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RDC/Kwango : Jean-Marie Peti Peti dans le collimateur de Zibula Meso

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Les Forces vives du Kwango réunies au sein de l’ASBL ZIBULA MESO s’insurgent contre la megestion, l’amateurisme, l’incompétence doublée d’une absence criante de vision de développement à la tête de leur province.
Elles l’ont exprimé ce mardi 10 mars 2020 à l’issue d’une réunion d’évaluation de la coordination de cette structure de la société civile.

Après le départ de Larousse Kabula déchu par l’Assemblée provinciale pour megestion, et de Kanys Makofi qui s’est illustré également par un affairisme et une incompétence caractérisés, le Kwango se retrouve à nouveau otage des intérêts partisans, aggravé par une cohabitation mortifère entre le gouvernement provincial et l’Assemblée provinciale.

Les informations collectées à travers le Kwango profond auprès des villageois, notables et fonctionnaires sont alarmantes.

Bientôt une année depuis que la province est gérée par le duo PALU-RENOVAC représenté par le gouverneur Peti Peti et son vice Kangulumba, l’immobilisme, l’inaction, l’impaiement des fonctionnaires, l’affairisme caractérisent la gestion de nouvelles autorités provinciales, déplore ZIBULA MESO ASBL.

L’impaiement du personnel même au gouvernorat a atteint plus de six mois alors que le Gouverneur a mis en place un mécanisme pour brader et capter les ressources loin du Trésor public.

Et pour endormir les députés provinciaux, le gouverneur Jean Marie Peti-Peti leur a cedé des quotas à la régie provinciale (DPRK), unique source de la province.

Face à cette situation, « si le gouverneur est redevable à l’Assemblée provinciale, les Députés provinciaux le sont aussi par l’intermédiaire de leurs lieutenants nommés aux postes de commandement, et le peuple est laissé à son propre sort », font remarquer les sociétaires de Zibula Meso.

En outre, ZIBULA MESO se dit révoltée par la poursuite de l’exploitation pour des fins personnelles du diamant de Mawangu à Tembo, après deux décennies de pillage encadré par l’ancienne Garde républicaine (Bana Mura).

« Nous espérons qu’un budget correctif sera présenté à l’Assemblée provinciale du Kwango pour retracer les recettes de cette exploitation artisanale », espère Philippe Kusukama, Coordonnateur de l’Asbl Zibula Meso.

 » Après le départ de Bana Mura, nous aurions cru que le gouverneur, les Députés provinciaux et nationaux s’engageraient à des démarches pour reprendre plus de 80% des carrés miniers du Kwango détenus jusque-là illégalement par la famille Kabila, mais hélas! rien n’est fait jusqu’ici », regrette-t-il.
Pour lui, au lieu de défendre leur bilan, les dirigeants de la province semblent plus préoccupés à la préparation des enjeux 2023.

Entre temps, la province se trouve non seulement en proie à leur mégestion mais aussi plusieurs autres défis qui appelent des solutions urgentes, notamment la malnutrition sévère, l’épidemie bovine qui décime des troupeaux à Feshi, le Konzo, le clientelisme, l’enclavement et la profonde misère dans la quelle baignent presque toutes les communautés rurales du Kwango.

 » Nous avons laissé le temps au nouvel Exécutif provincial de lancer des signaux de rupture avec les velléités du passé dans la gouvernance de la province, mais nous nous rendons compte que les mauvaises pratiques ont la peau dure », a déclaré Martinez NGYALUKA, le Président du Conseil d’administration de Zibula Meso, avant d’annoncer une série d’actions citoyennes pour réveiller les consciences et inscrire l’intérêt général et la bonne gouvernance dans l’agenda des autorités provinciales du Kwango.

Njila Mule/CONGOPROFOND.NET

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Évariste Méambly : « Vaincre ! » ou l’art de transformer l’adversité en engagement

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Issu d’un village reculé de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Guémon, Évariste Méambly signe un ouvrage aussi intime que politique : « Vaincre ! » Bien plus qu’une autobiographie, ce livre est une ode à la résilience, à l’action et à la foi en l’avenir. De ses débuts modestes à ses responsabilités d’entrepreneur prospère, puis de député engagé, l’auteur y retrace un itinéraire atypique, jalonné de luttes, de doutes, mais surtout de volonté tenace.

Une enfance enracinée, une ambition tenace

Dans les premières pages de « Vaincre ! », Évariste Méambly revient sur son enfance dans le pays Wê, au cœur d’une société marquée par les traditions, la solidarité villageoise, mais aussi les limites d’un environnement rural souvent négligé. C’est dans ce contexte qu’il développe très tôt le goût de l’effort, la rigueur, et cette obsession de ne pas subir sa condition. Le récit, sans pathos inutile, explore avec une lucidité désarmante les combats quotidiens d’un jeune garçon rêvant d’un avenir autre.

Entrepreneur, député, bâtisseur

Le parcours de Méambly est ensuite celui d’un homme qui ose : créer, entreprendre, représenter. À travers ses expériences professionnelles et politiques, il partage les coulisses d’un engagement souvent mal compris. Il raconte, sans fioritures, les choix parfois risqués qu’il a dû faire, les alliances nécessaires, les renoncements imposés. Élu député de Facobly, il défend avec ferveur les intérêts de sa région et milite pour un développement équitable entre les différentes zones du pays. « Vaincre ! » devient alors aussi une tribune pour un modèle de gouvernance plus inclusif et décentralisé.

L’engagement comme ligne de force

Ce qui frappe tout au long du livre, c’est la cohérence d’un engagement : Méambly n’a jamais dissocié son ascension personnelle du sort collectif. Développement local, réconciliation nationale, formation de la jeunesse… autant de causes qui l’habitent. Il évoque les tensions post-électorales, les fractures sociales ivoiriennes, mais aussi les possibilités de reconstruction. Loin des discours lénifiants, il plaide pour un sursaut éthique dans la vie publique et pour un leadership ancré dans la proximité.

Un témoignage sans fard

« Vaincre ! » n’est pas un récit triomphaliste. Évariste Méambly y confesse ses échecs, ses hésitations, les périodes de découragement. Ce sont justement ces moments de fragilité qui donnent au livre sa profondeur et sa sincérité. Le style est direct, parfois cru, mais toujours empreint d’une volonté de vérité. En filigrane, une réflexion sur la réussite, non comme un aboutissement personnel, mais comme une capacité à se rendre utile aux autres.

Un appel à l’action

En publiant « Vaincre ! », Évariste Méambly ne cherche ni à se justifier ni à se glorifier. Il propose un modèle, un exemple possible parmi d’autres, pour une jeunesse ivoirienne souvent désorientée. Son récit est celui d’un homme qui a refusé le fatalisme, qui a su écouter les siens sans se trahir, et qui croit encore que la politique peut être un vecteur de transformation.

Un livre à lire pour comprendre non seulement un parcours de vie, mais aussi les aspirations profondes d’une Côte d’Ivoire en quête de cohésion et de justice.

Tchèques Bukasa/CONGO PROFOND.NET

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