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RDC : La pensée assassinée-une intellectuicide programmée ( Tribune de Teddy Mfitu, Polymathe, Chercheur et Ecrivain)

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La RD Congo enterre aujourd’hui ses dernières idées libres. Mortes au combat. Fusillées par la bêtise institutionnelle, empoisonnées par la médiocrité d’État, étouffées sous le coussin de la répression douce. Dans ce pays où les crânes valent moins que les arachides, l’idée libre est devenue le dernier gibier traqué par l’élite au pouvoir. On assiste impuissant à la nécrologie des neurones.

Les statistiques sont accablantes. Taux de mortalité des pensées subversives : 100%, espérance de vie d’une idée neuve : le temps d’une bière au maquis du quartier et les principales causes de décès sont connues : censure, indifférence, corruption intellectuelle. Et les derniers mots de la dernière pensée libre congolaise face aux bourreaux en costume-cravate : « Je préfère l’exil. » Le crime est parfaitement organisé.

Les assassins opèrent à visage découvert : le Ministre de la stupidité appliquée qui transforme les universités en garderies. Le Directeur Général de la pensée unique et ses éditoriaux auto-congratulateurs. Le commissaire du conformisme qui distribue les labels « bon penseur ». Leur arme favorite ? Le budget faim-assez pour garder les intellectuels trop occupés à survivre pour penser.

Le mode opératoire pour tuer une idée en RDC est connu : la marginalisation (« Ce n’est pas prioritaire »), la corruption (« Viens dans notre équipe »), la menace (« On sait où tu habites ») et l’oubli organisé (silence médiatique). Cas pratique : le doctorant qui osa proposer une alternative devient chauffeur de taxi. Le professeur qui résista finit cambiste au quartier. Le journaliste qui persista… disparut.

Il existe une morgue des idées en RDC. Visite guidée de ce cimetière particulier : Carré A : les projets de société (mort-nés). Carré B : les analyses critiques (suicidées) et Carré C : les solutions alternatives (lynchées). Épitaphe commune : « Ci-gît une pensée qui dérangeait. Paix à son âme. » Le rapport du médecin légiste est sans appel : cause de la mort : Asphyxie intellectuelle.

Toxicologie : forte concentration de mensonges d’État. Particularité : le cerveau avait été vidé de sa substance pensante avant le décès. Il a fallu un épilogue pour réaliser le manifeste des rescapés :

« Nous, derniers porteurs de synapses en activité, déclarons que la bêtise ne sera pas notre patrimoine, que la lâcheté intellectuelle ne sera pas notre héritage et que nous continuerons à penser malgré les coups. Aux fossoyeurs de l’esprit, nous promettons ceci : Vous pouvez tuer les penseurs, mais les idées ressuscitent toujours. La RDC sera sauvée par ceux qui ont survécu à la mort des idées. »

À graver sur les murs des universités : « Ici on n’enterre pas que les morts, mais aussi l’avenir. »

TEDDY MFITU

Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Santé

Clôture de la formation sur la plateforme e-Pharma : le FPS concrétise la digitalisation du système pharmaceutique congolais

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Le Fonds de Promotion de la Santé a clôturé ce mercredi 8 octobre, au Sultani River Hôtel, la première session de formation des utilisateurs de la plateforme numérique e-Pharma, un outil innovant conçu pour digitaliser et optimiser le processus d’approvisionnement en médicaments dans les établissements de soins de santé à travers la République démocratique du Congo.

Organisée en partenariat avec l’Agence Nationale d’Ingénierie Clinique et du Numérique de la Santé (ANICNS), cette formation de trois jours (du 6 au 8 octobre) a réuni plus de 200 participants, dont des médecins, pharmaciens et responsables des établissements de santé venus de différentes provinces du pays.

Munis d’ordinateurs et de tablettes, les apprenants ont bénéficié d’un accompagnement pratique avec une connexion internet mise à disposition pour garantir le bon déroulement de la formation. Les travaux ont alterné entre séances théoriques sur les fonctionnalités de la plateforme et exercices pratiques permettant aux utilisateurs de se familiariser avec les processus de commande et de gestion numérique des médicaments.

Lors de la journée de clôture, le Directeur Général du FPS, Marius Mika Nyembo, a salué l’implication de tous les participants et rappelé la mission fondamentale du Fonds : soutenir le système national de santé et contribuer à la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle (CSU), en améliorant la qualité de l’offre de soins et de services à travers une gestion transparente et efficace des ressources pharmaceutiques.

« La mise en place d’e-Pharma est une réponse concrète aux défis rencontrés dans la chaîne d’approvisionnement en médicaments. Grâce à cet outil numérique, nous mettons fin aux lenteurs administratives et à la dépendance au papier, pour une gestion plus rapide, fiable et traçable des réquisitions », a expliqué le DG du FPS.

Le Secrétaire général ad intérim au ministère de la Santé, représentant le ministre Dr Samuel Roger Kamba, a, quant à lui, félicité le FPS et l’ANICNS pour cette initiative qu’il a qualifiée de « levier majeur de réforme ». Il a souhaité voir l’outil e-Pharma s’étendre sur toute l’étendue du territoire national afin d’uniformiser les pratiques et renforcer la qualité des services pharmaceutiques.

La journée s’est clôturée par la remise officielle des brevets de participation et de kits de travail aux participants, marquant ainsi la fin d’un atelier jugé hautement pratique et productif.

À travers cette formation, le FPS réaffirme son rôle moteur dans la modernisation du système de santé congolais, sous le leadership du ministre de la Santé publique, Dr Samuel Roger Kamba, et dans la droite ligne de la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour un système de santé plus performant, équitable et accessible à tous.

Dorcas Mwavita

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