Société
RDC : L’ODEP pour l’organisation des Jeux de la Swahiliphonie au détriment de la Francophonie

Le Président du conseil d’administration de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), Florimond Muteba, désapprouve l’organisation par le gouvernement congolais, des 9èmes jeux de la Francophonie.
Dans une déclaration faite ce mardi 25 juillet à la presse, ce dernier pense que le gouvernement congolais devrait plutôt organiser les jeux de la Swahiliphonie au détriment de la Francophonie.
« Aujourd’hui, on est en train d’annoncer les Jeux de la Francophonie. S’il vous-plaît, ne me dites pas que nous allons célébrer une langue étrangère qui, de surcroît, est un instrument d’aliénation culturelle permanente et de domination culturelle des pays puissants à l’instar de la France. Quand est-ce que nous allons faire les jeux de la Swahiliphonie ? Au Mali, le français est une langue du travail. Pourquoi devons-nous avoir le Français comme langue officielle ? Que deviennent le Tshiluba, le Lingala, le Swahili et le Kikongo ? », s’est interrogé le Professeur Florimond Muteba.
Dans la foulée, il a laissé entendre que le français ne devrait être qu’une langue du travail au même titre que l’anglais et le chinois. Ainsi, il promet d’aborder cette question au cours de la conférence nationale sur la reconstruction et l’émergence de la RDC prévue au mois de septembre prochain.
Cette session devra aboutir à la création d’un mouvement « anti-impérialiste pour la deuxième indépendance réelle du Congo »¢. In fine, Florimond Muteba invite l’intelligentsia congolaise à cesser d’être mercenaire et de se mettre au service du Congo.
Selon les officiels congolais, ces jeux vont bénéficier à la population congolaise qui va profiter de ces infrastructures. En outre, ces jeux vont présenter une image positive de la RDC au niveau mondial.
Luange Kalonda (Stagiaire/CONGOPROFOND.NET)
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Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET