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RDC : Voici les nouvelles mesures urgentes du Gouvernement pour stabiliser le Franc congolais sur le marché de change

La surchauffe observée sur le marché de change a figuré parmi les points abordés par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo au cours d’une réunion tenue, dans la soirée du lundi 17 juillet 2023. C’est ce qu’a révélé le ministre des Finances, Nicolas Kazadi lors d’un briefing presse qu’il a co-animé avec son collègue de Communication et Médias et Porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya Katembwe, ce même lundi tard la nuit.
Dans son exposé, le ministre des Finances a annoncé certaines mesures prises lors de la réunion présidée par le président de la République au sujet du dérapage du Francs Congolais (monnaie locale) observé ce dernier temps face au dollar américain. Il s’agit des interventions de la Banque Centrale du Congo (BCC) sur le marché, le paiement de l’impôt en monnaie locale, éviter, sinon limiter au strict minimum, les paiements en cash aux guichets de la BCC, etc.
Concrètement, explique-t-il, :
1. La banque centrale a commencé à intervenir sur le marché de change. Ces interventions vont se poursuivre pour rétablir la situation.
2. Pour accroître l’utilité du Franc congolais, le Gouvernement va privilégier le paiement des impôts en Franc congolais. Cela nous permettra d’accroître la demande en FC.
3. La Banque Centrale va désormais surveiller la qualité des dépenses publiques. Renforcer le suivi de nos plans de trésorerie.
4. Le Gouvernement va veiller à ce que le dépenses en cash soient limité au strict minimum.
«Nous allons proscrire tous les paiements qui se font au guichet de la banque centrale. Nous allons réduire les sortis d’espèces. Ce sont des mesures que nous venons de prendre ce soir. L’objectif est de réduire la demande en devise pour privilégier la demande en FC», a souligné Nicolas Kazadi.
Sur le plan de la politique monétaire, la Banque Centrale du Congo va réguler le flux en Franc congolais à travers un taux directeur et opérer le changement sur la politique de ses réserves.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET