Connect with us

Actualité

RDC : l’ancien Premier ministre N’Singa Udjuu est mort à Kinshasa à 86 ans

Published

on

Figure emblématique de l’ère Mobutu, Joseph N’Singa Udjuu Ungwankebi Untube, est décédé ce mercredi 24 février 2021 à Kinshasa, à l’âge de 86 ans.

Cet acteur politique a été, tour à tour, Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Justice, Président du Conseil Judiciaire (Cours, tribunaux et parquets réunis), 1er vice-président du Comité Central et président du MPR-Fait privé. Puis il créa le parti politique URJ dont il fût président.

Licencié en droit de l’Université de Kinshasa, il avait fait ses premiers pas comme ministre de la Justice, avant de passer plus tard à celui de l’Intérieur, en 1969, comme deuxième personnalité de la République. On le cite parmi les rédacteurs du célèbre « Manifeste de la N’Sele », la bible du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), publié à l’occasion de la proclamation officielle de la naissance de ce parti unique, le 20 mai 1967, sur le MS/Kamanyola, voguant sur le fleuve Congo.

L’histoire retient de ce personnage un arrêté qu’il avait pris, en 1970, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, décrétant la peine de mort contre tout citoyen auteur d’un détournement de 100.000 Zaïres, l’équivalent de 200.000 dollars américains, selon la parité de l’époque de 1 Zaïre = 2 Usd. L’ironie du sort avait fait que ce ministre soit la première victime de sa propre mesure, car auteur d’un détournement de 1.000.000 Zaïres (un million de Zaïres), soit dix fois plus. Pris en chasse par les médias de l’époque, notamment l’Etoile du Congo et la Tribune Africaine, qui avaient étalé les preuves de son forfait sur la place publique, Joseph N’Singa n’avait d’autre alternative que de présenter sa démission à Mobutu. Arrêté, jugé et condamné, il avait échappé à la peine de mort, compte tenu sans doute de ses affinités avec le Chef de l’Etat et d’autres dignitaires du régime.

Après la prison, il allait rebondir pour se retrouver, plus tard, 1er vice-président du Comité Central du MPR et même Premier Commissaire d’Etat (Premier ministre), de 1981 à 1982.

Resté fidèle à Mobutu jusqu’à la proclamation de la fin du monopartisme, le 24 avril 1990, avec la « mort » du MPR/Parti-Etat, Joseph N’Singa allait assumer, pendant quelques semaines, l’ingrate tache de président du MPR/Fait Privé. Sérieusement combattu par l’entourage de Mobutu, avec comme tête d’affiche Vunduawe Te Pemako, le tout puissant Directeur de Cabinet du « Président-Fondateur », il était contraint de passer le témoin à Baudouin Banza Mukalay, lors d’un Congrès bidon de refondation du parti, organisé à N’Sele.

Au crépuscule de sa vie politique, il s’était retrouvé député national sous la mandature de 2006 à 2011, sous la bannière de son parti, l’URJ.

Dorcas Ntumba/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some

À la Une

Affaire « Mukebayi-Safu »: Le CSAC diminue les jours de suspension de CML13TV, augmente ceux de Louis-France Kuzikeza et confirme l’embargo de 90 jours contre les députés 

Published

on

Les hauts conseillers du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) réunis en plénière, ce vendredi 26 mai 2023, ont réévalué les mesures conservatoires prises en date du 22 mai dernier à l’endroit de la chaîne de télévision CML13TV, l’animateur de l’édition spéciale « Libre Opinion », ainsi que les invités.

Des débats houleux qui s’en sont suivi, il ressort:
– la diminution du nombre de jours de suspension de la chaîne de 45 jours à 30 jours
– l’augmentation du nombre de jours de suspension de l’animateur, de 72 jours à 90 jours
– un embargo de 90 jours sur les médias émettant à Kinshasa aux invités, les députés Daniel Safu et Mike Mukebayi

Le CSAC a en outre demandé la collaboration des médias pour l’application stricte de ces mesures.

Rappelons que dans un communiqué publié lundi 22 mai dans la soirée, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) a regretté le « spectacle désolant diffusé samedi 20 mai par la chaîne de télévision CML13 TV ». Par conséquent, des sanctions à la chaîne, au présentateur de l’émission et à ses invités étaient tombées.

Ainsi le signal de la chaîne a été suspendu pour une durée préventive de 45 jours, tout en exigeant les documents administratifs, la grille des programmes et le cahier de charges avant sa reconnexion. Le journaliste Louis-France Kuzikeza, quant à lui, était frappé d’une « suspension de passage dans tous les médias de la RDC pour une durée de 72 jours avec possibilité des actions disciplinaires éventuelles » de la corporation des journalistes (UNPC).

Pour le CSAC, le journaliste Louis-France Kuzikesa a pêché contre tous les principes fondamentaux et toutes les règles de la profession en organisant une prestation médiatique dont le contenu a fait véhiculer un discours de la haine ainsi que des propos tendant à inciter à la violence contre une tribu et à des attaques personnelles dans cette édition spéciale.

Au sujet des invités, Mike Mukebayi (député provincial) et Daniel Safu (député national), en qui cet organe de régulation trouve « une volonté délibérée de mettre en péril la cohésion nationale », ils étaient privés pendant une durée de 90 jours de passer dans les médias émettant en RDC.

Le Bureau du CSAC a recommandé même aux chambres parlementaires concernées d’ouvrir des actions disciplinaires pour décourager cette délinquance dans les médias.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


There is no ads to display, Please add some
Continue Reading

K-WA Advertising