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RDC/Sénat : Bahati explique pourquoi il a livré Matata !

» La levée des immunités du sénateur Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre du régime Kabila, est une occasion pour lui permettre de présenter ses moyens de défense sur les accusations qui pèsent sur sa personne devant la justice », a déclaré le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, dans une interview qu’il accordée ce mardi 6 juillet à la presse, à son arrivée à Goma au Nord-Kivu.
« Le dossier du sénateur Matata vous le connaissez comme tout le monde. Nous avons juste appliqué les lois du pays et le règlement intérieur du Sénat, ce qui est prévu aux différents articles qui concernent les poursuites judiciaires et la levée des immunités. Tous ces articles ont été scrupuleusement observés », a indiqué le Pr Modeste Bahati Lukwebo à ACP.
Cette déclaration fait suite à une lettre adressée lundi au Procureur général près la Cour Constitutionnelle par le bureau du Sénat, dans laquelle la chambre Haute du Parlement a levé les immunités de Matata Ponyo, autorisant ainsi les poursuites judiciaires à son encontre.
« Il y avait un premier dossier qui concernait Bukanga Lonzo et nous avons laissé à chaque sénateur la possibilité de s’exprimer, en âme et conscience, vous avez suivi le résultat. Quelques temps après, nous avons été saisis d’un autre dossier qui concerne, cette fois-ci, l’indemnisation des anciens propriétaires des biens « zaïrianisés ». Alors la justice estime qu’il y a les bénéficiaires du paiement du trésor public qu’on n’arrive pas à retracer et donc, qu’on peut considérer comme des fictifs, et donc, il revenait au bureau du Sénat, parce que nous sommes en vacances, de pouvoir donner l’occasion au sénateur Matata d’aller présenter ses moyens de défense. Voilà pourquoi nous avons autorisé les poursuites », a souligné la président du Sénat.
Il sied de rappeler que la première demande de la justice, rejetée par le Sénat, concernait l’affaire du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Dans cette affaire, l’ancien Premier ministre est mis en cause pour le détournement de fonds destinés à ce projet agro-industriel, selon un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui parle de 205 millions détournés sur les 285 millions décaissés au profit dudit projet, rappelle-t-on.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Réhabilitation du Comité de gestion du stade des Martys : Bras de fer enclenché entre le Conseil d’Etat et Kabulo Mwana Kabulo !

A son arrivée à la tête du ministère des Sports, François-Claude Kabulo Mwana Kabulo avait pris un arrêté, en violatioon des dispositions de la constitution, suspendant illégalement le comité de gestion du stade des Martyrs dirigé par Me Papy Kibenze. Dans sa lettre renduepublique en avril 2023, il lui reprochait « la non-observance des instructions liées à la protection du stade. »
A son tour, Me Kibenze, s’estimant victime d’une decision inique et injustifiée, avait saisi le Conseil d’Etat pour que justice soit faite. Après un examen minutieux de ce dossier administratif, le Conseil d’Etat avait rendu un jugement sous ROR 612 suspendant l’arrêté du ministre et réhabilitant Me Papy kibenze comme administrateur gestionnaire du stade.
En lieu et place de respecter une decision de justice rendue au nom du Chef de l’État, le ministre des Sports à plutôt choisi de la fouler aux pieds en empêchant le comité réhabilité d’accéder aux installations du stade des Martyrs. L’opinion était scandalisée de constater un impressionnant dispositif sécuritaire composé des policiers, des militaires de la Garde Républicaine et des agents de sécurité « Delta » pour empêcher un individu de rejoindre son poste de travail sur décision judiciaire.
Face à ce qui apparaît comme un sabotage de la justice, les observateurs s’interrogent sur l’issue de ce bras de fer enclenché par Kabulo Mwana Kabulo contre le Conseil d’Etat. « Un homme politique sensé respecter et faire respecter les lois de la République peut-il vraiment empêcher une décision de justice qui est exécutée au nom du chef de l’Etat ? », s’interrogent-ils. Dossier à suivre.
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