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Justice

RDC : La Maison civile du Chef de l’État saisit la justice pour recrudescence des délits commis par des tiers en son nom

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La Maison civile du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a déposé, au nom de son Chef, ce mardi 8 octobre, au parquet général près de la Cour de Cassation, une plainte contre inconnu.

Claude Mukeba, chef de la cellule de communication de la Maison civile, a confié à la presse que cette plainte est motivée par la recrudescence des actes délictuels commis par des tiers au nom du Chef de la Maison civile du Chef de l’État.

À l’en croire, la plus récente illustration est la publication sur les réseaux sociaux, en fin de semaine. Elle ressemblait à un document émanant de la Maison civile du Chef de l’État, adressé à la directrice des ressources humaines du secrétariat général du ministère de l’Environnement et Développement durable, d’une recommandation d’affectation des messieurs Mulunda Mulunda et Ndjibu Kasaongo comme neveux du président de la République.

La Maison civile dément avec la dernière énergie ce courrier issu d’un réseau mafieux : « La correspondance a tout faux, tant dans sa forme que dans son fond », a-t-il dénoncé au sortir du bureau de Firmin Mvonde, Procureur Général près de la Cour de Cassation.

Et de préciser : « Sur la forme, par exemple, la fameuse correspondance utilise un faux cachet et n’est point référencée. Elle n’indique pas le nom du signataire ; la signature n’est pas conforme à celle du Chef de la Maison civile, le Dr Bruno Miteyo Ndenge. Sur le fond, les deux recommandés restent des illustres inconnus de l’administration de la Maison civile du Chef de l’État, et même de la famille présidentielle. »

Il a déploré le fait que les actes odieux de cette entreprise délictuelle portent atteinte non seulement à la Maison civile, mais également à l’image du Chef de l’État, Félix Tshisekedi.

En tant que professeur à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (UNISIC), Claude Mukeba a relevé que cette plainte revêt une double motivation pédagogique au-delà de sa vocation répressive, qui implique d’autres services publics compétents.

« ... D’abord, dissuader d’autres personnes qui seraient tentées d’entrer dans une telle emprise criminelle. Ensuite, rappeler aux potentielles victimes de ces réseaux mafieux la possibilité, le cas échéant, de dénoncer ou d’avoir des renseignements utiles sur la Maison civile à travers le (+243) 089 411 22 22, ouvert 24h/24 », a mis tout au clair Claude Mukeba, dans la foulée de sa déclaration.
Dorcas MWAVITA et Exaucé KAYA/CONGOPROFOND.NET


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Actualité

22 mois d’emprisonnement à Makala : Le douloureux film de l’arrestation de Mike Mukebayi

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La récente libération de plusieurs opposants politiques en République démocratique du Congo, dont Mike Mukebayi, a ravivé les interrogations sur les circonstances de leur arrestation et leur détention prolongée. Député provincial de Kinshasa et fervent opposant au régime en place, Mike Mukebayi est revenu sur les événements ayant conduit à son incarcération, dénonçant ce qu’il qualifie « d’arrestation illégale et arbitraire ».

En effet, raconte-t-il, tout a commencé le samedi 20 mai 2023, lors d’une marche organisée par l’opposition. Aux côtés de figures politiques comme Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sesanga, Mike Mukebayi participait à cette manifestation qui s’est soldée par une répression brutale.

Selon lui, la police a fait usage d’une force excessive, allant jusqu’à frapper des manifestants, dont un enfant. Les images de cette répression ont largement circulé sur les réseaux sociaux.

Dans les jours qui ont suivi, Mike Mukebayi a été invité sur le plateau du journaliste Louis-France Kuzikeza pour dénoncer les violences subies par les opposants au régime Tshisekedi. C’est après cette interview qu’il aurait reçu des pressions.  » Georges Kapiamba, activiste des droits de l’homme aujourd’hui proche du pouvoir, a tenté de me rencontrer à travers la médiation du journaliste Louis France Kuzikeza. Refusant toute compromission, j’ai décliné l’invitation, lui affirmant que j’assume pleinement mes déclarations publiques« , a-t-il indiqué à l’émission Libre Opinion sur CML 13 TV.

Le lendemain, dimanche soir, alors qu’il discutait devant chez lui avec son collaborateur Jimmy Kalala, des hommes armés surgissent et lui annoncent son arrestation. Face à cette interpellation soudaine, il s’insurge : « On ne peut pas arrêter quelqu’un comme ça ! Nous sommes dimanche, nous sommes la nuit, et je n’ai reçu aucun mandat d’arrêt ».

Ses voisins et sa famille accourent, mais les agents le forcent à monter dans une pick-up. Dans ce véhicule, témoigne-t-il, il a subi immédiatement des coups violents et des insultes.  » J’ai été frappé et insulté par mes ravisseurs m’accusant d’être un « député corrompu par Katumbi ». Après 2h30 de route, je suis conduit à un lieu inconnu, avant de me voir cagoulé pour éviter que je ne reconnaisse mes geôliers ou mon lieu de détention…« , a-t-il ajouté.

Lorsqu’on lui retire enfin la cagoule, il se rend compte qu’il se trouve au Casier judiciaire. On lui annonce qu’il devra y passer la nuit avant d’être entendu le lendemain. Le matin venu, il entend des conversations entre le président du Casier judiciaire au téléphone et un quidam : « Pourquoi venez-vous me déposer cette personne qui parle trop ? Venez plutôt les récupérer, je ne veux pas de problème…».

En début d’après-midi du même jour, il est transféré au parquet près la Cour d’appel. C’est là où il constate alors une irrégularité flagrante :  » Sans avoir été auditionné, sans billet de transfert, la Cour de cassation est déjà prête pour m’envoyer directement à la prison de Makala« .

Une dame du parquet a soulevé également cette anomalie, demandant le procès-verbal de l’audition, document essentiel prouvant qu’il a été entendu par la justice. Mais un appel téléphonique en sa présence change brusquement la donne :
 » Elle reçoit un coup de fil et, sans plus discuter, elle signe le document autorisant mon transfert à Makala !« .

Emmené à la prison centrale de Makala, Mike Mukebayi est placé au Pavillon 1, réservé aux détenus jugés pour des infractions graves. Il se bat ensuite juridiquement, avec l’aide de ses avocats, pour contester cette arrestation qu’il considère comme illégale.

Il est accusé de « détention en flagrance », une notion floue qu’il conteste fermement, car aucun élément concret ne justifie son arrestation brutale et son maintien en détention prolongée.

« Même aujourd’hui, je ne sais pas quelle flagrance j’ai commise pour mériter une telle détention », s’interroge Mike Mukebayi.

Son combat judiciaire se poursuit jusqu’à sa récente libération conditionnelle, intervenue le 1er mars 2025, sur décision du ministre de la Justice, Constant Mutamba.

Dorcas Mwavita/CONGOPROFOND.NET


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