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RDC:F. Tshisekedi instruit Ilunga Ilunkamba à matérialiser la mutation du GUCE en établissement public

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La restructuration du Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE) en Établissement public était l’un des points de la communication du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi lors de la 51e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 02 octobre par visioconférence, depuis son bureau de la Cité de l’Union Africaine.

D’après le compte rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, pour gagner la bataille que ce service mène dans le cadre de l’amélioration de l’environnement économique du Pays, le Premier Ministre a été invité à matérialiser la mutation du GUCE en établissement public en signant le décret y relatif dont le projet a été adopté à la 29ème réunion du Conseil des Ministres.

Ceci fait suite d’après le numéro Un congolais des difficultés d’ordre opérationnel que rencontre le GUCE auprès des différents services de l’Etat, intervenant dans le fonctionnement de celui-ci, et dont l’absence ou la non-implication empêche le fonctionnement optimum de ce service qui tarde à suivre les implications de la réforme apportée par la création de ce service.

Pour résoudre cette problématique, recommande Félix Antoine Tshisekedi, les ministres dont les services interviennent dans le processus de création d’entreprises ont été invités à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour consolider davantage la synergie avec le GUCE, en vue de permettre que la création rapide et simple des entreprises soit une réalité permanente en République démocratique du Congo.

Rappelons-le, créé par le Décret n° 14/014 du 08 mai 2014, le GUCE exerce sur toute l’étendue du territoire national, toutes les missions relatives à la création d’entreprise, aux inscriptions modificatives et aux formalités de radiation de l’immatriculation des personnes physiques ou morales.

A ce titre, il est chargé de : « Recevoir les demandes de création d’entreprise et de modification des actes, y compris celles introduites par voie électronique et les procès-verbaux des entreprises ; Procéder, dans les conditions de transparence, d’efficacité et de célérité, à l’accomplissement de toutes les formalités de création d’entreprise, de modification des actes des entreprises, d’installation de filiales, représentations ou succursales, de radiation de l’immatriculation d’entreprise ; et Rassembler et délivrer tous les documents relatifs aux formalités ci-dessus ».

Le GUCE (Guichet Unique de Création d’Entreprise) est un centre unique d’accomplissement rapide des formalités essentielles de création d’entreprises, personnes morales et physiques. En son sein, Il regroupe tous les services (à travers leurs délégués) intervenant dans le processus de création d’une entreprise (notamment : l’Office notarial, le Greffe d’immatriculation au RCCM, l’Administration de l’Economie Nationale chargée de l’identification des opérateurs économiques, l’Administration des Impôts, l’Administration des recettes non fiscales, etc.). Grâce au guichet, les opérateurs économiques n’ont plus besoin d’aller d’une administration à une autre pour accomplir les formalités requises de création d‘entreprise.

D’après le gouvernement congolais, sa mise en place s’inscrit dans la dynamique gouvernementale de réformes fondamentales et courageuses destinées à améliorer en continu le climat des affaires et des investissements au pays.

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGO PROFOND.NET

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Ouganda-RDC : Muhoozi aligne Kampala derrière Tshisekedi

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Le chef des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, a pris une position remarquablement directe sur l’avenir politique de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une série de tweets percutants publiés vendredi, il a déclaré que l’ancien président Joseph Kabila ne devait en aucun cas revenir au pouvoir, tout en exprimant un soutien clair au président Félix Tshisekedi.

« Je ne laisserai pas Joseph Kabila redevenir président de la RDC ! Oubliez cette idée », a tweeté le général Muhoozi. Il a critiqué Kabila pour avoir permis aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle d’origine ougandaise, de s’installer dans l’est du Congo pendant près de deux décennies. « Kabila a laissé les ADF prospérer dans l’est de la RDC pendant 17 ans. Il ne nous a jamais autorisés à agir contre eux. Son Excellence Tshisekedi est bien meilleur à cet égard », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Mon grand frère, Son Excellence Félix Tshisekedi, est le président de la RDC, et je le soutiendrai autant que possible. »

Ces déclarations sont intervenues à un moment clé, quelques heures après la signature, à Washington, d’une Déclaration de principes pour la paix entre le Rwanda et la RDC, sous l’égide des États-Unis et en présence du secrétaire d’État Marco Rubio. Cet accord engage les deux pays à respecter leur souveraineté respective, à promouvoir l’intégration régionale et à démanteler les groupes armés opérant le long de leurs frontières communes.

Les relations Ouganda-RDC : un enjeu économique majeur

Les liens entre l’Ouganda et la RDC se sont considérablement renforcés au cours de la dernière décennie. Selon la Banque de l’Ouganda, la RDC est désormais la deuxième destination des exportations ougandaises, après le Kenya. En 2023, les exportations officielles vers la RDC ont dépassé 500 millions de dollars, auxquelles s’ajoutent environ 200 millions de dollars via le commerce transfrontalier informel. Les principaux produits exportés incluent le ciment, l’acier, les denrées alimentaires et les produits pétroliers.

L’intégration de la RDC dans la Communauté est-africaine (EAC) en 2022 a encore accéléré ces échanges, soutenue par des investissements dans les infrastructures, comme le poste frontalier de Mpondwe et les routes reliant l’Ouganda aux villes de l’est congolais. Maintenir la paix et renforcer les relations avec Kinshasa est donc crucial pour la croissance économique de l’Ouganda.

Une coopération sécuritaire renforcée sous Tshisekedi

Contrairement à l’administration de Kabila, qui bloquait les initiatives ougandaises sous prétexte de souveraineté, Tshisekedi a permis une coopération militaire accrue. L’opération conjointe « Shujaa », lancée par l’Ouganda et les forces congolaises, vise à neutraliser les ADF dans l’est du Congo. Par ailleurs, des rapports de l’ONU et des services de renseignement congolais accusent des réseaux proches de Kabila de soutenir des groupes armés comme le M23 et l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qui déstabilisent l’est du pays et menacent les corridors commerciaux ougandais.

Tshisekedi a lui-même accusé Kabila d’être le « véritable leader » de l’AFC, qui s’est alliée au M23 pour combattre son gouvernement. Lors d’une récente visite à Goma, ville contrôlée par l’AFC/M23, Kabila a déclaré s’y sentir « plus en sécurité » qu’ailleurs en RDC, laissant entendre des liens étroits avec ces mouvements rebelles.

Les risques d’un retour de Kabila

Un retour de Kabila au pouvoir pourrait raviver l’insécurité le long des frontières ougandaises, compromettre le commerce et annuler les progrès sécuritaires obtenus. En dénonçant publiquement Kabila et en soutenant Tshisekedi, Muhoozi aligne l’Ouganda sur un agenda de stabilité régionale, alors que les voisins du Congo et les acteurs internationaux, notamment les États-Unis, œuvrent pour des accords de paix durables. Ses propos rassurent également Kinshasa de la loyauté de l’Ouganda, dans un contexte où des intérêts régionaux concurrents menacent les alliances.

Un marché stratégique pour l’Ouganda

Au-delà de la sécurité, l’est du Congo représente un marché inexploité pour les produits ougandais, avec des opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’énergie, la construction et la logistique. Soutenir Tshisekedi permet à l’Ouganda de sécuriser ces intérêts économiques et de renforcer son rôle dans l’intégration régionale.

Les tweets de Muhoozi, bien que d’une franchise inhabituelle pour un haut responsable militaire, traduisent une stratégie calculée : l’avenir de l’Ouganda passe par un partenariat renforcé avec un leadership légitime et stable en RDC. Ils envoient un message clair : Kampala soutient les alliés de la stabilité, de la coopération économique et des efforts de paix internationaux, tout en se distanciant des acteurs accusés d’alimenter les conflits dans l’une des régions les plus riches mais les plus instables d’Afrique.

Alors que la RDC se prépare à sa prochaine transition politique, la bataille pour son futur leadership aura des répercussions majeures, non seulement pour les Congolais, mais aussi pour toute l’Afrique de l’Est.

FNK

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