Actualité
RDC/Kasumbalesa : une motion d’information sur l’insécurité présentée à l’Assemblée nationale

La question de l’insécurité grandissante à Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga, a fait l’objet d’une motion d’information ce jeudi 12 juin 2020 à l’Assemblée nationale lors d’une plénière dirigée par JEANINE MABUNDA, présidente de la chambre basse du parlement.
Dans son intervention, l’élu de Sakania a fait savoir son indignation face à la situation déplorable que traverse la population de cette ville cadette de la province du Haut Katanga. Ce calvaire est caractérisé par des vols à mains armées, viol, extorsion des biens, etc. » Chaque jour qui passe plus de 50 maisons sont visitées par ces hors-la-loi qui dérangent la paisible population sous l’œil indifférent des autorités. Il est temps d’agir ! », a martelé Anaclet Kabeya.
Toutefois, il propose la mise sur pied d’une commission paritaire Assemblée nationale/gouvernement dans le but d’approfondir cette question et de proposer des solutions idoines pour que Kasumbalesa retrouve sa quiétude.
Notons que cette ville fait face à une insécurité à outrance et les efforts de la police ne produisent pas des résultats escomptés.
En rappel, Kasumbalesa a connu plusieurs visites des autorités provinciales avec comme mission d’éradiquer ce fléau de l’insécurité. Elles demeurent toutes sans solution en faveur de la population.
JOSEPH MALABA /CONGOPROFOND.NET
À la Une
Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET