoin de regards lucides, d’espaces critiques, et de voix courageuses pour dire non seulement ce que le monde est… mais ce qu’il pourrait devenir.

Barca Horly Fibilulu Mpia/CONGOPROFOND.NET 

 

Société

Bandalungwa : 2 mois dans le noir, la SNEL et les autorités locales accusées d’abandon

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Voilà maintenant deux mois que le quartier Lubudi, dans la commune de Bandalungwa, vit plongé dans une obscurité totale. Depuis le 5 septembre 2025, le courant électrique n’a plus refait surface dans les foyers, laissant la population dans un désarroi profond.

Ce qui choque davantage, selon les habitants, c’est le silence assourdissant de la Société nationale d’électricité (SNEL).

« Aucune communication, aucune descente, aucun technicien sur le terrain. Rien ! », déplorent les résidents.

Pourtant, Bandalungwa n’est pas un quartier périphérique ou enclavé. Située non loin du centre-ville de Kinshasa, cette commune fait partie des plus connues et des plus actives de la capitale.
Chaque soir, dès 18h, le quartier Lubudi est plongé dans un noir complet, une situation que les habitants qualifient de « villageoise », tant elle paraît inconcevable au cœur de Kinshasa.

Historiquement, la zone était alimentée par la ligne dite des “5 chantiers”, héritée du précédent régime. Si cette ligne offrait jadis un courant relativement stable, le temps et le manque d’entretien ont fini par la rendre quasi inutilisable.
La population s’était alors rabattue sur une autre source d’alimentation : la ligne de « camp militaires », du côté séparant Bandal de la zone Jamaïque. Cette solution parallèle, bien que fragile, avait permis à plusieurs ménages de respirer un temps.

Mais là encore, la panne est survenue. Et depuis septembre, plus aucune ligne ne fonctionne.

« Toutes les lignes sont abîmées. Nous sommes totalement abandonnés », déplore un habitant.

Au-delà de la SNEL, les habitants pointent aussi la passivité des autorités municipales. Ni le bourgmestre de Bandalungwa, ni les élus provinciaux, ni les services communaux n’auraient effectué la moindre descente de terrain pour constater la situation.

« Ces gens sont censés être proches de la population, connaître les réalités de leur commune. Mais depuis deux mois, personne n’est venu voir ce que nous vivons », s’indigne un riverain.

L’absence prolongée d’électricité a aussi favorisé une montée de l’insécurité.
Les « kulunas » et autres délinquants profitent du noir pour multiplier les vols, agressions et cambriolages. Les habitants redoutent la tombée de la nuit et demandent au gouvernement de réagir avant qu’un drame ne survienne.

Les habitants du quartier Lubudi lancent un SOS pressant à la SNEL et aux autorités provinciales de Kinshasa.
Ils réclament la réhabilitation urgente des lignes électriques et l’extension du système de courant prépayé, qu’ils espèrent plus fiable et transparent.

« Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons juste la lumière. Deux mois dans le noir, c’est trop », conclut un résident.

Dorcas Mwavita

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