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RDC : Le Service National à la première loge de la construction et modernisation de la Maternité de Kintambo
Le président Félix Tshisekedi a procédé, ce mercredi 24 avril, à la pose de la première pierre des travaux de modernisation de la maternité de Kintambo, en présence de plusieurs parties prenantes, dont des médecins, des infirmiers administratifs, des « Bâtisseurs », des autorités du pays, parmi lesquels ceux du Service National. Il s’agit donc de réhabiliter les bâtiments vétustes construits en 1952 et de construire un immeuble additionnel.

Ces travaux de construction et de modernisation de cette institution hospitalière seront exécutés par les « Bâtisseurs de la nation », des ex-délinquants (Kuluna) réhabilités et formés par le Service National. « Ils sont fiers de contribuer au développement du pays », a affirmé le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service national.
Notons que le Service National, maître d’ouvrage de ces travaux, estime le coût de cette construction à un prêt de 7 millions de dollars et la durée à 24 mois.
À son tour, le président de la République a salué le changement, la réinsertion et la resocialisation de ces ex-jeunes délinquants.

« Je suis très joyeux de voir comment vous avez été transformés. Vous êtes des nouvelles personnes. Continuez comme ça, le pays met son espoir en vous. Nous construirons ce pays avec vous, le Bâtisseurs ! », a lancé le magistrat suprême.
Il sied de rappeler que cette initiative de travaux de construction et de modernisation de la maternité de Kintambo s’inscrit dans la matérialisation de la maternité gratuite, via la Couverture santé universelle, et celle de faire du Service National un élément essentiel dans la mise en œuvre de cette politique.
Monica Bubanji/CongoProfond.net
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
