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RDC/Kasumbalesa : Russel Mulaja réélu à la tête de l’AJSC, Guelord Banza meilleur journaliste sportif

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L’association des journalistes sportifs du Congo/sous-section de Kasumbalesa ( AJSC) a organisé le vendredi 08 novembre 2019, une assemblée générale ordinaire et élective dans la salle de REUNION GUY CETA en présence de la délégation provinciale conduite par le président provincial KING DAVID et du président de l’UNPC/Kasumbalesa, Jean Luc KAYAMBA.

Les 19 membres de l’AJSC/Kasumbalesa présents dans la salle ont, après adoption du rapport administratif et financier, procédé à l’élection à main levée du nouveau comité qui a vu la reconduction des anciennes figures telles que RUSSEL MULAJA de la KRT( Président), CHADRACK TSHIELEKA de la radio télévision MARAFIKI( Vice-président), JEAN BOSCO MUTOMBO de la KRTV( Secrétaire), DIEUDONNÉ KASONGO de la KRTV( Trésorier), TSHIERRY KIBUMBE de HÉRITAGE radio télévision ( Membre conseiller).

Dans son message, RUSSEL MULAJA a remercié les journalistes sportifs de Kasumbalesa pour un travail de titan et de qualité rendu au long de son mandat en vendant l’image positive de Kasumbalesa à Lubumbashi lors des grandes activités sportives.

S’agissant de ce nouveau mandat, le comité reconduit des journalistes sportifs a promis de multiplier des séances de formation en faveur des journalistes sportifs et aussi de doter un siège à l’AJSC/KASUMBALESA.

Pour sa part, le président de l’UNPC/Kasumbalesa, JEAN LUC KAYAMBA, a félicité de vive voix le comité de l’AJSC pour un bon travail rendu dans le milieu des journalistes sportifs. Il a qualifié de positif le bilan de Russel MULAJA à la tête de cette structure membre de l’UNPC tout en promettant l’accompagnement de l’UNPC/Kasumbalesa.

S’agissant de la rubrique AJSC AWARD, GUELORD BANZA, journaliste sportif à la radio télévision MARAFIKI, a été plébiscité meilleur journaliste sportif de l’année, sur la liste de 3 nominés.

Joseph Malaba Kasonga/ CONGOPROFOND.NET

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Valentin Yves Mudimbe s’en est allé, mais sa parole demeure : l’Afrique orpheline d’un géant de la pensée

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Ce jour, la République Démocratique du Congo, l’Afrique et le monde intellectuel viennent de perdre un monument. Valentin Yves Mudimbe, philosophe, écrivain et penseur hors pair, s’est éteint aux États-Unis, laissant derrière lui une œuvre aussi dense que subversive, une parole aussi lucide qu’indomptable.

Né en 1941 à Jadotville (actuelle Likasi), en RDC, Valentin Yves Mudimbe fut l’un des intellectuels africains les plus influents du XXᵉ et du XXIᵉ siècle. Professeur émérite à l’Université Duke, anthropologue, linguiste et romancier, il a marqué les sciences humaines par sa critique radicale des épistémologies coloniales et sa déconstruction des discours dominants sur l’Afrique.

Son œuvre majeure, The Invention of Africa (1988), reste un texte fondateur des études postcoloniales. Mudimbe y démontre comment l’Afrique a été « inventée » par le regard occidental, à travers des catégories de savoir qui ont nié ses propres logiques de pensée. Pour lui, « l’Afrique n’existe pas en dehors des représentations qui la constituent », une thèse qui a révolutionné la manière d’appréhender le continent.

Yves Mudimbe n’était pas seulement un théoricien : c’était un penseur du soupçon, toujours en éveil face aux illusions des idéologies, qu’elles soient coloniales, nationalistes ou néolibérales. Dans L’Odeur du père (1982), il explore les contradictions des élites africaines post-indépendances, dénonçant leur aliénation mimétique. Son roman Entre les eaux (1973) questionne la tension entre engagement politique et spiritualité.

Il a révélé sa propre trajectoire de prêtre jésuite devenu philosophe laïc. Ses travaux sur Foucault, Derrida et les structuralistes européens en font un passeur exceptionnel entre les traditions intellectuelles africaines et occidentales. Pourtant, il refusait toute étiquette : « Je ne suis ni un afrocentriste, ni un occidentaliste. Je suis un penseur de la fracture, de l’entre-deux », disait-il.

Aujourd’hui, alors que l’Afrique est confrontée à de nouveaux défis – néocolonialismes économiques, crises démocratiques, guerres d’influence –, la pensée de Mudimbe reste d’une brûlante actualité. Son questionnement sur « les conditions de production du savoir africain » invite à repenser l’université, la recherche et les médias du continent. Il laisse derrière lui des disciples à travers le monde. Des chercheurs qui continuent de déconstruire les récits hégémoniques.

« Mudimbe nous a appris à douter, à interroger nos propres certitudes ». La RDC en deuil mais l’Afrique en héritage, conclut le polymathe, cet autre géant de la pensée post-coloniale. Le Congo pleure l’un de ses plus grands fils, mais son héritage est impérissable. Dans un pays souvent meurtri par l’amnésie historique, Yves Mudimbe rappelait que « la mémoire est un acte de résistance ».

Alors que les hommages affluent du monde entier – de Paris à Johannesburg, de Dakar à New York –, une certitude s’impose : Yves Mudimbe est mort, mais sa parole, elle, ne mourra jamais. « Les mots ne sont pas innocents. Ils portent en eux la violence de l’histoire. » — Valentin Yves Mudimbe

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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