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RDC: la famille du « combattant » Miango exposée aux représailles sauvages

Depuis la condamnation de la République démocratique du Congo par le juge fédéral des États-Unis au versement de plus d’un demi-million de dollars à trois manifestants qui ont été brutalement attaqués devant un hôtel à Washington en 2014, les familles de ces « combattants » se sentent en insécurité au pays.
Plusieurs d’entr’eux ont saisi des organisations non gouvernementales des droits humains pour des menaces qui pèsent sur eux.
» Nous avons dénoncé des harcèlements et appels anonymes qui nous menacent régulièrement de nous préparer à subir les représailles à cause des initiatives prises par nos proches aux États-Unis, qui ont pris le courage de dénoncer les violations des droits de l’homme commises par le gouvernement en RDC », a déclaré un proche de Jacques Miango, reconnu comme « combattant de la liberté » aux États-Unis.
En effet, ce réfugié congolais, Jacques Miango, avait porté plainte en 2015, un an après le jour de son attaque devant l’hôtel Capella Georgetown le 6 août 2014 par la garde rapprochée du président de la République, Joseph Kabila, en marge d’une session organisée par le gouvernement américain.
À l’époque, convient-il de rappeler, le président de la RDC, Joseph Kabila Kabange, était à Washington pour le Sommet des dirigeants africains et américains. Les manifestants s’étaient postés en face de l’hôtel Capella avec des pancartes condamnant «le viol, la corruption, le génocide, la dictature et les violations des droits humains commises en RDC ».
Les forces de sécurité du Chef de l’Etat congolais s’étaient attaquées aux plus virulents parmi eux, notamment Jacques Miango.
Ce dernier aurait eu 7 dents cassées et une commotion cérébrale, ainsi que des blessures à la colonne vertébrale et au cou. La victime avait également déclaré que les forces de sécurité de la RDC avaient fait irruption dans son véhicule garé et confisqué ses biens personnels.
La juge américaine du district, Amy Berman Jackson, avait rendu le 16 janvier un jugement par défaut, ordonnant à la RDC, Joseph Kabila Kabange et à d’autres personnes de payer la bagatelle somme de 562.660,06 $.
Ce montant, a-t-on appris, est dû à Miongo, à son épouse, ainsi qu’à deux autres manifestants, Matala Kayaya et Ouwo Likutu.
Face à cette alerte faite par quelques membres de familles de ces Ong, des observateurs indiquent qu’il faut maintenant mettre fin à ce genre de comportements avant que le pire n’arrive.
L’opinion se souvient de la tragédie survenue à Armand Tungulu Mudiandambu, un autre « combattant » mort dans des circonstances mystérieuses en détention début octobre 2010, après avoir caillassé le véhicule du président congolais Joseph Kabila. Ce jeune faisant partie de l’opposition congolaise en Belgique.
En date du 30 septembre, le véhicule du chef de l’État, Joseph Kabila, est caillassé en pleine rue, à Kinshasa. L’auteur du jet de pierres est Armand Tungulu Mudiandambu, un Congolais d’une quarantaine d’années qui vivait en Belgique depuis une dizaine d’années. Immédiatement arrêté, il est emmené au camp Tshatshi. Trois jours plus tard, la télévision nationale annonce sa mort.
LP
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Sud-Kivu : 17 civils massacrés par la coalition RDF-AFC/M23, l’armée dénonce un « pogrom »

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé, dans un communiqué publié ce lundi 23 juin, le massacre de 17 civils survenu la veille, dimanche, dans le village de Munzinzi, territoire de Walungu, province du Sud-Kivu.
Selon l’armée congolaise, l’attaque a été perpétrée vers 18h30 par les rebelles de la coalition RDF–AFC/M23. Outre les morts, plusieurs habitations ont été incendiées, contraignant des dizaines d’habitants à fuir dans la panique vers les camps militaires pour se réfugier.
« La population a été accusée de collaboration avec les Forces armées et les Wazalendo par l’ennemi, après les échecs cuisants et les lourdes pertes qu’il a subis en tentant d’attaquer les positions des forces loyalistes. Les FARDC condamnent ce énième pogrom et appellent la population à la vigilance », déclare le communiqué signé par le général-major Ekenge Bomusa Efomi.
Le haut gradé rassure que les FARDC poursuivront leurs efforts pour protéger les civils et combattre les violences imposées par les groupes armés dans l’Est du pays.
WTK/CONGOPROFOND.NET