À la Une
Réformes électorales: des mouvements citoyens en atelier de réflexion
Il s’est tenu ce lundi 09 mars 2020, au Centre Carter, le forum des Mouvements Citoyens et Organisations des Jeunes autour des réformes électorales.
Au cours de cette activité de réflexion, il a été question de discuter autour de plusieurs lois relatives à l’organisation et au fonctionnement des élections en RDC, mais aussi et de manière particulière la place que doit occuper la jeunesse de la société civile dans ce débat auquel le président de la République a convié toute la classe politique et sociale lors de son discours sur l’état de la nation, prononcé devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, au mois de décembre 2019.
Le thème retenu pour ce Forum était « Reformes électorales et intégration des Jeunes dans les instances de prise de décision de la CENI ». D’autres sous-thèmes ont été traités comme, par exemple, la révision du cadre légal, la redynamisation de l’appareil électoral ainsi que l’intégration des jeunes de la société civile dans les instances de prise de décision de la CENI.
Cet atelier a connu la participation du consortium des missions d’observation électorale nationales qui s’attèle depuis un certain moment sur les reformes électorales.
Il importe de souligner que la jeunesse de la société civile a sensiblement contribué à l’avènement de la démocratie et de l’état de droit au pays, selon plusieurs intervenants qui pensent qu’elle mérite une attention particulière dans les discussions autour de l’avenir du pays, afin de pérenniser les acquis de sa longue lutte.
La jeunesse de la société civile a été impliquée au premier plan dans le combat pour les élections, conformément aux lois du pays. Dans ce contexte, il parait injuste qu’elle ne propose rien par rapport au réaménagement de différentes lois relatives à la CENI ou mieux que ses propositions ne soient pas prises en compte.
L’intégration des jeunes dans les instances de prise de décisions de la CENI mais pour quelle finalité ? Quel sera l’apport ou l’expertise de la jeunesse ?
À ces questions pertinentes, les participants ont estimé que la participation des jeunes se justifie par la préservation des acquis du combat pour le changement et la démocratie. Etant donné que l’avenir du pays se trouve entre les mains de la jeunesse, il est important qu’elle soit déjà associée à la gestion pour garantir la relève.
En termes de propositions, les mouvements citoyens et organisations des jeunes appellent de leurs vœux à la révision des articles 10 et 24 de la loi organique portant organisation et création de la CENI, excluant la participation des jeunes, du seuil électoral qui ne favorise pas l’élection des jeunes, de la caution électorale qui ne tient pas compte de la réalité sociale notamment de la jeunesse, du mode de scrutin électoral à deux tours, de l’élection des gouverneurs et des bourgmestres en vue au scrutin direct afin de combattre la corruption et permettre un contrôle citoyen, du mode de suppléance selon les listes électorales, de la loi sur la Cour Constitutionnelle pour la dépolitiser et la rendre redevable envers les citoyens, de la loi électorale dans ses articles 8 et 9 pour renforcer la transparence de la composition du bureau afin de soustraire leurs membres de la dépendance politique, car les partis politiques ne doivent pas être juges et partis à la fois, de la loi sur les médias de sorte à permettre aux citoyens d’accéder à l’information notamment en rapport avec le processus électoral et des critères devant concourir à la désignation des membres de la CENI en privilégiant la compétence ainsi que l’intégrité dont ils doivent faire preuve.
En définitive, les jeunes de la société civile apportent leur soutien à tous les efforts qui sont engagés jusqu’ici par le consortium des missions d’observation électorale en vue d’obtenir des meilleures reformes pour des processus électoraux moins conflictogènes, et ils se disent prêts à faire route ensemble.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some
À la Une
Consultations ECC/CENCO avec Tshisekedi, Nangaa, Kagame, Diongo et Katumbi : Mgr Nshole fait le bilan
Les prélats de la Conférence Épiscopale du Congo et de la communauté des églises du Christ au Congo (CENCO-ECC) poursuivent leur démarche de la quête de la paix et du bien-vivre ensemble en RDC et dans les pays des Grands-Lacs. En mission en Belgique, le porte-parole de la CENCO, Mgr Donatien Nshole a fait, ce lundi 17 février 2025, le bilan de leurs consultations en commençant par le président Tshisekedi, la couche socio-politique Congolaise, les rebelles du M23/AFC, Paul Kagame, président du Rwanda, l’opposition radicale et Moïse Katumbi.
Il a confié que “dans la phase actuelle, il ne s’agit pas d’une médiation qui suppose deux parties mais une sensibilisation des uns et des autres pour s’engager à trouver une solution qui mettrait un terme au drame humanitaire que nous sommes en train de vivre.”
Quant à la position du président Félix Tshisekedi, il a fait savoir qu’il était réceptif. » Il avait loué l’initiative qui lui a été présentée et nous avait donné son aval pour poursuivre nos consultations ailleurs. Il nous a écoutés attentivement, il a posé des questions de compréhension auxquelles nous avons répondu”, a indiqué le secrétaire de la CENCO.
De l’autre côté, a-t-il précisé, ils nous ont entendus et ont bien accueilli notre demande. » Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s’ils continuent dans cette respective, s’il n’y a pas d’éléments qui brillent, on peut aller dans la direction que nous souhaitons », a fait savoir le prêtre.
Au sujet du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat de la guerre dans l’Est de la RDC, le représentant du tandem CENCO-ECC a confirmé que le mouvement politico-militaire de Nangaa, l’AFC avec le Mouvement du 23 Mars (M23) sont prêts pour le dialogue mais aux conditions qui sont les leurs.
Puis de poursuivre : » Martin Fayulu avait manifesté son intention de s’asseoir avec ceux qui ont les armes pour mettre fin à cette crise. Le Camp Katumbi a adhéré à cette initiative portée par les clergés. Pour l’opposition radicale de Belgique, représentée par Franck Diongo, le départ de Félix Tshisekedi est la condition sine qua non pour aller au dialogue tout comme Delly Sesenga qui estime qu’il serait nécessaire de s’entendre du fait que le front militaire a montré ses limites et échoué ».
“Politiquement ce sont des postures, qui au stade actuel sont normales, mais comme facilitation, nous pourrons faire des propositions pour amener les uns et les autres à se dépasser pour ne pas perdre l’essentiel.”, a conclu Mgr Nshole qui annonce qu’une synthèse sera faite à la fin de ces consultations.
Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET
There is no ads to display, Please add some