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RDC : Peter Kazadi met en garde le FCC contre tout complot de Balkanisation

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Comme promis, l’élu de Kinshasa dans la circonscription électorale de la commune de Lemba, Maître Peter Kazadi a tenu dimanche 13 décembre 2020 son meeting populaire à la Foire Internationale de Kinshasa.

D’entrée de jeu, ce membre du secrétariat technique des Consultations Présidentielles a débuté son adresse par une brève historique de la naissance de la coalition FCC-CACH et ses différentes péripéties. De la bonne volonté du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi et les différents points des divergences ont été expliqués au public en long et en large.

Se référant aux drapeaux de la République du Katanga arborés lors de l’arrivée de Joseph Kabila Kabange à Kolwezi, Maître Peter Kazadi met en garde tous ceux qui veulent à tout prix la balkanisation de la République démocratique du Congo. Ils estiment que le fait que le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi a mis de côté tous ceux qui détruisent ce pays, cela ne veut pas dire qu’ils doivent comploter contre le pays.

« Ils ne vaincront pas, les Congolais sont unis, fils de Lumumba, Kimbangu, Étienne Tshisekedi, Kasavubu, on ne peut pas accepter que ce pays soit divisé. Tout celui qui osera, trouvera les Congolais sur son chemin. Nous devons aimer ce pays pour bien le construire », a-t-il lancé devant une foule acquise à sa cause.

À l’en croire, l’Union Sacrée de la nation prônée par le Cinquième Président de l’histoire de la République démocratique du Congo a pour objectif la refondation de l’action publique pour la reconstruction du pays.

« L’Union sacrée de la nation est une idée de la passion du pays qui a toujours animé le Chef de l’État. Il veut qu’on construise la nation, avec tout celui ou celle qui se reconnaît Congolais ou Congolaise, tout celui qui a l’amour pour son pays, son intelligence, ils sont les bienvenus », a-t-il fait savoir.

Pour l’élu de Lemba, les élus nationaux sont également acteurs majeurs au regard du travail abattu pour parvenir à la déchéance du bureau Mabunda et offrir à Félix Antoine Tshisekedi, une nouvelle majorité parlementaire au profit de la population.

« Les premières personnes à capter le message du Président sont nos députés nationaux. Ils ont dit au Président FATSHI que nous nous sommes les premiers. Les députés nationaux sont ses membres co-fondateurs »,a-t-il révélé.

À lui d’ajouter : « Les autres doivent aussi adhérer dans cette idée pour devenir des membres co-fondateurs pour l’amour de notre pays. l’Union sacrée nous propose la bonne gouvernance ».

Ce meeting, rappelons-le, s’est déroulé en présence de plusieurs autres partis alliés de l’UDPS venus soutenir l’initiative de l’élu de Lemba, Maître Peter Kazadi.

MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET

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Violences sexuelles en RDC : « une femme violée toutes les quatre minutes »

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Les chiffres ont de quoi choquer. Près de 900 viols dans l’est de la RDC en l’espace de deux semaines – soit une moyenne de 60 par jour. Telle est l’ampleur du phénomène observé durant la première quinzaine de février, selon les données collectées sur place par les agents humanitaires et dévoilées, lundi, par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Toutefois, avant même l’offensive militaire lancée en début d’année par les rebelles du M23, avec le soutien de l’armée rwandaise, dans le Nord- et le Sud-Kivu, les deux provinces étaient déjà en proie à une augmentation alarmante des violences sexuelles.

En 2023, 123.000 cas ont ainsi été recensés dans l’ensemble de la RDC, dont plus de 70 % d’entre eux à l’est du pays.

« Cela correspond à une femme violée toutes les quatre minutes », précise Mady Biaye, le principal représentant en RDC de l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA), dans un entretien avec ONU Info.

L’an dernier, le nombre de cas signalés a encore augmenté, pour atteindre plus 130.000 victimes, en grande majorité des femmes et des filles.

C’est dans ce contexte de prolifération des violences sexuelles dans la région que s’inscrivent les 895 cas de viol rapportés en début de semaine par le HCR.

Et M. Biaye de préciser que les cas en question concernent uniquement les survivantes ayant bénéficié de soins médicaux dans les 23 sites soutenus par l’UNFPA à Goma, la principale ville du Nord-Kivu tombée, fin janvier, sous le contrôle du M23.

Pour ce statisticien-démographe de formation, originaire du Sénégal, il ne fait pas de doute que les chiffres réels sont largement supérieurs.

« Ce qui se passe ici est à grande échelle », explique-t-il. « C’est totalement inacceptable ».

Une arme de guerre

La persistance de conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles dans les provinces riches en minerais de l’est de la RDC explique en grande partie un tel recours systématique aux violences sexuelles, souvent utilisées comme arme de guerre par des groupes armés comme le M23, en quête de contrôle de territoires.

« C’est une façon, par exemple, de dominer ou bien de détruire le tissu familial et la communauté afin de récupérer des terres », explique M. Biaye, qui travaille depuis plus de 20 ans sur ces problématiques au sein de l’UNFPA, dans le cadre de déploiements au Sénégal, en Guinée équatoriale, en Angola et, depuis l’an dernier, en RDC.

« Les femmes, les filles sont utilisées pour anéantir ces sociétés », ajoute-t-il.

Leur instrumentalisation est selon lui exacerbée par les enjeux économiques considérables et la présence d’acteurs externes, impliqués dans des luttes d’influence souvent teintées d’une dimension ethnique.

« Ça complique la situation », tranche-t-il.

Ces facteurs structurels contribuent à la reproduction des violences sur le long terme.

« Il y a même des générations qui n’ont connu que ça », note Mady Biaye. « On en parle depuis plus de 30 ans ; c’est beaucoup, 30 ans ».

Conséquences irréversibles

Les répercussions pour les survivantes à court et à long terme vont de l’apparition de fistules anales à la transmission de maladies infectieuses, comme le VIH, en passant par des grossesses non désirées.

A ces blessures physiques s’ajoutent celles d’ordre psychologique qui, selon le responsable de l’UNFPA, semblent irréversibles.

Les femmes, les filles sont utilisées pour anéantir ces sociétés

Ces dernières se manifestent notamment par la dépression ou des symptômes de stress post-traumatique.

« Il y a aussi de la honte », souligne-t-il.

Parfois, le viol d’une mère a lieu en présence de ses enfants. Ces derniers subissent alors eux-mêmes un traumatisme profond.

En RDC, la stigmatisation sociale alourdit également le fardeau des survivantes, souvent victimes d’exclusion au sein de leur communauté, en plus de l’injustice subie.

« Ce n’est pas très bien accepté », constate Mady Biaye. « Des mariages peuvent être brisés ».

Dans bien des cas, le rejet des femmes ayant subi des violences sexuelles s’accompagne d’une précarisation économique. Pour survivre, le représentant de l’UNFPA explique que certaines d’entre elles s’enfoncent dans l’exploitation sexuelle au sein de maisons closes.

« Ici, ils ont l’habitude de les appeler maisons de tolérance, que moi j’appelle maison de d’intolérance », dit-il.

Des milliers de maisons de ce type ont, selon lui, ouvert leur portes à l’est du pays dans le cadre du conflit en cours, au sein desquelles les femmes, mais également de nombreux enfants, subissent les pires sévices.

« Ils sont soumis à une exploitation et des abus sexuels qui n’ont pas de nom »

ONU info

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