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RDC/SUD-KIVU : une centaine de rebelles Maï-Maï, rwandais, burundais et ougandais capturés
Plus de 100 combattants Maï-Maï, Raïa Mutomboki, rebelles rwandais, burundais et ougandais capturés dans différentes opérations militaires ont étés présentés au gouverneur de province du Sud-Kivu ce lundi 19 novembre 2018.
A en croire le commandant de la 33 région militaire, le général major Akili Muhindo « Mundos », les éléments FARDC ont mené des offensives dans la plaine de la Ruzizi où une quarantaine des rebelle FNL ont étés capturés ainsi que des combattants nationaux de différents groupes armés tombés dans les filets des forces loyalistes. Plusieurs rebelles Maï-Maï du territoire de Fizi et des FDLR ont été récupérés dans le territoire de Mwenga, ainsi que ceux du groupe Raïa Mutomboki de Shabunda.
Sur la liste des capturés, il y a aussi 8 coupeurs des routes de la plaine de la Ruzizi, des soldats indisciplinés, des voleurs à mains armés appréhendés dans le territoire de Kabare et tant d’autres.
Le général major Akili Muhindo Mundos a loué les efforts des FARDC, surtout leur travail sur terrain dans la traque de tous ces miliciens mis hors état de nuire en province du SUD-KIVU et celle de Maniema.
De son côté le gouverneur de province, Claude Nyamugabo, s’est réjouit de cet exploit réalisé par les FARDC.
» C’est pour la première fois depuis que je suis gouverneur, qu’on me présente un grand nombre de capturés. Cette opération ne bénéficie uniquement pas à la plaine de la Ruzizi, mais à toute la province du SUD-KIVU », a précisé le gouverneur Claude Nyamugabo.
Il a en outre précisé qu’ils seront mis à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes.
Une présentation qui a coïncidé avec les 3 mois de fonction du nouveau commandant de la 33ème région militaire le général major Akili Muhindo Mundos à la tête de la province.
» En 3 mois seulement la moisson est abondante », a salué le gouverneur Claude Nyamugabo qui a rendu un hommage au chef de l’Etat Joseph Kabila pour sa nouvelle mise en place à la 33ème région militaire couvrant le SUD-KIVU et le Maniema.
Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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