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RDC/Kwango : le gouverneur JM Peti-Peti met en garde Ecobank
Le gouverneur de la province du Kwango, Jean-Marie Peti-Peti, se dit préoccupé par les retards de paiement de salaires des fonctionnaires de sa province.
Dimanche dernier lors de sa conférence de presse qu’il a animée à son cabinet de travail à Kenge, Jean-Marie Peti-Peti a fait savoir, dans le cadre d’une question, que Ecobank se montre insouciante dans la paie des salaires des fonctionnaires de sa province et qu’il avait discuté à ce propos avec les responsables de l’agence de Kenge en vue de trouver une solution pour mettre fin aux multiples difficultés que connaissent les Kwangolais et taire les cris de détresse.
Il sied de signaler que la province a signé avec Ecobank et cette dernière, à son tour, a confiée le marché à Group Service (GS).
Les fonctionnaires de la province du Kwango se plaignent d’être payés en retard par cette structure bancaire et accusent le GS de soustraire plusieurs sommes sur leurs salaires.
Ne sachant à quel saint se vouer, ces fonctionnaires se plaignent dans la rue et les bruits de leurs cris de détresse débouchent sur les réseaux sociaux.
Devant les journalistes ce jour-là, JM Peti-Peti a expliqué que Ecobank est une banque commerciale qui cherche des intérêts indûs sur l’argent des fonctionnaires du Kwango.
JM Peti-Peti a assuré qu’il a donné un ultimatum à Groupe Service (GS) jusqu’à fin juin pour pouvoir régulariser la situation des arriérés des salaires des Kwangolais, faute de quoi il va résilier le contrat avec Ecobank et confier le marché à une autre banque plus crédible.
Pour JM Peti-Peti, une banque commerciale garde l’argent pour tourner avec et réaliser des bénéfices. D’où, « nous ne serons pas dupes jusqu’à ce point », a-t-il conclu.
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population
Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.
Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.
Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.
Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.
En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.
Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.
Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.
L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.
Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.
CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd
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