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RDC: Sanctionné, Nangaa se défend d’avoir conduit un processus électoral qui a donné la première alternance démocratique
Ce n’est pas au cours d’un point de presse ou d’une conférence de presse, moins encore dans un communiqué de presse, mais sur son compte Twitter que le président de la Commission électorale nationale indépendante ( CENI) a décidé de s’exprimer ce samedi 23 mars 2019 pour rejeter les accusations américaines de corruption à son endroit et à certains de ses collaborateurs.
Contrairement aux sanctions américaines, déclare Corneille Nangaa, « Je n’ai jamais été associé à une quelconque œuvre de corruption. Tout en précisant qu’avec mes collègues, nous avons agi suivant les orientations de la plénière de la CENI et sous le contrôle de l’Assemblée nationale.
Aussi, s’est-il félicité d’avoir conduit un processus électoral qui a donné à la République démocratique du Congo sa toute première alternance démocratique depuis son indépendance.
Il sied de rappeler que l’Office du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du ministère du Trésor américain a sanctionné trois hauts responsables de la République démocratique du Congo (RDC) notamment, Corneille Yobeluo Nangaa, président de la CENI; Norbert Basengezi Katintima, vice-président de la CENI; et le fils de Basengezi Katintima, Marcellin Basengezi Mukolo, conseiller de haut niveau de la CENI.
À la suite des actions entreprises, le département du trésor américain précise, dans le communiqué, que tous les actifs des personnes désignées se trouvant sur le territoire américain sont bloqués et il est généralement interdit aux personnes des États-Unis d’effectuer des transactions avec elles.
Sigal Mandelker, sous-secrétaire au Trésor, chargé du terrorisme et du renseignement financier, avait déclaré que cette action fait suite à la corruption persistante de hauts responsables au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de l’ancien gouvernement de Kabila en RDC pour entraver et retarder les préparatifs en vue d’élections crédibles et inclusives.
En ajoutant que « Nous sommes aux côtés du peuple congolais qui s’est rendu aux urnes le 30 décembre 2018, mais restons préoccupés par un processus électoral défaillant dans lequel, après l’élection présidentielle, la CENI a continué à entraver le processus démocratique et n’a pas réussi à faire en sorte que le vote reflète la volonté du peuple congolais ».
MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET
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Changement de la Constitution : Fayulu et Katumbi main dans la main pour déjouer le projet de F. Tshisekedi
Discrètement, les opposants politiques congolais, Martin Fayulu et Moïse Katumbi se sont rencontrés ce samedi 7 décembre à Genval, en Belgique.
Selon de nombreuses sources, cette rencontre entre les deux figures emblématiques de l’opposition congolaise s’inscrit dans le cadre de mise en place d’une coalition pour faire échec à l’initiative visant à changer la Constitution. Le seul moyen, selon l’opposition, de mettre fin au mandat de Félix Tshisekedi en 2028.
Si peu d’informations ont filtré sur le contenu exact de leur échange, des sources concordantes indiquent qu’ils ont formalisé leur rapprochement pour s’opposer à l’initiative politique de Félix Tshisekedi, liée à la révision/changement de la Constitution.
Cette rencontre a une valeur symbolique forte pour l’opposition congolaise, car c’est à Genval, dans la province brabant Wallon en Belgique, que s’était formé en juin 2016 le Rassemblement de l’opposition (Rassop), un front unifié destiné à faire face à l’ex-président Joseph Kabila. À l’époque, l’opposition accusait Kabila de vouloir contourner la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Peu avant cette rencontre en Belgique, les secrétaires généraux de l’ECIDE de Martin Fayulu, d’Ensemble de Moïse Katumbi et du PPRD de Joseph Kabila, avaient signé en novembre dernier une déclaration commune rejetant catégoriquement toute initiative visant à modifier la Constitution. Un document qui a marqué un premier pas vers une coordination plus étroite entre ces forces politiques, qui voient dans le projet de révision constitutionnelle une tentative de prolonger le pouvoir de Félix Tshisekedi au-delà de 2028.
Il est important de signaler que les détails sur les discussions de ce tête-à-tête tenu ce samedi entre Fayulu et Katumbi, n’ont pas été publiquement dévoilés. Toutefois, il reste à retenir que les deux figures s’opposent catégoriquement au projet constitutionnel du président Tshisekedi est claire.
Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET
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