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RDC : le CICR pour une loi nationale en faveur des déplacés

Gilbert Kankonde, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, a ouvert le mardi 22 octobre la conférence internationale sur » les solutions durables aux situations des déplacements en Rdc », organisée conjointement par le gouvernement, le HCR, le CICR et Human Right.
Pour les organisateurs, c’est une occasion pour débattre avec maitrise toutes les questions relatives aux conventions et d’en évaluer la pertinence pour une humanisation de notre société. Éradiquer plus que possible tous les facteurs provocateurs de déplacements en contradiction avec les droits humains de nos populations et de celles qui partagent la même frontière qu’avec la RDC.
Cette conférence, convient-il de souligner, s’inscrit dans le cadre de l’anniversaire de deux conventions régionales: le 10ème anniversaire de la convention de l’UA sur l’assistance et la protection des personnes déplacées en Afrique, dite « Convention de Kampala » et du 50ème anniversaire de la convention de l’UA de 1959. « 50 ans après, il sera important de se demander comment la définition du statut de réfugié donnée par l’UA est traitée en Rdc et dans la Région des Grands Lacs. Comment l’esprit de l’Afrique et la solidarité internationale sont pratiqués dans la région des Grands Lacs et comment ils affectent ces groupes à protéger ? », a indiqué ce membre du gouvernement.
A l’en croire, ce forum dégagera quelques éléments de réponse à ces cruciales questions. La Rdc est une terre d’accueil de près de 539.000 étrangers et qui viennent majoritairement du Rwanda, de la RCA, du Burundi, de la République du Congo, de l’Angola et du Sud-Soudan. Il est signalé environ 1 millions des réfugiés congolais dans les pays voisins.
Cet état est aggravé par les populations congolaises qui se sont déplacées d’une province à l’autre à cause des violences communautaires. Tout cela avec comme conséquence environnementale, les épidémies, la déforestation et le réchauffement climatique, etc.
Dans ce contexte, la problématique des mouvements des populations en Rdc nécessite une réponse gouvernementale mettant à contribution des solutions durables. Il propose d’associer des initiatives de retour volontaire à l’amélioration des moyens d’auto-substance, la sécurité, etc.
Face à ces défis, il y a lieu dans le programme du gouvernement, de concevoir des stratégies tant politiques qu’humanitaires qui mettent en adéquation la volonté politique consistant à mettre l’homme au centre de ses préoccupations.
Quant à Abdi Mohamed Dirieh, chef de la délégation du CICR en Rdc, il a noté que l’objectif sera d’explorer ensemble avec les autorités congolaises et humanitaires, les acteurs de développement, ainsi que la société civile, les pistes que nous devons mettre pour accueillir dignement et protéger les personnes forcées de se déplacer à l’intérieur de la Rdc.
Il s’agira aussi d’écouter le témoignage des personnes déplacées, en vue de mieux appréhender leur ressentiment ainsi que leur espoir de la résolution de ce phénomène pour un futur meilleur. « A ce sujet, nous osons croire que la mise en œuvre de la Convention de Kampala constituera un pas important dans la réaffirmation des droits des personnes déplacées en Afrique. Cet instrument juridique ratifié par la Rdc le 8 juillet 2014, détaille les obligations des Etats, des groupes armés non étatiques, ainsi que des organisations internationales en termes de prévention, de protection et d’assistance aux personnes déplacées », dit-il, avant d’ajouter qu’en se fondant sur les normes existantes de Droit International Humanitaire, nous voudrions exhorter le Gouvernement à procéder sans tarder au dépôt de l’instrument de ratification, afin de figurer sur la liste des Etats-partis à la convention de Kampala.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Tribunal pour enfants Kinshasa/Kinkole : Florence Ngalula, la nouvelle présidente, a prêté serment

C’est au cours d’une cérémonie publique, présidée par ses pairs, ce vendredi 22 septembre, que Florence Ngalula a été investie comme nouvelle présidente de la juridiction spécialisée pour enfants Kinshasa/Kinkole.
La cérémonie de prestation de serment qui s’est déroulée sous forme d’audience publique, a réuni les autorités communales, notamment le bourgmestre de la commune de N’Djili, mais aussi le corps administratif de ladite juridiction, des magistrats, des membres de la famille biologique de la nouvelle présidente sans oublier les enfants mineurs, principaux acteurs de cette juridiction.
Magistrate dans la juridiction pour enfant depuis près de 10 ans, cette dame expérimentée et vouée aux questions d’enfants a juré de faire appliquer la loi et rien que la loi durant son mandat. « Nous marcheront sous la trace de la loi, nous ne dirons que la loi tout en respectant la constitution de notre pays», a-t-elle martelé au cours de son allocution.
Il convient de souligner que c’est pour la première qu’une femme soit nommée à la tête de cette juridiction.
Face aux défis énormes liés à cette juridiction la présidente est appelée à, non seulement faire mieux, mais aussi faire plus que ses prédécesseurs masculins. « Nous espérons comme étant une maman , elle fera de son mieux pour améliorer la situation des enfants en situation difficile ou encore des enfants en conflit avec la loi», a témoigné l’assistante sociale Marie Fuampa.
Il sied de savoir que Le Tribunal Pour Enfants (TPE) est une juridiction spécialement dédiée aux mineurs ayant commis des actes en violation de la loi.
Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET
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