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RDC : Makutano5, un rendez-vous pas comme les autres

Il s’est ouvert à Kinshasa ce vendredi 06 septembre la cinquième édition de Makutano. C’est le président de la république Félix Antoine Tshisekedi qui a donné le go à Pullman Hôtel.
Cette édition a de particulier, la présence du président de la république et de ses autres homologues africains dont le nigérien Mahamadou Issoufou et la Sierra Leonaise Hélène Johnson.

Les présidents Mahamadou Issoufou et Hélène Johnson
Le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi s’est impliqué personnellement pour la réussite de ce grand rendez-vous d’affaires.
S’adressant aux opérateurs économiques nationaux et internationaux réunis au Pullman à l’ouverture du Forum Makutano, le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi n’est pas allé par le dos de la cuillère.
« Je voudrai rassurer le monde des affaires que j’ai commencé à prendre un train des mesures pour éviter des tracasseries de tout ordre dont les entreprises font l’objet de la part de certains services de l’Etat. Je veillerai personnellement à ce que toutes les convocations intempestives dont font l’objet les opérateurs économiques puissent cesser et que seules celles qui sont légales et régulières soient autorisées ”, a-t-il déclaré.
Aux opérateurs économiques , le Président de la république a réaffirmé sa volonté de booster le secteur économique privé et public.
La 5ème édition du Forum Makutano ouverte ce matin à Pullman a connu la participation de plus de 500 opérateurs économiques nationaux et internationaux.
Au fil d’annéeus, Makutano s’affirme comme un cadre idéal d’échange sur les perspectives économiques de la RDC.
Le Makutano, c’est le rassemblement des héros qui ont compris que la RDC et l’Afrique ont davantage besoin d’entrepreneurs que de slogans. « Chacun de nous peut être un héros. Héros, parce que nos initiatives font reculer la pauvreté de notre pays, réduisent les inégalités et permettent à la jeunesse africaine d’accéder à l’éducation et à l’emploi, seuls gages du développement durable. » Explique Nicole Sulu Tshiyoyo fondatrice.
Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET