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RDC : Publication d’un nouveau rapport préconisant une action urgente pour améliorer l’accès à l’éducation de tous les enfants et renforcer les compétences en lecture, en écriture et en mathématiques des élèves du primaire

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Le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (MEPST) en collaboration avec l’UNESCO a présenté aujourd’hui un nouveau rapport qui contient des informations inédites sur la situation en matière d’apprentissages fondamentaux dans l’enseignement primaire en République Démocratique du Congo. Intitulé Rapport Pleins Feux sur l’achèvement de l’éducation de base et les apprentissages fondamentaux en République démocratique du Congo, il s’agit à la fois d’un des cinq rapports consacrés à un pays spécifique et d’un rapport continental sur l’Afrique ; il est publié conjointement par le Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GEM) et l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA).

Lancée à la faveur de la campagne #NéspourApprendre, soutenue par le ministère, cette nouvelle initiative propose un diagnostic de l’état actuel des enseignements fondamentaux en République démocratique du Congo et recense les mesures essentielles à adopter pour améliorer les perspectives éducatives de tous les élèves du pays.

Le rapport souligne la nécessité de poursuivre la politique de gratuité de l’enseignement de base pour progresser vers la scolarisation universelle dans le primaire. Une nouvelle analyse semble également indiquer qu’il n’y a jamais, auparavant, eu autant d’enfants qui terminent l’école primaire en République démocratique du Congo.

Le taux d’achèvement de l’école primaire est passé de 32% en 2000 à 71% en 2020. Les enfants assimilent mieux les connaissances lorsqu’ils peuvent les acquérir dans leur propre langue et, à cet égard, des mesures ont été prises pour améliorer les compétences linguistiques des élèves, notamment en élaborant une feuille de route nationale pour la lecture.

Des normes de référence pour le suivi de la lecture en français et dans quatre langues nationales ont été établies. Les stratégies qui associent les parents à la gestion des écoles se sont avérées efficaces pour optimiser les conditions d’enseignement. Les associations des parents d’élèves et le recours à des « parents de l’école » et à des « couples de parents » dans les classes ont permis de réduire la charge pesant sur les enseignants dans des salles de classe souvent surchargées, d’accroître le sentiment de confiance et le temps consacré à l’instruction des élèves, ainsi que de fournir du matériel aux zones mal dotées.

Les recommandations du Rapport sont formulées de manière à s’appuyer sur ces initiatives et à s’assurer qu’elles sont mises en place de manière cohérente dans tout le pays, afin de faire progresser les taux d’inscription et les résultats d’apprentissage dans tout le pays. Il reste encore 3,5 millions d’enfants âgés de 6 à 11 ans qui n’y sont pas scolarisés, et 73% d’entre eux quittent l’école primaire sans avoir acquis les compétences de base nécessaires en français et en mathématiques.

Le rapport identifie quatre points stratégiques autour desquels s’articulent ses recommandations pour l’avenir du système éducatif congolais :

– Renforcer l’investissement dans l’éducation : Augmenter le budget pour relever les principaux défis de la transformation du système éducatif, notamment le transfert des enseignants « Nouvelle unité » vers la masse salariale publique.

– Former les enseignants : Assurer la préparation et l’encadrement des enseignants grâce à des formations continues plus performantes et à des inspections régulières au niveau des écoles.

– Transmettre la vision : Préciser et diffuser plus largement la vision qui sous-tend l’éducation.

– S’assurer que les enseignants disposent de ressources pédagogiques et que les écoles disposent de manuels scolaires : Rédiger et distribuer des manuels scolaires et autres outils pédagogiques pertinents, conformes aux programmes éducatifs et adaptés en fonction des langues locales.

« Si la République démocratique du Congo a déjà fait de grands progrès dans l’amélioration de l’éducation des enfants et des jeunes dans le pays, notre travail est pourtant loin d’être achevé. Les apprentissages fondamentaux sont essentiels, surtout dans les premières années, et nos politiques doivent garantir que les enfants disposent des compétences nécessaires pour s’épanouir, aussi bien à l’école que dans la vie. Il existe une véritable aspiration à élaborer un meilleur système qui puisse fonctionner pour chaque enfant, quels que soient ses origines et ses capacités. Grâce à la démarche que nous avons entreprise avec le Rapport Pleins Feux, nous avons identifié les lacunes actuelles et les mesures qui permettront de les combler » a déclaré le représentant du ministre de l’EPST. « Si les enfants acquièrent des compétences fondamentales en mathématiques et en lecture dès leur plus jeune âge, ils ont plus de chances de réaliser leur potentiel plus tard, aussi bien à l’école que dans la vie. Les Rapports Pleins Feux ont permis de se pencher sur les bonnes pratiques mises en œuvre en République Démocratique du Congo et sur l’ensemble du continent pour favoriser l’apprentissage des enfants. Un nouveau mécanisme d’apprentissage par les pairs a été lancé en parallèle à ce rapport et proposé par l’UA, il s’agit du Réseau d’exploitation de l’analyse des résultats de l’éducation (LEARN, Leveraging Education Analysis for Results Network ). Nous nous réjouissons de la participation de la République démocratique du Congo et du fait qu’elle partage avec d’autres pays du continent les leçons qu’elle aura tirées de la mise en œuvre de ses propres politiques en matière de compétences fondamentales en lecture, en écriture et en calcul », a déclaré Manos Antoninis, le directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation.

Deborah Kabuya/CONGOPROFOND.NET


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Campagne 2023: Analyse du comportement controversé de la RTNC et le silence du CSAC en période électorale

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En période électorale en République démocratique du Congo (RDC), la diffusion impartiale de l’information est cruciale pour garantir l’équité entre les candidats. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant au comportement de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) et au silence de la Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Cet article examine objectivement ces préoccupations et met en lumière les implications sur l’impartialité des institutions et le favoritisme présumé en faveur d’un candidat, en l’occurrence Félix Tshisekedi.

Le rôle de la RTNC en période électorale

La RTNC est la principale chaîne de télévision suivie dans toute la RDC, et en période électorale, son rôle est crucial pour assurer une couverture équitable des candidats. Cependant, des allégations ont été formulées selon lesquelles la RTNC aurait accordé un traitement de faveur au candidat Félix Tshisekedi, en lui permettant d’apparaître en direct, tandis que ses concurrents n’auraient pas bénéficié de la même opportunité. Ces allégations soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité de la chaîne et son respect des principes démocratiques.

Le silence du CSAC

La Commission de surveillance de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) est l’organe chargé de veiller au respect des normes éthiques dans le secteur de l’audiovisuel en RDC. Cependant, le silence abasourdissant de la CSAC face aux allégations concernant le comportement de la RTNC en période électorale est préoccupant. La CSAC a la responsabilité de garantir l’équité et l’impartialité dans la couverture médiatique des élections, et son silence remet en question son rôle et son indépendance.

Implications sur l’impartialité des institutions

Les faits rapportés concernant le comportement controversé de la RTNC et le silence de la CSAC soulèvent des préoccupations plus larges quant à l’impartialité des institutions en RDC. Dans une démocratie fonctionnelle, il est essentiel que les médias publics agissent de manière impartiale et fournissent une couverture équitable à tous les candidats. De même, les organes de régulation doivent faire preuve d’indépendance et d’intégrité pour garantir des élections libres et équitables.

Le comportement controversé de la RTNC en période électorale et le silence de la CSAC face à ces allégations jettent une lumière inquiétante sur l’impartialité des institutions congolaises. La diffusion équitable de l’information et la garantie d’élections libres et équitables sont des éléments essentiels pour renforcer la démocratie en RDC. Il est impératif que des mesures soient prises pour enquêter sur ces allégations, garantir l’impartialité des médias publics et renforcer l’indépendance des organes de régulation. Seule une véritable transparence et un engagement en faveur de l’intégrité permettront de rétablir la confiance du public dans ces institutions clés.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain


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