Actualité
RDC : l’expression ‘’Mashi-a-mumenu’’ interprétée et expliquée par le sénateur Eddy Mundela Kanku
L’expression ‘’Mashi-a-mumenu’’ (Ndrl : Sang de mes gencives), utilisée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi continue à faire couler encres et salives.
Locuteur de la langue tshiluba et membre de la délégation qui accompagne le Chef de l’Etat dans ce périple dans l’Espace Grand Kasaï, l’honorable Eddy Mundela Kanku, Premier Vice-président du Sénat, a expliqué aux médias le sens très pragmatique et non démagogique de cette expression.
A l’en croire, en effet, Félix-Antoine Tshisekedi a laissé son cœur parler, établissant le diagnostic sans complaisance de l’état combien misérable où se trouve l’Espace Grand Kasaï, tout en proposant des pistes de solution que son Gouvernement a déjà entreprises. Partout où il est passé, le Président de la République appelle ses compatriotes : ’’Mes frères et sœurs’’, rappelle-t-il.
À Mupompa, village natal du Chef de l’Etat, situé dans le territoire de Kabeya-Kamuanga, plombant les deux anciennes Provinces du Kasaï-Occidental et du Kasaï-Oriental, le Représentant de la Chambre Haute du Parlement a mobilisé une foule qui a réservé un accueil chaleureux au Premier Citoyen du pays. Une joie immense pour le représentant du Sénat de communier avec la population particulièrement la base de son parti politique, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS qui n’a pas manqué à ce grand rendez-vous.
Le message du Président de la République a été celui de paix, de concorde et de cohésion nationale, lorsqu’il déclare qu’il a commencé ses tournées ailleurs où il y a la guerre pour finir à Kabeya Kamuanga, a déclaré le numéro Deux du Sénat, tout en invitant la population à s’abstenir de polémiques inutiles pendant que le travail produit les fruits palpables.
Très conscient de la misère que connaît sa base naturelle, le Premier Citoyen du pays les a rassurés de l’accompagnement du gouvernement pour redresser cette riche province avant de leur dire « vous êtes mon sang », a expliqué Eddy Mundela Kanku, qui a précisé que ‘’le Chef de l’Etat est avant tout Congolais et a bien évidemment ses origines’’.
Pour le Représentant du Sénat, ‘’après trois ans de séparation d’avec les habitants de Kabeya Kamuanga, le Chef de l’Etat a eu des mots justes pour rassurer ses frères et sœurs. Aucun péché dans ce qu’il a dit », a fait comprendre Eddy Mundela Kanku pour couper court à cette polémique maladroite.
IMPACT NEWS/CONGOPROFOND.NET
Economie
André Wameso devant les députés : « Le Franc congolais s’apprécie, il faut désormais épargner et consommer en monnaie locale »
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a éclairé ce jeudi 6 novembre 2025 les députés nationaux sur la récente appréciation du franc congolais, un phénomène qui alimente le débat économique depuis plusieurs semaines. Face à la représentation nationale, il a affirmé que « l’appréciation du franc congolais, tant souhaitée par le peuple en 2023, est aujourd’hui une réalité palpable ».
S’exprimant dans un ton pédagogique, l’ancien directeur de cabinet adjoint du chef de l’État a rappelé le cadre légal qui régit la monnaie nationale. « L’article 1er de la Constitution est sans ambiguïté : la monnaie de la République démocratique du Congo est le franc congolais. Les transactions peuvent se dénouer en devises, mais la référence demeure notre monnaie nationale », a-t-il martelé, appelant à une réhabilitation du CDF dans les échanges internes et les habitudes économiques.
Sur le plan technique, André Wameso a expliqué que cette évolution positive du franc congolais résulte de « l’actualisation du taux de change appliqué au stock de la réserve obligatoire », une mesure monétaire rigoureuse qui a permis de réduire la quantité excédentaire de monnaie en circulation, principale cause de la pression sur le marché des changes. Cette décision, a-t-il précisé, vise à « renforcer la stabilité du cadre macroéconomique et à consolider la crédibilité de la politique monétaire nationale ».
« Cela fait maintenant près de trois semaines que le taux de change se maintient autour de 2 200 à 2 300 CDF pour un dollar », a indiqué le gouverneur, se voulant rassurant. Il a en outre souligné que la BCC dispose « de tous les instruments de politique monétaire nécessaires pour intervenir efficacement en cas de déséquilibre ».
Concluant son intervention, le gouverneur de la BCC a lancé un appel à la responsabilité collective : « Notre peuple a longtemps vécu avec la dépréciation du franc. Aujourd’hui, avec cette tendance inversée, il est temps d’apprendre à épargner, à investir et à consommer en monnaie nationale », a-t-il exhorté.
Un message fort, porteur d’un changement de mentalité que la Banque centrale souhaite inscrire durablement dans le paysage économique congolais.
Exaucé Kaya
