Connect with us

À la Une

RDC : pour avoir détourné plus de 500.000 $, le ministre Biando en garde à vue

Published

on

Pour avoir détourné plus de 500.000 $ destinés aux sinistrés de Minembwe (Sud-Kivu), le ministre de la Solidarité et Action humanitaire,
Bernard Biando Sango a été placé ce jeudi 15 août en garde à vue.

Des informations récoupées par CONGOPROFOND.NET ont révélé que tout est parti d’une plainte des destinataires qui ont dénoncé une assistance insignifiante du gouvernement à la crise qui sévit dans cette partie du pays.

Outre la lenteur dans la réalisation de la promesse du gouvernement, sur terrain, au mois de juillet dernier, deux ménages représentés avaient reçu au moins un sac de farine des 25 Kg, une quantité de haricots, du sel, du sucre, du savon et de l’huile et un bidon de 20 litres à se partager entre les ménages.
 » Tout ceci évalué à 50 milles dollars… », a renseigné le secrétaire particulier du ministre Azarias Ruberwa se confiant à laprunellerdc.info.

Selon la même source, mille ménages victimes des attaques meurtrières des groupes armés étaient concernés par cette assistance humanitaire d’urgence.

Et pourtant, l’argent avait été décaissé depuis très longtemps. Des sources proches de l’enquête indiquent que le ministre Bernard Biando avait plutôt placé cet argent dans une affaire privée avec une maison de change de la capitale.

Alors que certaines voix déclarent que l’affaire a mal tourné et que tout l’argent s’est volatilisé, les enquêteurs affirment avoir arraché des aveux des collaborateurs du ministre qui ont avoué que cet ancien secrétaire général de l’UDEMO est le seul responsable de la disparition de cet argent. Dossier à suivre.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

Spread the love

À la Une

Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

Published

on

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

Spread the love
Continue Reading