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RDC : Serge Welo, le résistant qui a défié Kagamé à Montréal, décédé ce dimanche à Brazzaville
 
																								
												
												
											L’univers sociopolitique congolais secoué, ce dimanche 5 novembre 2023, par la triste nouvelle de la mort, à Brazzaville ( République du Congo), de Serge Welo, ancien cadre de l’Ecidé, parti politique cher à Martin Fayulu. Un des pionniers du mouvement des « Combattants » de la diaspora congolaise, Serge Welo s’est rendu célèbre pour avoir défié le président rwandais, Paul Kagamé, le 24 avril 2006 à Montreal au Canada.

Serge Welo a été élu député national en 2011 pour le compte de l’ECECi, il s’est vu arbitrairement invalider 3 mois après avoir siegé à l’Assemblée Nationale quoiqu’il avais été reconnu vainqueur au procès au niveau de l’Union interparlementaire.
Jeune proche des artistes musiciens qui le citent dans plusieurs tubes, Serge Welo est le jeune frère de Jean-Jacques Wondo, expert et analyste des questions socio-politiques, sécuritaires et militaires de la RDC. Il y a deux jours, son frère aîné écrivait sur sa page Facebook : » Bon anniversaire le vaillant Combattant du Peuple Serge Welo Omanyundu. Je tenais absolument à passer ce jour spécial pour toi à tes côtés à Brazzaville pour te témoigner l’Amour, l’affection, la fraternité et l’empathie inconditionnels et incommensurables que tes proches et ta famille te manifestent concrètement en ce moment des tribulations. « Ona Otetela kema fumbe », tu es de la race des invincibles. Force à toi petit frère, le seul qui me reste et que j’ai toujours considéré comme étant mon fils. Et tu le dis souvent lorsque tu me présentes auprès de tes connaissances. Combats le bon combat de ton rétablissement intégral !
Joyeux Anniversaire Digne Patriote du Grand Congo ».

Des sources contactées par CONGOPROFOND.NET indiquent que Serge Welo a été victime d’une crise d’AVC durant son séjour Brazzavillois et attendait son évacuation vers l’Europe pour une meilleure prise en charge médicale.
Proche du président Martin Fayulu, il s’est révélé être un « dur à cuir », plusieurs fois mis aux arrêts lors des manifestations politiques. C’est même lui et 2 de ses collègues qui étaient aux côtés d’Étienne Tshisekedi, le 08 décembre 2011 à la 10e Rue Limete/Résidentiel, jour de sa prestation de serment comme président élu à la présidentielle face à Joseph Kabila.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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RDC–Rwanda : Patrick Muyaya recadre Kigali sur la réouverture de l’aéroport de Goma
 
														Le gouvernement congolais ne transigera pas sur sa souveraineté. Réagissant au refus du Rwanda de voir rouvrir l’aéroport de Goma, annoncé par le président Emmanuel Macron lors de la Conférence humanitaire sur la région des Grands Lacs, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a tenu à remettre les pendules à l’heure, ce même 30 octobre 2025.
« La réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement sur autorisation des autorités congolaises et uniquement pour des vols humanitaires qui seront effectués en journée », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Une mise au point claire, en réponse à la prétention de Kigali de se prononcer sur une question qui ne relève que de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Muyaya dénonce ainsi « l’agitation du père, le Rwanda, encore moins celle du fils, le M23 », qui ne saurait remettre en cause la décision des autorités légitimes de Kinshasa.
Le ministre a rappelé que la Conférence de Paris, présidée par Emmanuel Macron et coparrainée par le président togolais Faure Gnassingbé, s’est tenue dans un esprit de solidarité et d’urgence humanitaire, pour venir en aide à des millions de femmes et d’enfants congolais victimes de la guerre d’agression menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
« Vouloir marchander ou s’opposer à une intervention humanitaire urgente en faveur de nos compatriotes est non seulement un déni, mais aussi une autre preuve de la barbarie et du cynisme de ceux qui gouvernent par crimes », a ajouté Muyaya, dans une déclaration ferme.
Le ministre a également indiqué que les déplacés congolais réfugiés au Burundi pourront recevoir de l’aide humanitaire via l’aéroport de Bujumbura, preuve de la coordination régionale en cours pour répondre à l’urgence humanitaire.
« À Paris comme à Bruxelles, notre voix a été clairement portée et surtout entendue. Une voix qui demande la vérité, la justice et la paix, une paix durable », a conclu Patrick Muyaya, réaffirmant la détermination du gouvernement congolais à défendre la souveraineté nationale et à protéger les populations du Kivu, victimes d’une guerre imposée.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
