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RDC/Kinshasa : la campagne de rattrapage d’enregistrement des enfants à l’état civil lancée à travers les écoles

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Financé par la Banque mondiale, le projet de rattrapage des naissances à l’état civil conduit par le consortium CIVIPOL – UNFPA – CARITAS Congo – DIGITECH – IDEMIA – TRANSTEC apporte un appui technique conséquent au processus de réforme du système d’enregistrement des faits d’état civil et de production des statistiques vitales initié par la RDC en 2016. Cet appui aidera le gouvernement congolais à moderniser le système d’état civil, en vue de lui permettre de répondre efficacement aux besoins et aux droits de la population en matière d’identification civique et de protection sociale.

Cet appui se matérialise par l’exécution de deux projets, dont le premier concerne l’établissement de 2.400.000 actes de naissance à 600.000 élèves de la maternelle et du primaire ainsi que leur fratrie, avec une phase pilote axée sur la ville de Kinshasa où 400.000 actes de naissance seront établis pour 100.000 élèves et leur fratrie.

Le second projet concerne l’appui à la modernisation du système de l’état civil en RDC, à travers la collecte des données dans plus de 1.200 bureaux d’état civil du pays.

Dans la mise en œuvre de ces projets, UNFPA conduit les opérations de collecte pour l’élaboration de la cartographie du système d’état civil et la mise en place d’une base de données sur les enfants bénéficiaires d’actes de naissance.

La collecte des données (cartographie) se déroule de mars à avril 2019. Au total, 11 superviseurs (statisticiens et démographes) ont été déployés sur le terrain pour réaliser cette activité. Ils s’appuient sur 100 enquêteurs recrutés localement.

Parallèlement, l’enregistrement des enfants de moins de 15 ans dépourvu d’actes de naissance à Kinshasa est dans la phase de recrutement du personnel de terrain dont 2 superviseurs, 12 contrôleurs de processus, 2 contrôleurs de saisie, 1 opérateur de saisie et 10 agents de saisie. L’identification et l’enregistrement de ces enfants interviendront d’avril à Juin 2019.

L’exécution de la phase pilote de ces deux projets connaît l’implication des Ministères de l’EPSP, de l’Intérieur et de la Justice, à travers leurs rôles respectifs à différentes étapes de l’opération. La préparation de celle-ci a connu plusieurs réunions d’information et de formation à l’intention des experts et cadres desdits ministères et du personnel de terrain qui seront chargés de faciliter le déroulement de l’activité, l’introduction de la requête d’actes de naissance des élèves par les parents à l’obtention gratuite de ce document de droit civique par les mêmes géniteurs.

Cette série de réunions s’achèvera par la réunion des Directeurs et des Présidents des comités ou associations des parents d’élèves inscrits dans les écoles ciblées par la phase pilote de la campagne de rattrapage des naissances.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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