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RDC: le ministère de la Santé, IPAS et PNSR en atelier d’adoption des outils de formation et de prestation de la SCACF

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L’Ong américaine Ipas, le ministère de la Santé ainsi que le Programme national de la santé et de la reproduction ( PNSR) ont organisé, ce lundi 6 décembre à l’hôtel Royal situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa, un atelier d’adoption des outils de formation et de prestations de la SCACF(Soin complet d’avortement centré sur la femme).

L’organisation de cet atelier est l’aboutissement de plusieurs mois de travail des experts du ministère de la Santé, du PNSR et de l’Ipas.

Cette session qui durera 3 jours a été lancée par le directeur général de la direction générale de l’organisation et de gestion des services et de soins de santé, Body-Robert Ilonga, qui représentait le secrétaire général du ministère de la Santé, Hygiène et Prévention.

La mise sur pied de ces outils de formation sur les soins complets d’avortement centrés sur la femme, s’est justifiée par l’effet que la situation de la santé de la mère demeure préoccupante au regard du ratio de mortalité maternelle (693 pour 100.000 Natalité Vivante, BanqueMondiale 2016).  Cette situation est due en partie à la prévalence élevée des grossesses non désirées suite à la faible utilisation des services de planification familiale (7,8% de femmes en union utilisent les méthodes contraceptives modernes EDS 2013-2014).

En effet, un grand nombre des femmes recourent à l’avortement clandestin (8% des décès maternels) tout en subissant les risques et les complications de l’avortement non sécurisé notamment les hémorragies (56%), les infections (13%) selon le bulletin SDMR(Surveillance des décès maternels et ripostes) du premier semestre 2019.

Les avortements non sécurisés constituent donc un réel problème de Santé Publique et d’injustice sociale (ODD 10) en République Démocratique du Congo.

Selon les données disponibles, 30 % des décès maternels sont imputables à des avortements à risque, souvent réalisés dans de très mauvaises conditions (prestataire non qualifié, plateau technique inadéquat, procédures inappropriées et/ou obsolètes).

Pour relever ces défis, la RDC a adhéré au Protocole à la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique dit « Protocole de Maputo » qui, en son article 14.2 (c), autorise l’avortement sécurisé en vue de protéger les droits reproductifs de la femme en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère, la vie de la mère ou celle du fœtus. Le Protocole de Maputo, ainsi que les Observations Générales N ° 2 sur l’Article 14.1 (a), (b), (c) et (f) et l’Article 14. 2 (a) et (c)) dudit Protocole ont été publiés au Journal officiel – Numéro spécial – 14 mars 2018, les rendant opposable à tous.

Les Observations Générales n°2 servent de guide interprétatif et normatif de l’Article 14 dans le respect optimal du droit international et des recommandations de l’OMS par rapport au cadre législatif et administratif qui encadre l’avortement.

C’est dans ce cadre  que suivant les instructions reçues du SG à la santé, le PNSR en collaboration avec toutes les parties prenantes ont élaboré les normes et directives des SCACF qui ont été validées  au niveau de la commission de prestation puis adoptées par le CCT.

Cet atelier vise les objectifs suivant : Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins et services offerts dans le cadre de des soins complets d’avortement centrés sur la femme; Présenter le contenu des draft1 des outils des outils de formation, prestation et de gestion SCACF aux parties prenantes ; Recueillir et consolider les feedbacks des parties prenantes  aux outils de formation, prestation et de gestion SCACF; Intégrer les feedbacks des parties prenantes dans les outils de formation, prestation et de gestion SCACF; Adopter les outils de formation, prestation et de gestion SCACF; Définir les prochaines étapes.

Ces assises visent à atteindre plusieurs résultats notamment: Le contenu des drafts des outils des outils de formation, prestation et de gestion SCACF est présenté aux parties prenantes ; Les feedbacks des parties prenantes  aux outils de formation, prestation et de gestion SCACF sont  recueillis et consolidés;
les feedbacks des parties prenantes  sont intégrés dans les outils de formation, prestation et de gestion SCACF; les outils de formation, prestation et de gestion SCACF sont adoptés par les parties prenantes; Les prochaines étapes sont définies.

David Mukendi Kalonji/ Congoprofond.net


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Réhabilitation du Comité de gestion du stade des Martys : Bras de fer enclenché entre le Conseil d’Etat et Kabulo Mwana Kabulo !

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A son arrivée à la tête du ministère des Sports, François-Claude Kabulo Mwana Kabulo avait pris un arrêté,  en violatioon des dispositions de la constitution, suspendant illégalement le comité de gestion du stade des Martyrs dirigé par Me Papy Kibenze. Dans sa lettre renduepublique en avril 2023, il lui reprochait « la non-observance des instructions liées à la protection du stade. »

A son tour, Me Kibenze, s’estimant victime d’une decision inique et injustifiée, avait saisi le Conseil d’Etat pour que justice soit faite. Après un examen minutieux de ce dossier administratif, le Conseil d’Etat avait rendu un jugement sous ROR 612 suspendant l’arrêté du ministre et réhabilitant Me Papy kibenze comme administrateur gestionnaire du stade.

En lieu et place de respecter une decision de justice rendue au nom du Chef de l’État, le ministre des Sports à plutôt choisi de la fouler aux pieds en empêchant le comité réhabilité d’accéder aux installations du stade des Martyrs. L’opinion était scandalisée de constater un impressionnant dispositif sécuritaire composé des policiers, des militaires de la Garde Républicaine et des agents de sécurité « Delta » pour empêcher un individu de rejoindre son poste de travail sur décision judiciaire.

Face à ce qui apparaît comme un sabotage de la justice, les observateurs s’interrogent sur l’issue de ce bras de fer enclenché par Kabulo Mwana Kabulo contre le Conseil d’Etat. « Un homme politique sensé respecter et faire respecter les lois de la République peut-il vraiment empêcher une décision de justice qui est exécutée au nom du chef de l’Etat ? », s’interrogent-ils. Dossier à suivre.


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