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RDC : une députée demande un audit des biens des officiers engagés dans les opérations militaires au Nord-Kivu

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La députée nationale Jeannette MAPERA vient de sejourner dans le Grand-Nord de la province du Nord-Kivu où l’insécurité continue à battre son plein. L’élue du territoire de Lubero pense que la question de l’insécurité dans cette partie de la province est aussi liée au problème de commandement.

La seule dame jusque-là réélue aux législatives nationales du 30 décembre dernier dans la partie Nord de la province s’inquiète de l’instabilité qui y perdure en dépit des plusieurs opérations militaires.

Pour elle, il faut évaluer ces opérations et procéder au changement total de la chaîne de commandement. « Le problème de l’insécurité au Nord-Kivu date de plus de 20 ans et je pense qu’avec le changement des principaux animateurs des institutions à la tête du pays, les nouvelles autorités vont se pencher sur cette problématique insécuritaire.

Mais, à mon avis je crois qu’il faut remplacer aussi les officiers militaires et leurs dépendants qui sont au Nord-Kivu, surtout dans le Grand-nord de la province où les FARDC mènent actuellement les opérations pour éradiquer les groupes armés locaux et étrangers. Nous disons ça parce que nous avons constaté sur terrain que de fois on ne sait plus faire une distinction entre les ennemis, les ADF (Alliances des Forces Alliés) et nos miltaires.

Ces ADF viennent la nuit, tuer, violer, égorger et piller en portant une tenue semblable à celle des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo). Pour le moment, il y a donc une sorte de rupture totale de confiance entre la population et notre armée, car on ne se sait pas qui est qui, que ça soit du côté des FARDC, même au niveau de la Monusco. Il y a vraiment du flou qui est en train de s’installer de ce côté de là pendant ces 4 dernières années pendant lesquelles le massacre de la population a pris de l’ascenseur », a dit à la presse Jeannette MAPERA.

 

Ce notable du Nord-Kivu ne comprend pas pourquoi, un officier ou un même bataillon peut passer plus de dix ans à Beni comme s’il est devenu chef coutumier de ladite région. «Un militaire qui fait dix ans à Beni, au front, c’est quand-même inacceptable car il peut se tisser des affinités avec des citoyens de tout bord, les bons comme les mauvais.

Nous qui avons grandi sous Mobutu, aucun militaire ne pouvait faire plus de six mois dans une même contrée ou sur le front sans être relevé. Ces officiers militaires-là qui sont à Beni, ne sont-ils pas en train de se lancer dans les affaires surtout le commerce de bois, de l’huile de palme, des minerais au lieu de combattre ?

Quand un officier est muté au Nord-Kivu notamment à Beni, Butembo, c’est sa famille qui est en liesse à Kinshasa au lieu d’être triste parce qu’il y a un des leurs qui est envoyé au front. Toutes ces maisons construites à Goma et dans les grandes villes du pays, tous ces charrois automobiles que ces officiers militaires nous exhibent à Kinshasa proviennent d’où ?

Je crois qu’il faut faire l’audit des biens des tous les officiers engagés dans les opérations militaires au Nord-Kivu en général et dans le Grand-Nord en particulier pour essayer de bien comprendre la cause de la persistance de l’insécurité dans cette zone », plaide-t-elle.

 

Précisons que la situation sécuritaire au Nord-Kivu a été au centre de la descente sur terrain d’une forte délégation parlementaire qui vient de clôturer sa mission ce mardi 02 avril à Goma.

 

Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET


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Restitution des travaux sur l’examen décennal de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la Population et le Développement en RDC : Un appel à une synergie pour le développement du pays

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La République démocratique du Congo a participé à l’examen décennal de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement (AADPD + 10), qui s’est tenu à Lusaka, en Zambie, du 7 au 10 novembre 2023. Cet événement fait suite à la Conférence régionale sur la population et le développement qui s’est tenue en 2013, dans le but d’examiner la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), adopté au Caire, en Égypte, en 1994.

Dans ce contexte, la restitution des travaux de Lusaka aux parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba a été organisée le mardi 9 avril 2024 au siège du PNUD à Kinshasa. Les échanges ont réuni plusieurs parties prenantes, notamment le gouvernement à travers le ministère du Plan, la société civile et les partenaires. Ils ont été informés des revues continentales et nationales relatives à cette question, ainsi que des progrès réalisés, des défis persistants et des opportunités pour promouvoir les droits humains, l’éducation et la santé sexuelle et reproductive pour tous, en vue de favoriser le développement du pays.

À l’issue de ces discussions, plusieurs recommandations ont été formulées. Elles portent notamment sur les mécanismes visant à maintenir les filles dans le système scolaire, la prise en charge des femmes vulnérables dans le processus de planification du développement, le renforcement et le financement du système statistique, l’organisation rapide d’un recensement général pour permettre au pays d’élaborer un plan de développement adapté à ses réalités, ainsi que le renforcement du partenariat tant au niveau mondial que national pour une approche intersectorielle. Il a également été souligné l’importance de garantir la participation et l’implication des jeunes dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement, ainsi que la mise en place d’une éducation sexuelle complète dans la planification.

La représentante du ministère du Plan a salué des échanges enrichissants, soulignant qu’il est impossible d’atteindre le développement sans une synergie entre toutes les parties prenantes, à savoir le gouvernement, la société civile et les partenaires. Elle a déclaré : “Il s’agissait d’échanges enrichissants concernant les six piliers de la Déclaration d’Addis-Abeba”.

Par ailleurs, la représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a rappelé que la RDC avait élaboré son rapport d’évaluation en août 2023 avec le soutien de son agence. Elle a déclaré : “Comme d’autres pays africains, avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), la République démocratique du Congo a élaboré en août 2023 son rapport d’évaluation de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement. Lors de cette session d’aujourd’hui, nous aurons l’occasion de présenter le rapport national d’évaluation de la Déclaration d’Addis-Abeba, dix ans après, en RDC, et également d’échanger des idées, de partager des expériences et d’identifier les actions prioritaires à entreprendre pour progresser vers la réalisation des objectifs de la Déclaration d’Addis-Abeba en RDC”.

Il convient de noter qu’en Afrique, la CIPD s’est appuyée sur l’examen décennal de la mise en œuvre de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement (DAAPD), qui comprend le Programme d’Action de la CIPD pour le continent.

Ben Kapajika/ Congoprofond.net


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