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RDC : Le Gouvernement approche l’avocat bordelais J-C Tchikaya pour reprendre le dossier au tribunal de district de Columbia contre DIG OIL

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L’absence de réponse de Kinshasa, actée par le tribunal le 20 septembre, deux mois après la remise de la convocation, pourra permettre à Dig Oil de demander un jugement par défaut. Ce type de procédure est très souvent favorable au plaignant. Plusieurs négociateurs congolais sont pourtant mobilisés sur cette affaire, mais leurs différents agendas compliquent la mise en place d’une défense claire. La RDC a récemment approché l’avocat d’origine congolaise Jean-Charles Tchikaya pour reprendre ce dossier.

Diplômé et expert en contentieux internationaux des affaires de l ‘Université de paris XII, Jean-Charles Tchikaya est spécialiste des Contentieux intra-et extra européen et protection des investissements.

Selon La Lettre du Continent, Jean-Charles Tchikaya est l’un des dix avocats des présidents et des gouvernements d’Afrique.

A Malabo, Jean Charles Tchikaya est apprécié pour son expertise en matière de procès présidentiels : il a figuré parmi les conseils de Slobodan Milosevic. Il a défendu le président malien Amadou Toumani Touré ainsi que l’entourage de Laurent Gbagbo et de Mouammar Kadhafi, deux personnalités dont Obiang Nguema a toujours été proche. Jean Charles Tchikaya a notamment obtenu de l’Union européenne (UE) la levée du gel des avoirs de plusieurs proches de l’ancien chef d’Etat ivoirien, dont ceux de Simone Gbagbo,
Stéphane Kipré ou encore Philippe Attey. Impliqué dans les événements liés à la chute de Mouammar Kadhafi, il a par ailleurs été le conseil de l’état libyen durant l’intervention militaire de l’OTAN, en 2011.

Tchikaya Jean Charles – Faculté de droit et science politique – Université de Bordeaux
Il était en contact permanent avec le patron des services secrets, Abdallah Senoussi, ou encore le premier ministre d’alors, Baghdadi Mahmoudi. Au lendemain de la chute du « Guide », Jean Charles Tchikaya a continué d’être sollicité par les autorités libyennes pour s’opposer au déblocage, par la patronne du FMI Christine Lagarde, de 290 millions € d’avoirs en France ou pour solliciter la levée des avoirs d’institutions comme la Libyan Arab African Investment Co (LAAICO). Autre dossier que n’aurait pas refusé son mentor, Jacques Vergès, décédé en 2013.

En RDC, Jean Charles était le Défenseur du chanteur congolais Papa Wemba. En outre, le gouvernement Congolais compte sur son expertise dans des contentieux internationaux pour du moins faire face à la puissante machine de Dig Oil au tribunal de district de Columbia

Notons que Dig Oil reproche au gouvernement congolais de lui avoir retiré en 2010 le bloc 1 du graben Albertine et de l’avoir laissée lanterner une décennie avant de valider ses contrats de partage de production sur trois blocs de la Cuvette centrale (8, 22 et 23). Le 30 avril, Dig Oil avait saisi la justice américaine pour lui demander de valider la décision de la Chambre de commerce internationale (CCI), qui a condamné la RDC à lui verser plus de 619 millions de dollars.

Afrique intelligence

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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

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C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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