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RDC: le FMI souhaite l’accroissement des investissements publics dans le programme d’urgence du président
Le représentant du FMI en RDC, Philippe Egoumé, a salué l’augmentation des dépenses d’investissements consécutives au programme d’urgence du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Mais il demande une augmentation sensible de ces investissements afin de booster la contribution à la croissance économique du secteur non minier.
Toutefois le FMI reconnait que la croissance va ralentir en 2019 au regard des perspectives de l’industrie exractive.
Il l’a dit ce mercredi 26 juin au cours de la cérémonie de présentation aux médias des perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne et du développement économique récent en RDC. ” La contribution du secteur non extractif dans la croissance économique devrait augmenter suite aux investissements que le gouvernement est en train de mettre en œuvre dans le cadre du programme d’urgence”, a-t-il déclaré.
Le FMI invite cependant la RDC à renforcer la mobilisation des recettes internes de manière générale et à accroître les recettes non minières en particulier.
Dans le cadre des conclusions de consultation au titre de l’article IV des statuts du FMI, il est demandé à la RDC:
– d’accroître l’espace et la crédibilité budgétaires;
-de renforcer l’indépendance de la politique monétaire et les réserves internationales;
-de renforcer le système financier;
-de promouvoir la bonne gouvernance, lutter contre la corruption et améliorer le climat des affaires.
Bishop Mfundu/ CONGOPROFOND.NET
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À la Une
La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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