K-WA Advertising

Connect with us

À la Une

RDC/Maï-Ndombe : des salles d’accouchement à l’image de lieux de sacrifices humains !

Published

on

Les soins de santé dans la province du Maï-Ndombe étaient au coeur de l’entretien entre le président de l’ASBL « BBK », Blaise Mompere, et CONGOPROFOND.NET ce mercredi 10 juin 2020.

Province de la RDC issue de l’éclatement de l’ex Bandundu, Maï-Ndombe connaît une situation sanitaire chaotique. Les centres de santé, qui ne le sont d’ailleurs que de nom, sont totalement dépourvus de matériels et les salles d’accouchement donnent l’image d’un lieu de sacrifices humains.

Blaise MOMPERE, président de l’association « BANA BASAKATA DE KINSHASA »( BBK asbl) tire une sonnette d’alarme et en appelle à l’unité de tout le peuple sakata à réunir les efforts pour améliorer cette situation. Interview.

CONGOPROFOND.NET : Bonjour président. Quelle est la situation générale dans le Maï-Ndombe en ce qui concerne les soins de santé?*

Blaise Mompere : Elle est tout simplement chaotique. Nous manquons de tout. Les différents postes de santé ne le sont que de nom. C’est dans quelques hôpitaux de référence qu’on peut avoir un semblant d’apparence acceptable. On manque même des thermomètres, des gants, des médicaments…J’ai eu à circuler dans plusieurs villages, surtout chez nous à KUTU : pas de tensionmètre, pas de balance, pas de lits d’hôpitaux, c’est catastrophique. Les photos en ma disposition vous en disent davantage.

CONGOPROFOND.NET: Oui nous avons vu les images. C’est à peine croyable ce que ça montre. C’est des salles d’accouchement ?

Blaise Mompere: Comme vous l’avez dit vous-même c’est à peine croyable. C’est triste.
Toutes les salles d’accouchement sont bizarres chez nous.

CONGOPROFOND.NET: Il y a quelques natifs du Maindombe qui ont occupé des postes importants dans ce pays. Ils sont nés dans ces maternités…

Blaise Mompere: Tout à fait madame. Mais ils ont vite fait d’oublier ou de renier leurs origines une fois sortis de leur terroir. Ils deviennent plus Kinois ou Européens que les autochtones eux-mêmes.

Et le pouvoir public?

Blaise Mompere : Il doit d’abord être responsable et soucieux de sa population et surtout être informé de la situation, le cas échéant.
Plusieurs éléments entrent en jeu. D’où l’impérieuse nécessité de l’autoprise en charge de la population.
Nous, nous avons l’obligation de mettre en œuvre des initiatives privées pouvant réveiller le pouvoir public et le mettre face à ses responsabilités, d’une part, et d’autre part, nous organiser en vue de mener certaines activités urgentes et vitales en notre propre faveur.

Que fait la population en cas des problèmes graves de santé ?

Blaise Mompere: Elle recourt souvent aux solutions traditionnelles locales. Si le problème est très grave, on dirige le malade au grand centre qui est souvent très éloigné ou sinon c’est l’inévitable qui survient.

Que fait le BBK pour améliorer tant soit peu la situation ?

Blaise Mompere : BBK a commencé par mettre en place des comités locaux de développement dans la quasi-totalité des villages.
Ensuite BBK les amène à faire l’état des lieux de leurs différents problèmes dans tous les domaines et les exhorte à proposer aussi des solutions locales. Et enfin, les différents états des lieux nous amènent à concevoir des projets, à faire des dons là où c’est possible, à faire des plaidoyers auprès de différentes autorités en la matière. Le grand problème à ce jour c’est que les SAKATA ne s’impliquent pas convenablement au point de me laisser supporter seul pratiquement toutes les charges financières liées à tout ce que j’ai détaillé ci-haut. Cela fait 5 ans que BBK existe. Dieu merci, des personnes comprenant la vision commencent à venir.
Le plus gros a été déjà fait : Mettre en contact les SAKATA du monde entier, pari réussi.

Le BBK est en effet implanté dans plusieurs pays du monde…

Blaise Mompere : Tout à fait ! C’est donc la seule structure qui met en contact les SAKATA vivant à l’étranger, ceux de Kinshasa et ceux du terroir. Une première dans l’histoire de notre communauté. Lors de mes nombreuses tournées à l’intérieur, les membres de la communauté n’en revenaient pas. Voir des Kinois venir les réunir était un rêve pour eux.
De nombreux discours des notables dans différents villages ont souligné et mis en exergue cette incroyable volonté, qu’ils ont appelé tout simplement : AMOUR.

Merci pour cet amour et merci de nous avoir accordée cet interview

Blaise Mompere : C’est moi qui vous remercie madame et rappelle à l’opinion que BBK est une ASBL de droit congolais à vocation socio-culturelle et de développement. Elle a été créée le 9 août 2014 à KINSHASA/RDC,réunissant tous les sakata à travers le monde, dont le siège national se trouve à Kinshasa et le bureau de coordination au niveau du territoire de KUTU est établi à la cité de NIOKI sur avenue du Marché numero 1 dans le quartier NKOKINA.
Ses principaux objectifs:
-Unité du peuple sakata;
-Promotion de notre langue;
-Promotion de nos traditions et valeurs culturelles;
-Raffermissement des liens de fraternité et entraide entre les membres et
-Développement du territoire de KUTU, partant celui de la province de MAÏ-NDOMBE.

Propos recueillis par Bibiche Mbete/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love

À la Une

F. Tshisekedi invite le gouvernement à s’approprier le projet « Compact energetique » pour l’accès à l’électricité et à la cuisson propre en RDC

Published

on

Le président de la République, Felix Tshisekedi a, au cours de la réunion du Conseil des ministres extraordinaire du mercredi dernier, évoqué le projet « Compact Energétique National », qui fait partie de la plateforme de partenariat initiée par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, ainsi que d’autres partenaires clés, incluant la Commission de l’Union africaine.

Ce projet ambitieux, axé sur l’amélioration de l’accès à l’électricité et à la cuisson propre, vise à fournir de l’électricité à 300 millions d’habitants en Afrique subsaharienne d’ici 2030, tout en intégrant des solutions de cuisson propre.

L’un des principaux objectifs est de porter le taux d’accès à l’électricité, actuellement de 21,5%, à 62% d’ici 2030, pour environ 80 millions de Congolais, avec une croissance annuelle de l’accès à l’électricité de 1% à 6%.

Pour ce faire, un investissement de 37 milliards USD est nécessaire, dont 17 milliards USD devront être mobilisés par le secteur public et 20 milliards USD par le secteur privé.

Le Président a souligné que, au-delà de l’accès à l’électricité et de la cuisson propre, ce Compact Energétique contribuera de manière significative au développement économique et industriel du pays. Il favorisera l’intégration nationale et régionale et permettra une réduction importante de la pression exercée sur les forêts congolaises, notamment en réduisant l’utilisation de bois de chauffe traditionnel.

Ce projet a été renforcé à la suite des consultations organisées sous le patronage du président de la République en décembre 2024, où les principaux acteurs du secteur de l’électricité ont échangé pour assurer l’inclusivité de toutes les parties prenantes dans ce programme intégrateur. Ces consultations ont également permis de discuter des compacts routier, ferroviaire et minier, nécessaires pour soutenir la mise en œuvre de ce programme énergétique.

Il vise également à améliorer l’accès à des solutions de cuisson propre pour environ 40 millions de personnes, avec l’objectif d’atteindre 30% d’accès à ces solutions d’ici 2030. Un investissement de 500 millions USD est estimé pour cette composante du projet.

Dans communication, le Président Tshisekedi a engagé les membres du Gouvernement responsables des secteurs concernés à élaborer des projets spécifiques en lien avec le Compact Energétique National. Un rapport détaillant ces projets est attendu d’ici fin février 2025.

Selon le compte rendu de la réunion, le chef de l’État prévoit également de présenter la version enrichie de ce Compact Energétique, lors du Sommet des chefs d’État africains sur l’énergie qui se tiendra à Dar-es-Salam, en Tanzanie.

Une fois adopté par le gouvernement, le document final sera inclus dans la déclaration d’engagement que les chefs d’État africains ratifieront lors de ce sommet, pour marquer leur engagement à mettre en œuvre ce projet stratégique.

Felix Tshisekedi a demandé au ministre des Ressources hydrauliques et de l’électricité, en coordination avec la Première ministre, le ministre des Finances et les ministres sectoriels concernés, de prendre en main ce Compact Energétique et de produire, dans les 45 jours suivant la signature du sommet de Dar-es-Salam, un Plan d’action réaliste et pragmatique pour la mise en œuvre de ce projet crucial pour l’avenir énergétique du pays.

Dorcas Mwavita/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Spread the love
Continue Reading

Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte