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RDC/Kwango : le Renovac refuse d’encaisser les coups de l’ABG
Le Renovac, parti cher à André Kimbuta, vient de répondre aux allégations de l’Alliance pour la Bonne Gouvernance (ABG). Et de façon la plus musclée. C’était ce samedi 1er juin 2019, lors d’un point de presse tenu à Kenge par les structures dirigeantes de ce parti.
Dans une déclaration lue devant la presse locale par le professeur Frédéric Kinkani, président fédéral/Kenge, le Renovac à tenu clarifier et balayer les déclarations de l’ABG qui, selon lui, ont inutilement créé une crise au sein de la province du Kwango.
D’entrée de jeu, le Renovac s’est dit indigné de déclarations du parti de Jonathan Wata, qui, dans son entendement, « le cible avec des mots à peine voilés en parlant d’un parti frère qui aurait obtenu le poste de vice-gouverneur et le ministère de la Santé à sont détriment ».
Le Renovac a fait savoir que les forces politiques en présence au Kwango se sont accordées pour mettre en place un ticket qui tienne compte de l’équilibre géopolitique et d’un poids politique de chaque structure. « Le ticket issu de ces négociations a été acté et validé par le Fcc », lit-on dans le discours du président fédéral Kenge de Renovac.
Le Renovac a surtout fait savoir que l’ABG voulait à tout prix obtenir le poste de vice-gouverneur. Et pour satisfaire ses appétits, il lui a été accordé le poste de vice-président de l’assemblée provinciale, « obligeant ainsi le Renovac à ne présenter aucun membre au sein du bureau de l’assemblée provinciale ».
Le Renovac dit se demander pourquoi l’ABG tient mordicus sur le ministère de la santé et la direction générale de la Dprk (Direction provinciale des recettes du Kwango) en en faisant sa chasse gardée. A ce propos, le Renovac a fait savoir aux journalistes que l’ABG a beaucoup menti et qu’il n’a jamais été question de détermination et de la définition des ministères, plutôt de principe. Le Renovac a clarifié cette question en disant qu’il a été décidé que « les partis politiques et regroupements ayant des élus devraient avoir deux ministères chacun et qu’on laissait au gouverneur la lattitude de désigner les directeurs généraux de la Dprk et des autres services… ».
Par la bouche de son président fédéral de Kenge, le Renovac se moque du fait que l’ABG s’agrippe derrière les revendications légitimes des ressortissants du territoire de Kahemba, qui du reste a trouvé solution. Le Renovac révèle que l’Abg elle-même n’a proposé aucun candidat ministrable ressortissant de Kahemba dans son quota.
Contrairement aux dire si de l’ABG, prof Kinkani a indiqué que son parti est la première force politique avec ses trois députés provinciaux après Palu et Alliés qui en compte quatre.
En conclusion, le Renovac s’est insurgé contre l’attitude et le comportement des autorités de l’ABG qu’il qualifie de conflictogènes. Le Renovac pense que les autorités de ce parti veulent faire du gouverneur du Kwango une « marionnette » ou une « vaisselle de résonance » de leurs ambitions politiques.
Pour le prof Kinkani, cette mise au point constitue une mise en garde contre les appétits expansionnistes de l’Abg.
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Mort d’une étudiante à l’IBTP/Butembo : Vive polémique sur les dérapages d’une bleusaille à l’université
L’étudiante Kyakikimwa Kandolani Suzanne, nouvellement inscrite en préparatoire à l’Institut de Bâtiment et des Travaux Publics (IBTP-Butembo), au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo, vient de mourir, dans la nuit du vendredi 14 à ce samedi 15 février 2025 dans une structure sanitaire suite à « une courte maladie », selon un communiqué nécrologique de la direction générale de cette institution, parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET.
Les informations recueillies auprès de son chef de promotion, de ses camarades, du comité estudiantin et de son médecin traitant, renseignent que la défunte Suzanne, naturellement de santé fragile, est morte à la suite d’une courte maladie, précise le communiqué nécrologique signé par la Directrice Générale de cette institution d’État, le professeur Riziki Lufungula Agnès.
Cette version semble corroborer avec celle du président du comité des étudiants de l’IBTP-Butembo qui témoigne des malaises que la défunte auraient connus. « Et d’ailleurs, elle suivait les soins ambulatoires dans une structure sanitaire locale. Ceux qui parlent des coups qu’elle a reçus de la part des autres étudiants, propagent des fausses rumeurs qui visent à ternir l’image de l’IBTP-Butembo », a déclaré Mayani Menga Victoire.
Une version balayée d’un revers de la main par le président de l’Association des étudiants et élèves ressortissants d’Oïcha et environs (AEROE), dont la fille était membre. Pour lui, la demoiselle aurait succombé suite aux blessures de bleusailles subies de la part des autres étudiants de cette institution.
Prince Musavuli indique que son membre était en bonne santé et elle n’a jamais été fragile. « Notre sœur aurait été tabassée à travers la pratique de bleusailles, selon les premières personnes qui ont été présentes. Nous connaissons notre sœur, nous vivons avec elle, sa santé n’a jamais été fragile comme c’est dit dans le communiqué de l’IBTP », a-t-il regretté.
Prince Musavuli condamne fermement cette mort et réclame qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les vraies circonstances de la mort de l’étudiante Kyakimwa Kandolani Suzanne, afin que justice lui soit faite.
Il convient de noter que cette institution est mal réputée dans la contrée pour ses pratiques agressives de bleusailles, déjà interdites par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).
Pour rappel, il y a peu, l’IBTP-Butembo a réouvert ses portes après plusieurs mois de suspension des activités académiques par le ministère de tutelle. Le personnel administratif avait récusé certains membres du comité de gestion dont l’ancien Directeur général à l’époque. Il lui est reproché la mégestion.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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